Haute Couture automne-hiver 2020 : Dans le théâtre de mode de la maison Dior

Ce lundi 6 juillet s’ouvre la première Semaine de la Couture virtuelle. Organisée par la Fédération de la Haute Couture et de la mode, l’événement laisse pendant 3 jours carte blanche aux Couturiers de par le monde.

La maison Dior a donc présenté aujourd’hui une collection inspirée par les femmes surréalistes, telles que Lee Miller ou encore Dora Maar, continuant à mettre en avant les femmes artistes et à faire rayonner à l’international la puissance du féminin.

Une célébration féérique du savoir-faire Dior

C’est au réalisateur italien Matteo Garrone, connu pour avoir reçu à deux reprises le Grand Prix du Festival de Cannes pour Gomorra et Reality, que la directrice artistique de la maison Dior a fait appel afin de réaliser un film exclusif à partir de sa collection Couture pour l’automne-hiver 2020-2021.

« Matteo est un réalisateur artisanal, son langage est Couture », a exprimé Maria Grazia Chiuri lors d’un échange digital avec la presse. Elle ajoute : « Pour cette collection, j’avais pour inspiration les artistes femmes surréalistes, mais ce n’est pas la consigne que j’ai donnée à Matteo. Je lui ai demandé de me représenter ce que pour lui signifiait le rêve ».

Le résultat ? Une vidéo poétique d’une quinzaine de minutes où les nymphes et chimères d’un autre temps rencontrent le savoir-faire Couture de la maison parisienne. Il a fallu seulement 3 semaines à l’équipe réunie par Garrone pour réaliser ce court-métrage qui a tout d’un grand. Ce film est une main tendue de l’Homme à la nature. La Couture ne contraint pas, mais au contraire embelli ce qui est déjà présent. 

Une présentation inspirée

Maria Grazia Chiuri appartient à cette vague de designers qui se situent à la frontière de la création et de l’Histoire. Passionnée par les arts et maîtresse d’anecdotes mode, elle a décidé à travers sa collection couture pour l’automne-hiver 2020-2021 rendre hommage à un passage méconnu de l’histoire de l’industrie de la mode.

« Durant la Seconde Guerre mondiale, en France, se tenait le Théâtre de la mode », peut-on l’entendre dire dans la vidéo de présentation du défilé. « Il s’agissait d’une collaboration entre artistes et Couturiers. À cette époque difficile, ils se sont rassemblés pour créer des poupées. Et elles ont voyagé à travers le monde, de façon à montrer le savoir-faire français d’une autre manière et que la Haute Couture était toujours en vie ».

C’est ce type de voyage qu’entreprennent les deux porteurs de la vidéo qui font défiler, sur des poupées, les tenues de Haute Couture de jour, comme de nuit, sublimées par les petites mains de l’atelier Dior. On retient par exemple « Lee », robe péplum en crêpe satin gaufré couleur craie plissée et torsadé à la main, mais aussi « Louise », sublime manteau en trompe l’œil.

Sans oublier « Dora » autre robe péplum mais au à dos ailé, plisséetorsadée à la main et effrangée en jacquard Lurex, or et citrine ou encore « Dorothea », ample manteau corolle volanté en shantung nuit plissé à la main et effrangé. Côté coloris, on s’émerveille devant un dégradé de rouge spectaculaire ou bien des tons gris ou jaune doré qui évoquent les couleurs lumineuses des tableaux de Leonora Carrington et Dorothea Tanning.

Une fois de plus, la maison Dior nous transporte dans une ode au féminin ou la modernité rencontre la grâce antique.

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