Haute Couture printemps-été 2020 : l’union des deux univers de Schiaparelli

Pour le printemps-été prochain, Daniel Roseberry a présenté une collection où un tailoring impeccable rencontre une extravagance volumineuse. Un hommage certain à l’univers duel d’Elsa Schiaparelli.

Depuis le lancement de la maison en 1927, Schiaparelli est sans doute la maison de Couture française qui a le plus brouillé les frontières entre la mode et l’art. Amie des artistes, Elsa Schiaparelli a fait de nombreuses collaboration, notamment avec les surréalistes, qui ponctuaient ses silhouettes d’une touche d’extravagance qui continue aujourd’hui de faire rêver.

Preuve s’il en faut, Daniel Roseberry, le directeur artistique actuel de la maison, continue sa plongée dans les archives de la maison de mode.  Sa collection pour le printemps-été 2020 s’inspire d’ailleurs des deux facettes d’Elsa Schiaparelli : de son goût pour le chic intemporel à sa vision fantasque de la mode.

Schiaparelli ou l’art de la métamorphose

« Elsa était une créatrice généreuse : son but n’était pas que sa cliente lui ressemble ; c’était de faire en sorte qu’elle devienne la femme qu’elle désirait être. Je voulais faire de même avec les pièces de cette collection, qu’elles permettent aux femmes de révéler une facette de leur personnalité le jour, avec une silhouette chic, épurée et aérodynamique ; et une autre le soir pour devenir une créature fantasque, insaisissable et incroyablement libre. » C’est par ces mots que Daniel Roseberry, qui officie en tant que directeur artistique pour la maison Schiaparelli depuis maintenant 6 mois, décrit la collection qu’il a imaginé pour le printemps-été 2020.

On y trouve un vestiaire d’essentiels repensé à partir de ce qu’aimait porter la créatrice lorsqu’elle travaillait : une veste de costume, un pantalon droit, une robe simple… Mais derrière un prosaïsme apparent se dissimule toujours un twist. Une manière inspirée de travailler le vêtement. Plus qu’un simple apparat, la mode pour Elsa Schiaparelli devait permettre aux femmes de se réinventer. 

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Parce que sa mère l’avait décrété laide, petite, la créatrice est tombée malade après avoir avalé des graines de fleurs pour devenir aussi belle qu’un bouquet. Daniel Roseberry : « je voulais aussi offrir à Elsa son jardin : les totems réalisés pour présenter cette collection sont composés tantôt de jeux d’enfant, tantôt d’objets du quotidien. Ils ont été pensés pour nous rappeler l’endroit où nous aimons aller lorsque nous nous autorisons à rêver : cet endroit où tout est possible ». 

Et pour ponctuer chacune des silhouettes, des bijoux et sacs qui reprennent les codes fétiches de la maison à l’instar de la couleur rose, des cadenas, de l’empreinte digitale mais aussi l’œil ouvert, symbole non-officiel.  





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