Le défilé Paco Rabanne a eu lieu ce mercredi 1er mars, au troisième jour de cette fashion week parisienne. Pour cette collection prêt-à-porter automne 2023–2024, le directeur artistique Julien Dossena a souhaité rendre hommage au couturier fondateur de la maison, décédé le 3 février dernier. Zoom sur les trois éléments indispensables à retenir de ce show.
Le 3 février dernier, le monde de la mode adressait un dernier adieu à Paco Rabanne. Le grand couturier franco-espagnol a poussé son dernier soupir à l’âge de 88 ans, dans sa maison de Portsall, dans le Finistère. C’est donc avec un pincement au cœur que les invités se sont rendus au défilé prêt-à-porter automne 2023-2024 de la marque ce mercredi 1er mars, à 17h30. Julien Dossena, directeur artistique de la maison depuis 2013, a choisi d’accueillir ses prestigieux invités au Musée d’Art Moderne de Paris, dans le 16e arrondissement.
Avec ce défilé, le styliste de 40 ans a vu l’opportunité de rendre un vibrant hommage au fondateur de la maison de couture. Les 44 looks proposés étaient une véritable exposition de textures trompeuses, très intrigantes : de la fourrure qui était en réalité de la laine ondulée, des cristaux clairs qui pendaient des robes semblables à du givre… Julien Dossena a fait honneur à Paco Rabanne et à son utilisation pionnière de matériaux inhabituels, tels que le grillage ou les disques de métal pour créer ses robes. « Il n’y a pas vraiment de silhouette phare. Mais j’aime beaucoup toutes les explorations d’assemblage qu’on a pu faire cette saison, qui ont amené à d’autres recherches créatives notamment pour exprimer certaines facettes de la marque », a indiqué le directeur artistique à Vogue en marge du défilé.
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Un hommage à Paco Rabanne, le « métallurgiste de la mode »
Paco Rabanne étant mort un mois pile avant la présentation de la nouvelle collection, Julien Dossena a eu le temps de fouiller dans les archives de la marque. Pour rappeler le génie créatif du couturier, le styliste a revisité ses fameuses robes en métal, faites de vis et de pinces, qui ont fait sa réputation dès son premier défilé en 1966 à l’hôtel Georges V. Ainsi, les six petites robes qui ont clôturé le show étaient assemblées dans des plaques de métal et de rhodoïd blanc ou argenté, portées avec d’imposantes boucles d’oreilles tout autant en métalliques et rétro-futuristes. Des clins d’œil à la création en cercles de métal martelé portée par Naomi Campbell dans un magazine dans les années 2000 ou encore la minirobe de la chanteuse Françoise Hardy aperçue en couverture d’Elle le 13 juillet 1966.
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« L’idée était de revenir aux racines créatives de Paco Rabanne et de travailler des matières très spécifiques, d’essayer de chercher des signifiants, sur les rapports de ses matières », a continué le styliste. Par ailleurs, le jeu des matières ne s’est pas arrêté au podium… L’ancien stagiaire de la maison Balenciaga a recouvert « le sol, les bancs et les assises de matières inattendues à ces endroits-là », histoire de « faire un lien avec les matières des vêtements, comme si l’environnement pouvait se mélanger avec la collection« . Paco Rabanne aurait sûrement adoré.
Célébrer l’amitié entre Paco Rabanne et Salvador Dalí
La surprise de ce défilé, c’était la mini-collection capsule Salvador Dalí x Paco Rabanne. Au beau milieu de la présentation, cinq mannequins se sont avancées devant les invités avec de longues robes entaillées à différents endroits du torse, des épaules et de l’encolure, imprimées de célèbres peintures de l’artiste surréaliste. On pouvait par exemple admirer le Rêve causé par une abeille (1944) ou Les ombres de la nuit tombante (1931) onduler sur le tissu, au rythme des pas des modèles. L’idée derrière de telles pièces : rappeler l’amitié qui unissait Paco Rabanne à son compatriote espagnol.
« Le point de départ de collection était vraiment cette vidéo de la performance que Dalí a faite avec Paco Rabanne. Celle où Amanda Lear présente la robe de Paco Rabanne, où il casse des machines à coudre », a détaillé Julien Dossena. De là, la maison de couture a contacté la fondation Dalí, à Púbol en Espagne, pour réaliser cette collaboration. « Cela a été très facile de pouvoir travailler avec eux. On retrouve dans cette collection quelques rééditions de bijoux de Dalí et surtout on a un set de robes que l’on a travaillées sous forme d’assemblage Paco Rabanne dans un crêpe marocain, comme découpées dans le tableau. Donc il y a une convocation, l’idée d’un moderne dans ces pièces-là que j’aime beaucoup », a conclu le créateur.
De Marina Foïs à Leïla Bekhti, un parterre de stars convié au défilé
Très attendu dans le planning de cette fashion week parisienne, ce défilé Paco Rabanne a bien entendu attiré de nombreuses célébrités. L’actrice Marina Foïs est arrivée tout sourire dans un trench-coat en cuir peint de motifs orange. Elle a pris la pose devant l’entrée du musée avec Leïla Bekhti, chic et sobre dans un pull noir porté sur une longue chemise blanche, et l’influenceuse Léna Mahfouf, plus connue sous le nom de Léna Situations. Tina Kunakey, l’épouse de Vincent Cassel, a fait une apparition dans un manteau transparent laissant deviner sa petite robe noire en dessous. Enfin, le couturier retraité Jean-Paul Gaultier, Géraldine Nakache et la chanteuse Louane Emera ont pris place au premier rang du show.
Crédits photos : Agence / Bestimage
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