Vaccin contre la coqueluche : à quel âge, durée de protection, effets secondaires courants

La vaccination contre la coqueluche est obligatoire pour tous les enfants nés à partir de janvier 2018. On fait le point.

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Vaccin contre la coqueluche : contre quelle maladie protège-t-il ?

La coqueluche est une maladie respiratoire très contagieuse habituellement provoquée par la bactérie Bordetella pertussis. La bactérie Bordetella parapertussis peut aussi être responsable, mais uniquement de façon exceptionnelle en France.

Coqueluche : une maladie très contagieuse. La transmission se fait par voie aérienne : un malade peut ainsi contaminer entre 15 et 17 personnes par l’intermédiaire des gouttelettes infectées qu’il émet lorsqu’il éternue, lorsqu’il tousse ou encore lorsqu’il se mouche.

La coqueluche est donc une maladie très contagieuse : la pathologie évolue par petites épidémies, surtout à l’intérieur d’une même famille ou au sein de collectivités (crèches, écoles…).

Coqueluche : elle provoque surtout de la toux. Après une période d’incubation (c’est-à-dire : le délai entre l’infection par la bactérie Bordetella pertussis et l’apparition des premiers symptômes de la maladie) comprise entre 7 jours et 3 semaines, la coqueluche peut provoquer :

  • un écoulement nasal (rhinorrhée),
  • une fièvre modérée (supérieure à 38°C-38,5°C),
  • des quintes de toux violentes qui « coupent » la respiration et provoquent des spasmes (secousses), en particulier durant la nuit chez l’adolescent et l’adulte,
  • des vomissements qui surviennent après les quintes de toux,
  • après les quintes de toux, on peut aussi voir apparaître des pétéchies, c’est-à-dire des « points rouges » autour des yeux : ils sont provoqués par l’éclatement des petits vaisseaux sanguins locaux,
  • après les quintes de toux, les malades reprennent leur respiration par l’intermédiaire d’une longue inspiration qui s’accompagne d’un son aigu : on parle de « chant du coq ».

Coqueluche : la maladie peut être grave. La coqueluche peut être grave, en particulier chez les femmes enceintes (les quintes de toux peuvent entraîner des contractions utérines), chez les personnes âgées ainsi que chez les bébés (chez le nourrisson, la coqueluche peut être à l’origine de complications respiratoires et/ou neurologiques : crises convulsives, encéphalites, défaillance respiratoire, défaillance multiviscérale…).

La coqueluche est responsable d’environ 160 700 décès chaque année dans le monde, principalement chez des enfants âgés de moins de 5 ans.

Vaccin contre la coqueluche : pourquoi est-il nécessaire ?

À savoir. Contrairement à d’autres maladies infantiles (la varicelle ou les oreillons, par exemple), la coqueluche ne confère pas une immunité à vie : il est donc possible de contracter plusieurs fois cette maladie potentiellement grave.

En 2015, d’après les données du réseau hospitalier pédiatrique d’analyse de la coqueluche Renacoq, 128 cas de coqueluche ont été confirmés chez des enfants âgés de moins de 17 ans dont 32 % chez des nourrissons âgés de moins de 3 mois. Près de 90 % des enfants n’avaient pas été vaccinés ou n’avaient pas fait le rappel du vaccin contre la coqueluche.

À noter : depuis les années 1990, en France ainsi que dans la plupart des pays européens, les experts ont observé un changement au niveau de la transmission de la maladie. Ainsi, la coqueluche ne se transmet plus entre enfants, mais plutôt entre adolescents / jeunes adultes et jeunes nourrissons non-vaccinés ou partiellement vaccinés.

Vaccin contre la coqueluche : est-il obligatoire ?

En France, la vaccination contre la coqueluche est obligatoire chez tous les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.

Vaccin contre la coqueluche : combien de doses et à quel âge ? Le schéma vaccinal prévoit 3 doses obligatoires à 2 mois, à 4 mois et à 11 mois ; en outre, 3 doses de rappel (non-obligatoires mais vivement recommandées) sont prévues à l’âge de 6 ans, entre 11 ans et 13 ans, et vers 25 ans.

Si ce dernier rappel n’a pas été effectué, il peut être fait n’importe quand entre 26 et 39 ans ; après l’âge de 45 ans, les rappels sont à discuter au cas par cas avec le médecin.

Par ailleurs, la vaccination contre la coqueluche est également recommandée pour les personnes susceptibles d’être en contact étroit avec un nourrisson durant ses 6 premiers mois (futurs parents, futurs grands-parents, professionnels de santé, professionnels s’occupant de nourrissons ou d’enfants en bas âge…).

À savoir. L’efficacité du vaccin contre la coqueluche chez le nourrisson varie, selon les études, entre 85 % et près de 100 %. La durée de protection est estimée entre 5 et 10 ans.

Vaccin contre la coqueluche : est-il sûr ? Quels effets secondaires ?

En France, les vaccins utilisés contre la coqueluche n’existent que sous forme combinée : en clair, cela signifie qu’ils protègent contre plusieurs maladies à la fois. Il s’agit de vaccins tétravalents (qui protègent contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite), pentavalents (qui protègent contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et les méningites à Haemophilus influenzae b) ou hexavalents (qui protègent contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les méningites à Haemophilus influenzae b et l’hépatite B).

Chez le nourrisson, pour les 3 doses obligatoires (à 2 mois, 4 mois et 11 mois), on utilise des vaccins qui contiennent uniquement des antigènes immunisants, c’est-à-dire des protéines bactériennes inactivées (on parle de « vaccins acellulaires ») : ceux-ci sont très sûrs. Dans le commerce, ces vaccins portent les noms Hexyon®, Infanrix Hexa®, Vaxelis®, Infanrix Quinta® ou encore Pentavac®.

Pour les doses de rappel (chez l’enfant et l’adulte), on utilise des vaccins qui contiennent des doses réduites d’antigènes coquelucheux afin d’être mieux tolérés. Dans le commerce, ces vaccins portent les noms Repevax® ou encore Boostrixtetra®.

À savoir. Les premiers vaccins contre la coqueluche contenaient des bacilles coquelucheux, avec des effets indésirables parfois importants. Ils ne sont plus commercialisés et ont été remplacés par les vaccins actuels.

Vaccin contre la coqueluche : les effets secondaires les plus fréquents. Après la vaccination, on peut voir apparaître des effets indésirables peu sévères : une réaction au niveau du site de l’injection (chez 10 % des vaccinés, la zone où a été effectuée la piqûre devient rouge, un peu gonflée, un peu douloureuse), de la fièvre, des douleurs musculaires ou articulaires (chez 1 % à 10 % des vaccinés). Les réactions allergiques sévères sont très rares : environ 1 cas sur 450 000 personnes vaccinées.

Vaccin contre la coqueluche : en pratique. La vaccination contre la coqueluche est prescrite par un médecin ou par une sage-femme. Le vaccin est remboursé à hauteur de 65 % par l’Assurance Maladie : le reste est généralement pris en charge par la mutuelle / la complémentaire santé. Ce vaccin, vendu en pharmacie, doit être conservé au frigo.

Sources :

  • Institut Pasteur
  • Assurance Maladie
  • Vaccination Info Service
  • Encyclopédie Vidal

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