En mars dernier, l’Académie nationale de médecine avait recommandé de « considérer la grossesse comme un facteur de risque de forme grave en cas d’infection au Sars-CoV-2″. La Direction générale de la santé a récemment annoncé que la campagne de vaccination contre la Covid-19 était désormais élargie aux femmes enceintes avec ou sans comorbidités, et ce dès le deuxième trimestre de grossesse.
Restez informée
Près de 9 millions de Français ont reçu une première injection d’un des vaccins contre la Covid-19, selon la plateforme Covid Tracker. Dans une note du 3 avril, la Direction générale de la santé a indiqué que « l’accès prioritaire à la vaccination contre la Covid-19 est aussi élargi aux femmes enceintes, avec ou sans comorbidités, et ce à partir du deuxième trimestre de la grossesse ». Les vaccins à ARN messager des laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna seront administrés en priorité aux femmes enceintes. L’injection du vaccin se déroulera dans les centres de vaccination.
La HAS avait recommandé la vaccination des femmes enceintes présentant des comorbidités
La question de la vaccination des femmes enceintes a été régulièrement soulevée par les différentes autorités sanitaires. Le 1er mars dernier, la Haute Autorité de Santé avait mentionné que « l’administration des vaccins contre la Covid-19 chez la femme enceinte n’est pas contre-indiquée », mais « qu’elle doit être envisagée si les bénéfices potentiels l’emportent sur les risques pour la mère et le fœtus. »
« La vaccination contre la Covid-19 est à évaluer chez les femmes enceintes au cas par cas, d’autant plus si elles présentent une comorbidité ou sont susceptibles d’être en contact avec des personnes infectées du fait de leur activité professionnelle », avait cependant précisé le gouvernement sur sa plateforme en ligne. Il était donc recommandé aux femmes enceintes d’évoquer la vaccination avec leur médecin généraliste, leur sage-femme ou leur gynécologue, surtout si elles présentaient des facteurs de risque.
Le vaccin AstraZeneca n’est pas recommandé chez la femme enceinte
D’après l’Académie nationale de médecine, la Covid-19 multiplie par trois le risque d’accoucher prématurément. Le 2 mars, l’institution avait recommandé de « considérer la grossesse comme un facteur de risque de forme grave en cas d’infection par le Sars-CoV-2 et de protéger chaque femme enceinte de toute source potentielle de contamination ». Elle avait aussi conseillé aux femmes contaminées par le virus ou vaccinées de préserver l’allaitement de leur enfant. En cause ? Les anticorps transmis par le biais du lait maternel permettraient de protéger le nouveau-né.
Pour l’heure, l’injection du vaccin AstraZeneca n’est pas préconisée chez les femmes enceintes. Début mars, la Haute Autorité de Santé et l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (Ansm) avaient déconseillé l’administration du sérum AstraZeneca pendant la grossesse. Selon les dernières études, ce vaccin peut causer des syndromes grippaux et donc être moins bien toléré par cette catégorie de la population.
Source: Lire L’Article Complet