L’annonce est tombée le mercredi 8 février 2023 sur les réseaux sociaux de Balenciaga et de la Fondation Kering.
Deux mois après la polémique née d’une campagne publicitaire qui mettait en scène des enfants avec des accessoires qui évoquaient la contre-culture BDSM, les deux entités appartenant au groupe de luxe Kering ont créé un partenariat avec The National Children Alliance.
Balenciaga lance un programme de soutien pour la santé mentale et le droit des enfants
C’est début décembre que la polémique entourant la nouvelle campagne de Balenciaga a commencé et elle a bien duré tout le mois de décembre, créant à la fois une conversation intéressante sur les limites de l’inspiration tout en amenant son lot de controverses et – époque oblige – de complotisme.
Après avoir adressé ses excuses pour cette histoire dont il semblerait que nous n’ayons jamais vraiment de réponses, la maison de mode créé par Cristobal Balenciaga et la Fondation Kering semblent avoir opté pour l’action comme le prouve le partenariat qu’ils viennent d’annoncer avec The National Children Alliance (NCA).
Association basée aux États-unis depuis 1990, la NCA oeuvre à apporter une réponse efficace et effective aux allégations de maltraitance commises envers des enfants et à leur apporter les soins dont ils ont besoin.
Elle intervient aujourd’hui dans 950 centres de défense des droits des enfants parmi 50 états du pays sur 51, créé des formations et apporte un soutien financier, technique et juridique.
À ses côtés, Balenciaga et la Fondation Kering ont mis en place un programme sur trois ans dont l’objectif est de soutenir l’Institut de National Children Alliance sur les questions de santé mentale qui aide les enfants à guérir de leurs traumatismes, « informer Balenciaga sur la protection de l’enfance et les actions à entreprendre pour promouvoir la sécurité et le bien-être des enfants » et enfin « sensibiliser le public à la maltraitance des enfants et à la protection de l’enfance et promouvoir une enfance heureuse et en bonne santé ».
Après la polémique, l’heure des réparations ?
Dans le communiqué transmis au grand public, la marque rappel que si l’association parvient déjà à venir en aide à 386 000 enfants par an aux États-Unis et que 285 000 d’entre eux bénéficient d’une thérapie axée sur les traumatismes qu’ils ont subis, 80 000 enfants restent sans aides à cause du manque d’accès au soin et de thérapeutes formés.
« Il existe une forte corrélation entre les traumatismes de l’enfance et les effets négatifs sur la santé – des mauvais résultats scolaires au risque accru de suicide en passant par des taux plus élevés de diabète, de maladies cardiaques et de cancer », a indiqué dans le comuniqué la directrice générale de la NCA, Teresa Huizar. « Ce cycle peut être interrompu et amélioré de façon spectaculaire pour les enfants qui reçoivent un traitement de santé mentale fondé sur des données probantes et axé sur les traumatismes. Pour eux, cela peut faire la différence entre la vie et la mort, c’est pourquoi le soutien de Balenciaga et de la Fondation Kering à ce programme est si urgent. »
De son côté Marie-Claire Daveu, Directrice du Développement durable et des affaires institutionnelles de Kering depuis 2012, rappelle la raison pour laquelle la Fondation Kering s’engage elle aussi aux côtés de la National Children Alliance. : « Depuis quinze ans, la Fondation Kering se consacre à la lutte contre les violences faites aux femmes. Pendant ce temps, nous avons découvert une autre réalité : l’intersection entre la violence contre les femmes et la violence contre les enfants. Selon l’Organisation mondiale de la santé, dans le monde, jusqu’à 1 milliard d’enfants âgés de 2 à 17 ans ont été victimes de violence physique, sexuelle ou émotionnelle ou de négligence au cours de l’année écoulée. Pour répondre à ces statistiques inacceptables, nous avons commencé à soutenir les enfants victimes de maltraitance en Europe en 2019 – avec la Maison des femmes et Face à l’inceste. Dans la lignée de cet engagement, je suis fier que la Fondation Kering entame un nouveau partenariat avec National Children Alliance et notamment son action sur la santé mentale ».
Selon les estimations de l’association, ce programme devrait permettre la formation de 2 000 professionnels spécialisés dans les violences commises contre les enfants et à environ 55 000 d’entre eux de bénéficier de soins axés sur leur santé mentale.
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