Jacquemus a littéralement marqué ce week-end du 1er décembre en organisant une braderie exceptionnelle. Ses pièces les plus iconiques étaient vendues à prix défiant toute concurrence. Quoi de mieux que s’offrir de la Haute Couture avec, pour conseillé, le créateur lui-même. Retour sur ces deux jours forts en mode.
Jacquemus s’est mis au diapason en organisant en plein week-end du Black Friday sa propre « Braderie ». Le rendez-vous est donné les 31 novembre et 1e décembre dans un immense immeuble en briques situé 51 boulevard Lefebvre dans le 15ème. Un lieu chargé d’histoire qui prend presque tout sens ; Cet ancien bunker antiatomique a vu une véritable explosion Mode grâce à Simon Porte Jacquemus. Les 7 degrés n’ont pas refroidi les clients qui se pressaient sur le boulevard et patientaient parfois jusqu’à quatre heures dans le froid.
Car il fallait être endurant pour toucher au saint Graal. Une fois la porte passée, on se déleste de nos affaires personnelles pour se voir attribuer une gommette colorée. Rouge, bleue, verte… C’est cette dernière qui détermine la salve à laquelle on appartient et indique notre arrivée. L’adage « rien ne sert de courir il faut partir à point » n’a que peu de valeur ici. Car le temps accordé au shopping est de 40 minutes top chrono. Pour autant, voilà de quoi assouvir nos désirs fashion les plus fous, dans le calme et la bonne humeur. Bien loin de la frénésie du Black Friday.
Ici 5 jours de montage ont été nécessaires pour réunir les 13 000 pièces qui concentrent 10 ans de création Jacquemus. De « La Piscine », aux collections plus récentes telles que « La Riviera » ou « Les Santons de Provence »… C’est toute la quintessence Jacquemus qui défile sous nos yeux. En chinant sur les portants, il est possible de trouver des pièces aussi rares que convoitées. Les totals looks vus lors des défilés, qui se déclinent dans toutes les tailles, sont désormais accessibles à prix réduits. Des rangées de chemises, des rayons de manteaux, des hordes de sacs… Le lin côtoie la laine et le coton. Les mailles se mêlent à la paille et les broderies. On ne sait plus où donner de la tête.
© Fournis par ELLE
IMG_2030
Les pièces Jacquemus ©CL
Une écriture manuscrite annonce les prix sur des feuilles A4 encadrées affichées en hauteur. Le cœur palpite. 100€ les chemises, 80€ les chapeaux… Un certain budget, certes, mais voilà de quoi donner le tournis à d’autres, celles et ceux qui convoitent la marque et ses créations.
© Fournis par ELLE
IMG_2066
Les prix s’affichent de manière manuscrite CL
On touche du doigt le Chiquito, ce fameux mini sac souvent immortalisé sur les réseaux sociaux. Le sac cabas Petit Baci se frotte aux portes cartes et bananes griffés Jacquemus. Les chapeaux « Souk » sont exposés dans une linéarité qui invite à la rêverie. Les chaussures sont étalées au sol au milieu des tabourets, tandis que les boucles d’oreilles sont exposées sur des fils réguliers pour former un carré. Un bijou !
© Fournis par ELLE
IMG_2092
Les chapeaux trônent ©CL
© Fournis par ELLE
IMG_2070
Les boucles d’oreilles s’affichent de manière graphique et linéaire ©CL
© Fournis par ELLE
IMG_2098
Les sacs Chiquito ©CL
Désormais à portée de main devant nous, on touche les matières, les textures, on se rend compte des formes et des proportions. La Haute Couture n’a jamais été aussi proche. Et cette braderie est à l’image du créateur Simon Porte Jacquemus. Une scénographie qu’il a pensée de A à Z, simple, efficace et lyrique, à l’image de son studio et de ses affinités. Les chaussures sont étalées au sol tandis entourées de tabourets dépareillés. Des écrans projettent certaines archives. Des défilés en passant par les shootings et les essayages ou les rigolades… On découvre, à la manière d’un musée, des bribes du processus de création. Une manière de lever le voile sur les pièces que l’on tient entre nos mains.
© Fournis par ELLE
IMG_2014
Les écrans projettent des archives ©CL
© Fournis par ELLE
IMG_2062
Les chaussures Jacquemus ©CL
Le shopping se fait dans le calme et la délectation ; rythmé par une bande sonore qui s’interrompt souvent pour laisser place à la voix Simon Porte Jacquemus. Son écho régulier remercie la foule d’être passée, évoque ce que cela représente pour lui et se désole de l’attente. Son timbre dédie un titre de Céline Dion à l’une de ses vendeuses… Mais ce n’est pas une bande pré-enregistrée. Simon Porte Jacquemus est là au garde à vous depuis le matin. Talkie Walkie à la main il fait partie intégrante du staff de 50 personnes qui s’affairent à faire tourner la machine. Tantôt aux vestiaires, tantôt au bar ou à courir entre les portants, il est de partout et on s’étonne de le percevoir entre deux vêtements. Il prend volontiers la pose et se prête au selfie. Mieux encore, il prend le temps de conseiller celles et ceux qui hésitent. Les coeurs se réchauffent un peu plus encore.
Après l’explosion, le tournis et la délectation, nous voilà aux anges… Mais l’on redescend vite sur terre. Le chronomètre tourne et déjà la voix résonne dans les hauts parleurs pour nous demander de regagner les caisses… Marqué par cette expérience, on ne quitte pas Jacquemus sans laisser une trace. Des tables en bois, des crayons gras et des feuilles nous invitent à laisser un dessin en souvenir. Il est ainsi affiché sur un immense tableau pour créer un livre d’or à l’image du créateur qui affectionne le dessin. Jamais évènement nous aura autant donné la fièvre… acheteuse.
© Fournis par ELLE
IMG_2171
Simon Porte Jacquemus ©CL
Source: Lire L’Article Complet