Comment réussir la valise de vacances parfaite ?

Parmi les expériences desquelles on a du mal à retenir nos erreurs, celle qui implique la sélection et l’emballage d’une quantité donnée de vêtements, chaussures et accessoires dans un contenant hermétique reste universellement la plus difficile à surmonter.

Et pour cause, chaque année, c’est la même chose : faire sa valise de vacances se mue en épreuve koh-lantesque dont la simple présence sur notre to-do list suscite anxiété et phobie organisationnelle, sur fond d’indécision chronique.

Pourtant, certains réflexes et bonnes habitudes peuvent nous extraire efficacement de ces méandres estivaux. On vous donne donc nos quelques astuces et conseils pour des vacances réussies.

Quelle valise choisir pour partir en vacances ? 

Ça n’a échappé à personne : voyager chargé dans le monde d’après est devenu un luxe que le commun des mortels ne peut clairement plus se payer.

Surtaxée par (presque) toutes les compagnies aériennes et même les OUIGo, l’habituelle valise de 23 kilos dans laquelle on avait l’habitude d’entasser nonchalamment ce que bon nous semblait tend aujourd’hui à laisser sa place à la valise cabine, au grand damn des maximalistes.

Mais que ces derniers se réjouissent : outre l’intérêt économique, cette option leur permet de gagner en mobilité lors de leurs déplacements mais surtout en temps, notamment lorsqu’il s’agit de préparer et/ou refaire sa valise.

Le must ? Une valise en tissu type Eastpak dont la structure relativement légère et flexible permet d’optimiser le poid total (et d’emporter plus de pièces!) et de repousser un peu plus les frontières physiques que sur une valise ultra-rigide.

Et parce qu’elle viendra accueillir exclusivement notre garde-robe, on la complète d’un sac à dos (comme par exemple le Little America de Herschel) dans lequel on pourra glisser nos effets personnels (tablette, chargeurs, bouquins, bijoux…etc) et nos affaires de toilette qui se trouveront ainsi d’autant plus facile à dégainer lors des habituels contrôles de sécurité.

Enfin, on s’arme de cubes de rangement façon Marie Kondo (aussi disponibles chez Muji par exemple) qui permettront de mettre (beaucoup) plus dans (beaucoup) moins et d’une banane/ d’un petit sac dans lequel on s’arme des essentiels de voyage (passeport, portable, masque et gel hydroalcoolique…etc).

 L’organisation : anticiper sa valise avec une check-list préalable

Attendre la veille au soir de son départ pour commencer à songer ce qu’on va porter les 3 prochaines semaines ?

C’est la stratégie douteuse mais tant de fois récidivée à laquelle on se risque à chaque congé. Breaking news : cette année, on évite.

Outre le fait de fixer de façon léthargique son armoire pendant 2 heures, on risque ici de faire des choix peu rationnels de dernière minute ou d’oublier la moitié des pièces qu’on aurait voulu emmener.

L’alternative ? Établir une « liste de courses » (dans les notes de son téléphone quand on est coincé dans le métro par exemple) dans laquelle on énumère toutes les pièces que l’on veut glisser dans sa valise, du short en jean aux t-shirts en passant par les petites culottes, les soutifs et les paires de chaussures.

Cela permet de visualiser concrètement l’ampleur de la tâche, d’ajuster le tir en termes de quantité et surtout de faire un cycle de lessive/passage au pressing en amont.

Quant au fameux « packing » à proprement parler, on peut effectivement s’y résoudre 12h ou 24 heures en avance, dans la mesure où la valise est déjà (mentalement) faite. CQFD.

Que mettre dans sa valise pour les vacances ? Des pièces pragmatiques et versatiles

Libérée, délivrée de l’uniforme de travail, on aspire en vacances à se la jouer à 50 shades of style et porter ce qu’il nous plaît, quand il nous plaît.

Fair enough mais, comme le précise le point 1 de cet article en bonne place pour le Pulitzer, à moins d’avoir son propre jet privé ou de voyager en business class, une garde-robe de vacances non exhaustive risque de couter aussi cher que le billet d’avion et/ou de train susmentionné.

On se la joue donc pragmatique en commençant par établir un vestiaire adapté à la météo du lieu de notre destination.

Quel sera le temps sur place ? Quid des températures en soirée ? Faut-il prévoir des pièces anti-pluie ? Quels sont les coutumes et autres dress codes des lieux visités ?

On prend également en compte les activités auxquelles on a prévu de s’adonner. Forcément, on n’emmènera pas la même chose si l’on prévoit de sortir tous les soirs jusqu’à l’aube ou si l’on tente la randonnée la plus périlleuse de la région.

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Quant à ceux et celles qui prévoient des vacances « dolce vita » lambda, iels miseront sur des pièces versatiles aux multiples combinaisons et dont un simple changement d’accessoires permet de les porter de nuit comme de jour.

Certain.es établissent ainsi différentes tenues à l’avance et d’autres se contentent de suivre la discutable mais efficace règle du 5, 4, 3, 2, 1 en limitant leur valise à 5 tops, 4 bas, 3 robes et 3 paires de chaussures, 2 maillots de bain et 1 paréo/1 sac/1 pyjama fin.

Pour les sous-vêtements, réduisez au minimum, notamment si votre hébergement de vacances comprend une machine à laver.

Enfin, délestez-vous de ce que vous pourrez acheter sur place (produits solaires, gel douche…etc) ou de ce qui vous sera certainement fourni par votre hébergement (serviette de plage et de bain par exemple).

Au total, on a testé : une valise cabine peut compter jusqu’à une cinquantaine de pièces. 

Organiser sa valise : plier ou rouler les vêtements ?

C’est le dilemme cornélien de chaque été : faut-il plier ses vêtements à plat, comme dans notre dressing, ou au contraire les enrouler à la militaire pour s’assurer de gagner le maximum de place ?

Si les partisans de chaque camp présentent respectivement des arguments qui se défendent, notre position consistera ici à couper la poire en deux : ça dépend.

En effet, pour les pièces souples type t-shirt, débardeurs ou robes, on opte pour le pliage officiel façon Marie Kondo en prenant soin de suivre la méthode prodiguée par la Queen de l’ordre et du rangement pour chacun de nos vêtements.

Et pour cause, sa technique permet de confectionner des piles uniformes qui viendront ainsi se glisser plus facilement dans les cubes de rangement, quitte à les compresser avec un élastique de taille adaptée.

C’est ainsi qu’on peut imaginer un cube de rangement avec tous nos tops basiques, un autre avec les blouses et chemises plus apprêtées et un autre avec les robes, jupes et pantalons fluides.

On peut aussi prévoir un cube avec tous nos sous-vêtements. Quant au jeans et pièces plus imposantes (vestes, robe XXL…), on opte pour la technique du roulage et on n’hésite pas à les caler dans les renforts de la valise, entre les montants de la structure abritant la poignée. Tout est question d’ergonomie !

Enfin, quid des chaussures ? On glisse les plus fines et plates dans la poche avant de la valise cabine et celles dotés d’un haut talons en position latérale au fond du sac à dos, dans un pochon de protection.

La tenue de départ, ou l’antidote au surplus bagage

Pour ceux et celles victimes de FOMO stylistique, les adeptes du « au cas où… » et autres indécis du vestiaire de vacances, on mise en dernier recours sur la tenue que l’on portera le jour du grand départ pour emporter quelques ultimes pièces qui ne rentreraient pas dans sa valise.

Perfecto en cuir ou kimono des grands soirs, gros sweat à capuche ou épaisse maille, chaussures de randonnée ou boots motardes stylés : on tente d’intégrer la ou les pièces du litige à sa silhouette du jour, quitte à la nouer autour de la taille ou la porter au bras.

Même chose pour les accessoires type casquette ou panama que l’on garde sur la tête dès le moment où l’on franchit le pas de sa porte.

On ne vous garantit pas que vous ne le regretterez pas, mais ça a le mérite d’être mentionné. Enfin, ceux et celles qui n’ont peur de rien se muniront d’un oreiller gonflable dans lequel ils pourront bourrer des pièces supplémentaires (foulard, écharpes, chaussettes…) ou tout simplement leur linge sale sur le chemin du retour.

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