Marie Duboin et Herveline Giraudeau du groupe Facebook « Gestion budgétaire, entraide et minimalisme » ont mis au point une méthode pour arrêter de surconsommer.
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B comme besoin
A quel besoin cet achat répond-il ? Est-ce-que j’achète cette nouvelle chemise parce que j’ai besoin de me sentir belle ? Est-ce que je fais un cadeau à telle personne parce que je m’y sens obligée ? Ou parce que je culpabilise de ne pas être assez disponible pour mes proches ? Est-ce que je m’ennuie ? « Pour beaucoup de personnes, aller faire les magasins, c’est une promenade !, explique Marie Duboin. Il n’y a pas de bon ou de mauvais besoin. Le besoin n’est pas le problème. Le vrai challenge, c’est de trouver un autre moyen, plus efficace que la (sur)consommation, pour y répondre ! » Prendre du temps pour soi, s’initier au développement personnel, travailler sur sa confiance…
I comme immédiat
Est-ce indispensable d’acheter maintenant ? Est-ce la promotion qui crée ce sentiment d’urgence ? Puis-je attendre quelques jours avant de me décider ? « Tout est fait dans la publicité et le marketing pour nous pousser à l’achat immédiat », observe Marie Duboin. Internet, réseaux sociaux, télévision, publicités dans la boîte à lettres… Nous croulons sous les promos à durée limitée. Il faut acheter, et vite ! La méthode Bisou conseille de différer nos achats de quinze jours. Quand on a envie de quelque chose, on le note sur une petite liste. Deux semaines plus tard, on y revient : si au bout de deux semaines, l’achat est passé au crible du Bisou, on peut se lancer. Mais on se rend rapidement compte que, souvent, on y renonce ! Le « i » de Bisou nous sauve de l’achat impulsif.
S comme semblable
Ai-je quelque chose de déjà similaire, répondant à la même utilisation ? J’adore le noir, mais ai-je vraiment besoin de quatre petites robes noires quasi identiques ? Il s’agit de revenir à plus de minimalisme : éviter les doublons dans notre garde-robe, avoir des vêtements et accessoires qui s’accordent bien ensemble, et permettent plusieurs combinaisons… Si on achète une nouvelle pièce alors qu’on en a déjà plusieurs, on se sépare de la plus usagée. Et bien sûr, ça ne vaut pas que pour notre dressing ! « Il y a beaucoup de choses qu’on n’a pas besoin de posséder individuellement. On peut louer, se faire prêter, mettre en commun ! », conseille Marie Duboin.
O comme origine
Quelle est l’origine de ce ce produit ? Où et comment a-t-il été fabriqué ? En quelle matière et par qui ? Dans quelles conditions ? A-t-il traversé la moitié du globe pour venir jusqu’à nous ? « Cela peut être fastidieux de chercher ce type de réponses », admet Marie Duboin. Pour commencer, on peut suivre les labels (Oeko-Tex, Bio Equitable, Global Organic Textile Standard, Ecocert, Naturtextil&Naturleder, Demeter), choisir des matières écologiques (coton ou lin bio, Nylon recyclé, etc.), préférer des marques durables (Parisienne et alors, Hopaal, SKFK, etc.), et puis acheter en seconde main.
U comme utile
Finalement quelle est la réelle utilité de cet achat pour moi ? Va-t-il m’apporter un confort primordial ? Puis-je m’en passer ? « Ça veut dire quoi utile aujourd’hui ?, interroge Marie Duboin. Pour la plupart d’entre nous, nos besoins de base sont comblés. Donc, la question de l’utilité devient la plus subjective de toutes. » On nous vend comme quasiment indispensable tout ce qui est innovant. A tort !
Pour revenir à l’essentiel, cinq principes à retenir
1. ce qui est utile pour la voisine ne l’est pas forcément pour soi, et vice versa ;
2. ce n’est pas parce que tout le monde en a un que c’est utile ;
3. ce n’est pas parce que c’est bio ou écolo que c’est utile ;
4. mieux vaut acheter brut et multi-usage ;
5. ne pas se fier aux pubs ni aux influences extérieures, mais seulement à soi-même.
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