Au XVIIe siècle, le village d’Edo devient la capitale du japon. Rebaptisée Tokyo en 1868, elle garde des traces de ses premiers siècles de gloire.
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Comme jadis dans le quartier d’Asakusa
Dans ce quartier populaire, bordé par la rivière Sumida, survit l’ambiance du temps d’Edo, avec des allées marchandes à l’ancienne. L’une d’elles aboutit sur le plus ancien temple bouddhiste de la ville, Sensō-ji, qui date du VIIe siècle. Pendant la période Edo, Asakusa était aussi prisé des amateurs de théâtres kabuki, aujourd’hui disparus. En revanche, le flâneur peut encore visiter le seul parc conservé de cette époque, le Mukojima Hyakka-en (photo) (Hyakka-en signifie « le jardin aux cent fleurs des quatre saisons »). Cédé à la municipalité en 1938, il est ouvert au public en 1939.
A la recherche de la tombe du dernier shogun
Célèbre pour ses magnifiques cerisiers en fleur au printemps, le cimetière Yanaka (photo) abrite une autre curiosité : la tombe du dernier shogun, Yoshinobu Tokugawa, mort en 1913. Quinzième et dernier chef de la dynastie des Tokugawa, il a régné d’abord comme tuteur du jeune shogun Iemochi, puis en lui succédant. Sa vie épouse les turbulences de la fin de la période féodale et ses tentatives de réforme se sont heurtées à une forte opposition. En 1867, il a abdiqué en faveur de l’empereur et s’est retiré de la vie publique. En revanche, pour admirer le mausolée du premier shogun et fondateur d’Edo, il faut se rendre à Nikkō, à 140 km au nord de Tokyo.
Utagawa Hiroshige, l’enfant du pays
Originaire d’Edo, Utagawa Hiroshige (de son vrai nom Andō Tokutaro) a marqué l’histoire de l’art au même titre qu’Hokusai, qui a peint La Grande Vague de Kanagawa. A 13 ans, le jeune homme reprend la charge de pompier de son père à la cour du shogun et débute, à la même époque, sa formation artistique. Après des portraits de courtisanes, acteurs et guerriers, il se consacre à des paysages vers 1830. Sa série d’estampes Les Cinquante-trois Stations du Tōkaidō, la route de la mer de l’Est, lui offre une large reconnaissance. Ses célèbres Cent vues d’Edo, réalisées entre 1856 et 1858, couronneront sa carrière. Certaines de ses œuvres sont visibles au musée Ota, dans l’excentrique quartier de Harajuku.
L’incontournable Château d’Edo
En 1603, après des années de lutte pour le pouvoir, le shogun (chef des armées) Tokugawa Ieyasu, véritable dirigeant du Japon, quitte la capitale Kyoto pour s’installer à Edo, sur la côte est. Dans cet ancien village de pêcheurs, le shogun fait construire un immense château, achevé en 1636. A l’époque, c’est le plus grand du monde. Mais, devenu palais de l’empereur, il brûle quasi entièrement dans un incendie en 1873. L’actuel palais impérial occupe la zone principale du château d’Edo. Quelques vestiges en subsistent comme la base d’un donjon, une tour de guet et un logis de défense. Au nord-ouest du palais, l’allée Chidorigafuchi, aux délicats cerisiers, longe les anciennes douves du château.
Histoire d’architecture
Situé dans le vaste parc municipal de Koganei, le musée d’architecture en plein air d’Edo-Tokyo (photo) propose de découvrir les répliques de 30 édifices historiques, de l’époque d’Edo (1603-1868) à l’ère Shōwa (1926-1989) ! Le lieu, adoré du cinéaste Hayao Miyazaki, a inspiré le décor de son film d’animation Le Voyage de Chihiro. Il est le pendant du musée d’Edo-Tokyo.
Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyages n°47 juin-juillet 2021
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