Des mannequins qui sourient en foulant le catwalk d’un défilé ? Le fait reste suffisamment rare pour mériter d’être mentionné. C’est pourtant le visage réjouit que les modèles du show Emporio Armani automne-hiver 2023-2024 se sont élancées ce jeudi 22 février sur un podium circulaire censé symboliser le “cirque de la vie”, qui est aussi le titre du show. Et pour cause, avec cette nouvelle collection, Giorgio Armani a souhaité imaginer et concevoir des vêtements qui viennent révéler moins l’apparence que l’authentique personnalité de celle.s qui les portent au quotidien. Un hymne au bien-être par le vêtement en somme, auquel le sourire, ultime accessoire de ce défilé, n’est pas totalement étranger.
Emporio Armani automne-hiver 2023-2024 : la collection de la joie
Car avant celui des mannequins, il y a le sourire éclatant de cette femme qui apparaît aussi bien sur l’invitation qu’en toile de fond du show. Issu des archives de la maison, le cliché reprend ceux d’une campagne automne-hiver de 1994-1995 qui mettait alors en scène la mannequin allemande Noemi Ditzler, muse de Giorgio Armani et encore aujourd’hui fidèle amie, comme sa présence au premier rang du show d’aujourd’hui semble l’attester. Impliquée personnellement dans des projets dédiés à la santé mentale, elle a par ailleurs consacré sa vie au bien-être psychique des femmes. D’où le choix de faire de son portrait le symbole ultime de cette collection placée sous le signe de la joie, de la légèreté et de l’ironie.
Le vestiaire noctambule d’Emporio Armani
Outre une première série de looks résolument boyish déclinant des inspirations vintages sur des costumes bermudas en tweed aux coupes parfaitement maîtrisées, la collection propose un vestiaire au classicisme assumé que la maison Emporio Armani ne manque pas de relever de pointes d’excentricité. Le costume en velours se porte alors loose dans des teintes électriques tandis que la blouse lavallière et la veste en tweed se jouxtent de jodhpurs et de bottes cavalières. Les petites robes du soir se parent de sequins irisés, de ras du cou à fleur XXL ou encore de chapeaux melon et les vestes smokings s’adoucissent de rose pastel métallisé. On note d’ailleurs l’omniprésence du fuschia qui, en majeur comme en mineur, vient dynamiser de solennelles silhouettes noires. Ou l’art de nous faire voir littéralement la vie en rose dans une époque où les femmes clament haut et fort leur envie, leur intime besoin, de se sentir bien.
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