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Des chercheurs ont réussi, grâce à des biomarqueurs des urines, à déterminer l’état nutritionnel précis de patients et ainsi savoir s’ils s’exposaient à davantage de risques pour leur santé.
Quand on interroge un patient sur ses apports alimentaires, notamment dans le cadre d’un bilan nutritionnel, il y est toujours très compliqué de savoir exactement ce qu’il mange, en quelle quantité… même s’il note tout et effectue consciencieusement ce qu’on appelle un « rappel des 24 heures » en vue d’une consultation. Ce recueil de données ne permet pas d’avoir une vision totalement précise. Cela pourrait bientôt changer avec l’arrivée de tests urinaires de nouvelle génération, qui seraient à même – grâce à des biomarqueurs urinaires – de connaître notre état nutritionnel et d’établir un « métabotype alimentaire », autrement dit d’être capable, en fonction de notre alimentation, de nos gènes et de notre microbiote, de déterminer les signes d’une bonne ou mauvaise alimentation et, par conséquent, les éventuels risques encourus pour notre santé.
Des chercheurs de l’Imperial College (Londres) ont analysé la présence de métabolites dans l’urine de plus de 1 800 personnes aux Etats-Unis*. Il est facile par exemple de déduire d’une présence de potassium que le patient a consommé des fruits et légumes, que de la carnitine est associée à la consommation de viande rouge, etc. Ils renseignent aussi sur des liens importants entre nutriments et santé. Exemple : « Le sodium et le calcium sont bien connus pour être liés à la pression sanguine, et le formate et le citrate à la fonction rénale« , expliquent les chercheurs. Grâce à ces prélèvements, les scientifiques ont donc pu prédire beaucoup plus précisément les habitudes alimentaires saines et malsaines des participants.
Ils ont aussi montré que chaque individu est unique, d’où l’intérêt de ces nouveaux tests. Ainsi, en faisant suivre un régime identique à certains patients durant trois jours, ils ont observé des résultats significativement différents dans l’analyse de leurs urines. « Nous montrons ici comment différentes personnes métabolisent les mêmes aliments de manière très individuelle. Cela a des implications pour comprendre le développement des maladies liées à la nutrition et pour des conseils diététiques plus personnalisés afin d’améliorer la santé publique », conclut un des auteurs.
Ces tests, même s’ils ne seront pas généralisés demain, ouvrent la voie à une meilleure compréhension et analyse de l’impact du contenu de notre assiette sur notre santé.
* étude publiée dans Nature Food
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