Oulaya Amamra : "Pour être au plus près de mon personnage, je porte les costumes un mois avant le tournage"

Entre la série Netflix Vampires et, au cinéma, Le Sel des larmes, de Philippe Garrel, Oulaya Amamra, césarisée en 2017, nous livre sa philosophie du style.

C’est l’une des actrices les plus désirées de sa génération. À seulement 25 ans, Oulaya Amamra peut se féliciter d’avoir déjà tourné pour Romain Gavras, André Téchiné et Philippe Garrel (Le Sel des larmes, sortie le 17 juin). Révélée en 2016 dans Divines, devant la caméra de sa sœur, Houda Benyamina, la comédienne a fait une entrée triomphale dans le métier.

Au-delà de lui «offrir une légitimité», ce film l’a propulsée en compétition officielle du Festival de Cannes, et lui a offert un César du meilleur espoir féminin en 2017. Si ce succès flamboyant aurait pu lui brûler les ailes, cette cadette d’une famille de sept enfants a préféré rester au conservatoire pour «muscler son jeu».

Oulaya Amamra collectionne les petits carnets sur lesquels elle note ses rêves et les réalisateurs avec qui elle espère tourner. Elle vient de réaliser l’un de ses vœux en tournant pour Marie Monge et Vladimir de Fontenay la nouvelle série Netflix, Vampire. Un rôle de composition qui a réjoui l’actrice, qui n’aime rien tant que se transformer. Même dans son style vestimentaire, elle aime s’amuser.

En vidéo, la bande-annonce de « Le Sel des larmes »

La mode

«J’ai toujours fait attention à mon style, et Houda m’a montré qu’on pouvait bien s’habiller avec un petit budget. J’adore me transformer. Dans le travail, pour être au plus près de mon personnage, je porte les costumes un mois avant le tournage.»

La féminité

«À travers des images de Romy Schneider et de Katharine Hepburn, j’ai compris qu’on pouvait être féminine sans être aguicheuse.»

Mon style

«Il s’adapte à mes journées. Cependant, j’opte souvent pour des vêtements confortables.»

L’élégance

«Isabelle Adjani ! J’ai eu la chance de tourner avec elle dans Le monde est à toi, de Romain Gavras et, derrière ses grandes lunettes noires et son chapeau, se cache une femme extrêmement douce et intelligente.»

Oulaya Amamra porte une chemise en lin et une ceinture en daim, Alberta Ferretti, jean Levi’s. Boucle d’oreille Fred.

Une fashion addiction

«Les baskets ! Je dois en avoir une soixantaine de paires, mais j’en donne régulièrement. Et comme je chausse du 35, ce sont surtout mes neveux et nièces qui en profitent.»

Mes marques fétiches

«La maison Chloé m’a permis d’aller vers une mode plus pointue, tout en restant moi-même. J’affectionne aussi les collections de Jacquemus, car elles m’évoquent l’été, la chaleur et le Sud. Par ailleurs, je trouve les créations de Valentino sublimes, et j’ai adoré porter une robe Koché au Festival de Cannes. Je reste également une inconditionnelle de Lacoste pour ses pièces street et chic.»

La transmission

«Ma mère a élevé sept enfants seule. Néanmoins, elle a toujours pris le temps de se faire belle. Les femmes de ma famille m’ont montré que la maternité pouvait être facile, et que les enfants n’empêchaient pas une carrière. J’ai le souvenir de Houda qui écrivait le scénario de Divines en donnant le sein à son enfant, et tout cela paraissait très simple.»

Une vie sans talons, c’est…

«… mon quotidien. J’aimerais porter plus souvent des talons, car je me tiens tout à coup plus droite, je me sens grande et j’ai confiance en moi.»

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