Lors d’une partie de campagne, toutes les stratégies sont permises, même les plus inattendues… comme celle de trouver des bénéfices en soutenant tacitement un concurrent.
L’absence d’Éric Zemmour dans la campagne présidentielle pourrait-elle desservir la candidate des Républicains ? Dans les coulisses du parti de droite, la réponse semble évidente. Il y a des intérêts notoires à ce que l’essayiste recueille les 500 parrainages requis pour se présenter à l’élection. Dimanche 9 janvier, un membre de l’équipe de Valérie Pécresse a confirmé au Point, avec un sourire de malice : « Bien sûr qu’on a intérêt à l’aider à avoir ses signatures ! » Un cadre LR a, lui, ajouté : « L’ironie de l’histoire, c’est qu’un candidat macho pourrait bien contribuer à faire élire malgré lui la première femme présidente ! » En occultant une partie des voix de Marine Le Pen, le « Z » pourrait aider l’ancienne conseillère de Jacques Chirac à se hisser au second tour de la présidentielle.
La présidente du conseil régional d’Île-de-France est talonnée par Marine Le Pen et Éric Zemmour dans les résultats des derniers sondages. La disqualification du polémiste engendrerait la remontée de la candidate du Rassemblement national dans les intentions de vote, qui pourrait distancer Valérie Pécresse.
Diviser la droite pour mieux régner ?
Toujours selon Le Point, Les Républicains encourageraient donc leurs élus locaux à parrainer Éric Zemmour. Le principal intéressé n’aurait, pour l’heure, obtenu que 330 parrainages et court après la bonne centaine qui lui manque. « Il est possible que je n’obtienne pas les parrainages tant le système est fait pour protéger les grands partis« , fustigeait-il en décembre dernier dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage
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