Le pure-player s’éteint. Après quinze ans d’existence, Vice France ferme son bureau situé à Paris à la fin du mois de mars. C’est une annonce du rédacteur en chef Paul Douard qui évoque « la frustration de perdre un média avec un ton, une liberté et des choix audacieux », dans un post d’annonce sur Twitter.
« Triste de l’écrire, mais c’est la fin de VICE France. Le bureau va fermer d’ici fin mars. Quinze ans d’existence d’un média fabuleux qui m’aura donné ma chance il y a dix ans. Fier d’en avoir été le rédacteur en chef pendant cinq ans, accompagné de personnes super », a écrit Paul Douard.
🫡CLAP DE FIN🥺
Triste de l’écrire, mais c’est la fin de VICE France. Le bureau va fermer d’ici fin mars. 15 ans d’existence d’un média fabuleux qui m’aura donné ma chance il y a 10 ans. Fier d’en avoir été le rédacteur en chef pendant 5 ans, accompagné de personnes supers. ⬇️ pic.twitter.com/sWH5DiVLQ3
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Des difficultés financières
Une trentaine de salariés perdent leur emploi après cette « décision stratégique » de la maison mère. Ce n’est pas une première pour cette dernière, qui avait décidé en juillet 2020 de fermer sa filiale espagnole à cause de difficultés économiques.
Vice France était connu pour son ton libre et couvrait des sujets divers allant de l’industrie pornographique au trafic d’organes en Chine. Vice Media, qui fonctionne sur un modèle gratuit, éprouve des difficultés financières depuis la pandémie de Covid-19 et le ralentissement du marché publicitaire.
Un groupe en vente
Sollicitée par l’AFP, la direction de Vice Media n’a pas souhaité commenter sa décision. Vice, groupe américain qui était à l’origine un magazine, est aujourd’hui une plateforme multimédia qui cible principalement un public entre 18 et 35 ans.
Créé en 1994, le groupe américain coupe depuis quelques années régulièrement dans ses effectifs, faute d’arriver à être rentable. Il a annoncé en janvier être en vente. Sa dirigeante Nancy Dubuc a par ailleurs annoncé sa démission vendredi.
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