La maison Chanel a présenté son défilé haute couture automne-hiver 2021-2022 au Palais Galliera le 6 juillet 2021. Une collection sur le thème de la peinture imaginée par Virginie Viard, la directrice artistique de la maison depuis le décès de Karl Lagerfeld.
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Le thème de cette saison haute couture signée Chanel ? La peinture et plus particulièrement celle du mouvement impressionniste. Le tweed est ainsi parsemé de points multicolores, comme autant de touches de pinceau. Les vestes et les manteaux sont parcourus de fleurs, qui pourraient venir tout droit du jardin de Claude Monet à Giverny. « Il y a des robes brodées de nymphéas, une veste en tweed de plumes noires aux fleurs rouges et roses. Je pensais aussi aux jardins anglais. J’aime mélanger une touche d’Angleterre avec un style très français. C’est comme mélanger le masculin et le féminin, ce que je fais aussi dans cette collection. Ce décalage fait partie de moi« , explique Virginie Viard dans un communiqué.
Les crop tops, les vestes de tailleur portées à même la peau et les robes qui dévoilent les épaules feraient presque oublier l’hiver. Surtout que Virginie Viard ne lésine pas sur les couleurs. Du jaune, du fuchsia, du lavande, du bleu pastel… « J‘aime les couleurs dans la grisaille de l’hiver. J’avais envie d’une collection particulièrement colorée, très brodée, de quelque chose de chaud » poursuit la créatrice dans un communiqué. Exactement ce qui nous plaît.
Les autres défilés Chanel
L’automne-hiver 2021-2022 sera confiné chez Chanel, mais rassurez-vous, c’est plutôt une bonne nouvelle. En cette période où le dehors se fait hostile, la directrice artistique Virginie Viard se remémore les défilés feutrés dans une adresse parisienne culte, synonyme d’allégresse comme de glamour. Direction chez Castel rue Princesse, au cœur de la rive gauche, pour une plongée dans l’intimité d’un défilé sous l’œil du duo de photographes Inez & Vinoodh.
Nostalgie, quand tu nous tiens ! La prochaine collection hivernale de Chanel nous ramène à une époque chérie où les plus grands couturiers présentaient leurs allures désormais sacralisées dans des défilés que les manières d’aujourd’hui feraient passer pour informels. Parmi eux, évidemment, Karl Lagerfeld dont les récits habitent toujours Virginie Viard. Elle raconte son inspiration : « Je pensais aux défilés que Karl me racontait, à l’époque, il y a longtemps, où les mannequins s’habillaient et se maquillaient elles-mêmes ». La caméra infiltrée dans ces coulisses d’un autre temps se pose au plus près des modèles qui s’apprêtent, offrant des images aussi furtives que précieuses.
Dans cette ambiance légère et sensuelle se dévoile une collection pourtant dépourvue de spleen. Entre vision joyeuse du vestiaire de montagne avec salopette de ski damassée, bottes en fausse fourrure et bonnet bientôt best-seller, les cimes sont un jeu d’enfant. Fidèle à son allure effortless, la directrice artistique joue la carte de la sensualité mais aussi du confort avec des pantalons à la coupe loose, des jacquards cosy et même une sur-chemise aux accents urbains. Un mix de pièces et d’influences qui ressemble au vestiaire des femmes d’aujourd’hui, avec un brin de tendresse pour celles d’hier comme Stella Tennant, illustre mannequin Chanel qui nous a quittés il y a peu.
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Juillet 2019 : les premiers pas de Virginie Viard chez Chanel
Après un défilé Croisière largement apprécié, Virginie Viard s’est lancée seule sur scène le 2 juillet 2019. Lors du défilé Chanel haute couture automne-hiver 2019-2020 au Grand Palais, la directrice artistique livre une interprétation très fidèle de la couture de Karl Lagerfeld pour Chanel. Petites vestes en tweed ornées de boutons précieux, robes chastes et chignon stricte, la femme Chanel marche dans les pas du designer star, la sobriété en plus. Déambulant parmi les livres d’une bibliothèque reconstituée, sans doute encore un clin d’œil au collectionneur d’ouvrages qu’il était, elle rend un dernier hommage au créateur.
Défilé Chanel haute couture AH 2019-2020 : Virginie Viard suit Karl à la lettre
Pour sa première collection sans Karl Lagerfeld chez Chanel, Virginie Viard se fait bonne élève. Elle nous donne rendez-vous dans la bibliothèque du défunt designer pour écrire la première page du nouveau chapitre de Chanel, un automne-hiver 2019-2020 des plus classiques.
1883-1903 : la jeunesse de Gabrielle Chanel
Sans doute la griffe la plus connue dans le monde entier, Chanel – dont le logo est reconnaissable au premier coup d’œil grâce à ces deux « C » entrelacés – n’en reste pas moins une maison française ayant vu le jour de manière très discrète en 1910. Gabrielle Chanel naît le 19 août 1883 à Saumur. De sa petite enfance, on garde peu de traces. Sa mère s’éteint suite à une tuberculose alors que la fillette n’a que 12 ans. Abandonnée par son père, elle est placée à l’orphelinat d’Aubazine. Gabrielle Chanel y revêt pendant 9 ans le sarrau noir, tenue qui inspirera l’une de ses plus célèbres créations.
À 20 ans, la jeune Gabrielle décide de tenter sa chance à la ville et devient « Coco », chanteuse de « cafés-concerts » à Vichy. Elle y rencontre son premier protecteur : Etienne Balsan. Séduit, le jeune officier l’initie à la vie mondaine et finance ses premières créations. C’est aussi par l’intermédiaire de Balsan que Gabrielle rencontre l’amour de sa vie : Boy Capel.
1910-1921 : Chanel prend son envol
En 1910, Gabrielle – « Coco » de son nom de scène – réalise son rêve et devient modiste. Après avoir travaillé dans la garçonnière parisienne d’Etienne Balsan, elle ouvre sa première boutique au 21, rue Cambon : « Chanel Modes ». Dès lors, la maison Chanel ne cesse de grandir. En 1913, la créatrice ouvre une boutique de chapeaux et d’accessoires à Deauville et, en 1915, sa maison de couture à Biarritz.
En pleine ascension, Coco connaît toutefois un drame : en 1919, son amour Boy Capel décède dans un accident de la route.
Deux ans plus tard, Mademoiselle donne naissance à la plus emblématique de ses créations. Le N°5, premier parfum composé du marché, fait mouche dès son lancement. Un mythe est né.
1926 : la petite robe noire
Pour la jeune modiste, 1926 est une année faste qui voit la naissance de bon nombre des tenues emblématiques de la maison.
Gabrielle Chanel impose la « petite robe noire ». En contradiction totale avec la mode de l’époque, elle séduit par sa simplicité. Premiers conquis : les critiques du magazine américain Vogue qui voient en elle « l’uniforme de la femme moderne ». La petite robe noire est baptisée « la Ford de Chanel », référence au fleuron américain de l’automobile.
C’est aussi en 1926 que Chanel introduit dans ses collections, l’imperméable et la veste à boutons dorés. Peu à peu, les codes de la maison se mettent en place.
1928-1931 : les années d’innovation
Si Chanel fait l’objet de toutes les convoîtises dès ses débuts, c’est avant tout parce qu’elle sait s’inspirer de son époque et de ses rencontres pour créer un style révolutionnaire. Déjà en 1920, sa liaison avec le Duc Dimitiri Pavlovitch est l’occasion d’intégrer la mode russe à ses collections. De son amour avec le Duc de Westminster et leurs voyages en Ecosse naîtra, en 1928, l’idée de ses premiers tailleurs en tweed.
Le succès ne se fait pas attendre. En 1929, Mademoiselle intégre une boutique d’accessoires à sa maison de couture. Le « total look » Chanel est né. Il s’exporte jusqu’aux Etats-Unis et dès le début des années 30, Coco devient la conseillère des stars à l’instar de Greta Garbo ou Marlène Dietrich.
1932 : une collection haute joaillerie
Toujours coquette, Mademoiselle ne se déplaçait jamais sans ses perles et avait un goût très prononcé pour les bijoux. Dès 1924, elle ouvre donc son atelier de bijoux fantaisie. Comme à son habitude, la créatrice sait s’entourer : Etienne de Beaumont puis le duc Fulco de Verdura contribuent au développement des bijoux de la maison.
Mais c’est en 1932 que Gabrielle Chanel défraye à nouveau la chronique. À la demande de la Guilde internationale du Diamant, Coco crée « Bijoux de Diamants » sa première collection de Haute Joaillerie. A l’honneur, les diamants sont montés sur platine, une extravagance que seule Coco peut se permettre en plein marasme économique.
1935 : la créatrice à son apogée
Dans les années 30, la créatrice cinquantenaire est au sommet de sa gloire. Son palmarès est éloquent : en 20 ans de carrière, Chanel a su imposer la marinière, le jersey, le pantalon, le bijoux fantaisie, le tweed, la petite robe noire… Elle est aussi la première créatrice de mode à avoir donné naissance à un parfum et à une ligne de produits de beauté.
En 1935, elle emploie près de 4 000 ouvrières, possède 5 immeubles de la rue Cambon et vend près de 28 000 modèles par an.
Mais l’avènement de la Seconde Guerre Mondiale marque le déclin de la maison. En 1939, Chanel doit fermer ses portes. En 1944, après un séjour en province, Mademoiselle s’exile en Suisse.
1954 : la maison renaît de ses cendres
La Guerre et l’exil ne mettent pas fin aux activités de Chanel : la boutique d’accessoires reste ouverte et l’arrivée des GI américains assoit la notoriété du parfum phare de la maison, le N°5.
L’après-guerre est pourtant une période décisive pour Chanel. À son retour d’exil, Coco Chanel découvre une France passionnée par le « New Look »de Christian Dior, une mode à l’opposé de la sobriété féminine qu’avait su imposer Mademoiselle.
Alors agée de 71 ans, Gabrielle prépare son retour. En 1954, la Maison de Couture de la rue Cambon ouvre à nouveau ses portes et une nouvelle collection voit le jour. La critique est frileuse mais peu importe, Chanel est de retour !
1955-1970 : l’ère du total look Chanel
Dès la fin des années 50, les codes de la maison Chanel s’affinent. En 1955, le sac matelassé apparaît dans sa version définitive et le sac surpiqué à chaînes dorées s’impose.
En 1957, les sandales à bout noir, dites « Slingback », voient le jour.
Pour Coco, c’est l’année du sacre : la « créatrice la plus influente du XXe siècle » reçoit à Dallas un Oscar de la mode.
Côté parfums, la maison donne naissance en 1955 à sa première fragrance pour homme, « Pour Monsieur ». La même année, Marilyn Monroe déclare ne porter que « quelques gouttes de N°5 » pour se vêtir la nuit : c’est une nouvelle consécration.
Chanel est alors dans le cœur de toutes les femmes qui voient en cette griffe le symbole de l’élégance à la française.
1971 : une icône s’éteint
Le 10 janvier 1971, Coco Chanel décède à l’âge de 88 ans dans l’appartement du Ritz qu’elle occupait depuis plus de 20 ans. Le lendemain, sa dernière collection couture est présentée et remporte les louanges de la critique.
Visionnaire, Coco Chanel laisse derrière elle 60 ans de carrière ainsi qu’un style qu’elle a su forger et imposer en fonction de ses « goûts et dégoûts » personnels.
Sept ans après la disparition de Mademoiselle, Phillipe Guibourgé se voit confier le soin de donner naissance à la première ligne de prêt-à-porter de la maison, sobrement baptisée « Chanel Boutique ». Les premières tenues en maille de Chanel voient le jour. Même sans sa créatrice, la maison perdure…
1983 : l’arrivée de Karl Lagerfeld
Pendant plus de 10 ans, la maison Chanel se fait moins retentissante. Mademoiselle s’en est allée et trouver un successeur à sa mesure semble bien difficile.
Pour assurer la pérennité de la maison, un seul personnage s’impose : Karl Lagerfeld. Le créateur a fait ses armes chez Balmain avant de collaborer, à partir des années 1960, avec Fendi et surtout Chloé. Arrivé en 1983 chez Chanel, Lagerfeld impose sa patte tout en conservant les codes de la maison si chers à Mademoiselle. En 1986, il reçoit, pour sa collection automne-hiver, le Dé d’Or, prix récompensant la collection haute couture la plus créative de l’année. La maison Chanel a trouvé son héritier et ce n’est que le début d’une longue histoire !
1987-1993 : un focus sur l’horlogerie-joaillerie
La fin des années 80 marque le début d’une ère d’expansion pour Chanel. Après avoir privilégié la mode, la maison crée l’Horlogerie Chanel en 1987 et une première boutique dédiée avenue Montaigne. La même année, la montre « Première » voit le jour et marque ainsi le début d’une longue série de succès.
En 1993, Chanel rend hommage à sa créatrice et donne naissance à Chanel Joaillerie. Quatre ans plus tard, les deux pôles sont rassemblés au 18, place Vendôme. C’est en cette nouvelle adresse de prestige que la collection « Bijoux de Diamants » est rééditée en 2002.
Février 2019 : Virginie Viard succède à Karl Lagerfeld
Le 19 février 2019, Karl Lagerfeld disparaît. Son décès enclenche immédiatement une vague de spéculation quant à l’avenir de la maison Chanel, si intimement liée au « Kaiser », ainsi que sur les noms des créateurs susceptibles de lui succéder à un poste aussi prestigieux qu’exposé. Mais les paris ne sont pas longtemps ouverts : quelques heures après l’annonce du décès de Karl, la maison Chanel confirme la nomination de Virginie Viard, directrice du studio, son très discret bras droit jusqu’à présent.
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Après un défilé Croisière largement apprécié, Virginie Viard se lance seule sur scène pour son premier show en juillet 2019. Lors du défilé Chanel haute couture automne-hiver 2019-2020 au Grand Palais, la directrice artistique livre une interprétation très fidèle de la couture de Karl Lagerfeld pour Chanel. Un nouveau chapitre s’ouvre pour les créations Chanel…
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