Mode responsable : 7 réflexes faciles à adopter

Mode responsable, éco-responsable, éco-friendly, green, écolo, éthique, circulaire… Voila le nouveau vocabulaire à ancrer dans nos dressings et nos habitudes. Mais comment adopter une attitude vertueuse sans renier notre passion pour les vêtements ? Notre guide pour agir.

La mode responsable est le nouveau graal au rayon prêt-à-porter. Démarches éco-responsables, innovations green et autres capsules recyclées ou upcyclées fleurissent sans que nous ne pussions parfois dissocier green-washing (écologie de façade) et vraie démarche éco-responsable. Alors comment prendre vraiment part au mouvement et aborder la mode de manière plus vertueuse ? Comme on n’est jamais mieux servis que par soi-même, c’est en adoptant en premier de bons réflexes. La planète, notre garde-robe et même notre porte-monnaie nous remercieront.

Acheter en seconde main

La première -et sans doute la plus attrayante- découverte à faire quand on fait un pas vers une mode plus responsable est le marché de la seconde main. La plateforme Vinted et ses 2,2 pièces vendues chaque seconde en France, en est le témoin le plus flagrant : qu’elle soit vintage ou non, la mode de seconde main a le vent en poupe. Les jeunes générations ont déjà ancré cette façon de consommer dans leurs habitudes (27% des millenials français, selon une étude Opinion Way pour Biocoop). En se tournant vers cette option, on oeuvre pour une mode plus circulaire et on offre plusieurs vies à nos pièces. Bonus, on lie l’utile à l’agréable en vidant ses placards intelligemment (vendre, c’est mieux que jeter) et on fait des affaires. Ça, les utilisatrices de Vestiaire Collective l’ont bien compris puisque 41% d’entre-elles qualifient leur geste d’écologique et 63% sont enthousiastes à l’idée de mettre la main sur des pièces rares. Sans compter l’économie réalisée. Sur le site de luxe Collector Square, par exemple, le prix des bijoux griffés est fixé sur le cours de l’or et non sur la cote de la marque. 

Comment faire ? Arpenter friperies, brocantes et vide-dressings, ou s’inscrire sur les plateformes Vinted, Vestiaire Collective, Collector Square…

Louer ses vêtements

Qui n’a jamais fait l’acquisition d’une tenue pour une occasion spéciale pour finalement la laisser tomber dans l’oubli au fond du placard une fois l’événement passé ? Pour lutter contre la surconsommation, la location s’est peu à peu fait une place dans le paysage de la mode. Que ce soit pour répondre au besoin d’une tenue « wahou », ou simplement se faire plaisir de temps en temps en portant une pièce de créateur sans casser sa tirelire, la location de vêtement s’impose comme une formule pratique. Réticente à l’idée de se glisser dans la robe d’une autre ? Pressing et même reconditionnement sont la plupart du temps compris dans le service et en cas de gros coup de cœur, l’achat est toujours possible. Des enseignes grand public comme Bocage et même H&M s’y sont mis, alors aucune raison de ne pas tenter. 

Comment faire ? Inscrivez-vous sur Mabonneamie, Une Robe un soir, Panoply (location de pièces de luxe), Dresswing (louer ou mettre en location son dressing), Bocage (louer des chaussures neuves).

Miser sur l’upcycling

« Réutiliser » est l’un des mots d’ordre en matière de mode responsable. On peut l’interpréter comme une injonction à porter plus ses pièces, mais réutiliser est un concept qui s’est aussi niché au cœur de la création. La mode s’intéresse à l’upcycling et c’est une très bonne nouvelle ! Il s’agit de valoriser les chutes de tissus mais aussi les fins de rouleaux pour créer des vêtements et accessoires. Résultat, on peut se retrouver avec des vêtements réalisés dans des tissus édités pour des maisons de luxe ou d’ameublement, et donc aussi originaux que de bonne qualité. La quantité de tissus étant limitée, on retrouve souvent l’upcycling dans des collections capsule (Caroll, Kaporal, Nasty Gal, Hermès Petit H), mais aussi comme mode opératoire pour des marques qui s’y consacrent. Balzac Paris, The Ethiquette, Les Récupérables, Salut Beauté, Billum, Hôtel Vêtements, Polaire et même Viktor & Rolf pour sa haute couture en font partie. 

Comment faire ? Se diriger vers ces marques ou sauter sur les lignes éphémères pour dénicher des pépites. 

Consommer local

L’une des raisons pour laquelle la mode est une très mauvaise élève en matière d’écologie est son impact carbone. Pour éviter de faire voyager ses vêtements de leur lieu de fabrication (souvent en Asie) à nos dressings, la solution est tout simplement de consommer de la mode locale. Et ça tombe bien, la France regorge de créateurs talentueux qui ont à cœur de faire vivre leurs savoir-faire. Vive le made in France ! Attention cependant aux critères d’acquisition des appellations et labels. « France Terre textile » : minimum 75% des étapes de fabrication en France. « Made in France » : un seuil  maximum de valeur des matières premières non françaises par rapport au prix… Le mieux est encore de s’intéresser aux créateurs et à leur histoire. 

Comment faire ? Privilégier les achats en boutique et les entreprises qui utilisent des emballages réutilisables (Hopaal, Adresse, bientôt Balzac Paris). flâner dans les salons et marchés de créateurs locaux, ou en ligne sur le site Etsy et apprendre à bien déchiffrer les étiquettes.

Moins (et mieux) consommer

Ça paraît évident, pourtant il faut le dire : le meilleur moyen d’éviter la surconsommation est encore de moins consommer. Fashionistas, Inutile de bouder ! Cela ne signifie pas nécessairement « se priver », mais renouveler sa garde-robe plus intelligemment. En France en 2016, c’est 9 kg de vêtements par personne et par ans qui étaient achetés. Il est possible de diminuer ce chiffre (et le budget qui lui est alloué) en considérant son vestiaire de manière plus permanente, en s’équipant de pièces classiques et de qualité. On s’en lasse moins et on peut continuer de les porter d’une saison à l’autre. En cas de besoin irrépressible de nouveautés, on peut toujours se tourner vers l’existant, changer des boutons ou faire des broderies, faire du troc, récupérer des affaires de ses proches (coucou les belles pièces vintage de Mamie)…

Comment faire ? « Est-ce que j’ai déjà un habit qui répond à ce besoin ? Est-ce qu’il améliorerai les autres pièces de ma garde-robe ? Est-ce que s’il était plus cher, je le voudrai quand même ? … » Le blog Man Repeller a publié une liste de 7 questions à se poser avant tout achat, un mémo à toujours garder en tête. 

Une publication partagée par Man Repeller (@manrepeller) le

Entretenir ses vêtements

Selon une étude de la société de conseil McKinsey, la durée de vie des vêtements a été divisée par deux ces quinze dernières années. Désormais accessible, sans cesse renouvelée et donc périssable, la mode a fait tomber certains usages dans l’oubli. Recoudre, réparer, ajuster, rapiécer, sont autant de façon d’augmenter la durée de vie de notre dressing. Pour réintégrer ces pratiques, on voit des ateliers de couture et des services de retouches apparaître dans les grandes enseignes comme C&A ou H&M, alors que fleurissent les lieux associatifs autour du DIY comme La Textilerie. Parallèlement, les marques planchent sur des lessives écolos (Balzac Paris, Pimpant) pour mieux prendre soin de ses habits comme de la planète. 

Comment faire ? Apprendre les gestes de premiers secours en matière de couture et laver avec soin, à froid si possible

Se doter de la (bonne) fibre

Parce que les vêtements, c’est avant tout une affaire de matière, la fibre est au centre des enjeux écologiques de la mode. Les problèmes commencent aux origines de la filière avec le coton (pour pousser, 1kg coton nécessite jusqu’à 22 000 litres d’eau) ou encore le polyester (fabriqué à base de pétrole). Puis, le traitement et la teinture génèrent des déchets ultra toxiques. Pour contrer toute cette pollution de masse, certains fabricants se tournent vers le bio ou des fibres moins gourmandes en eau (comme le bambou). Si certains matériaux innovants comme le Tencel (pulpe de bois) ou l’Econyl (Nylon régénéré) ont vu le jour, mieux vaut ne pas prendre les innovations pour argent comptant. Les fibres recyclées, par exemple, restent à ce jour peu performantes, car elles sont en réalité mélangées avec des fibres neuves pour atteindre une qualité suffisante.

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Comment faire ? Privilégier les matières naturelles et peu gourmandes en eau, et se tourner vers les marques expertes en la matière (Hopaal, les culottes Moodz, Stella McCartney…).


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