Trajet de vacances en voiture et grossesse : ce qu'il faut savoir

Avant de buller le ventre à l’air sur une plage du sud, il faut s’y rendre. Quand on est enceinte, il n’est pas rare de se demander si un long trajet en voiture présente des risques, aux premier et dernier trimestres, particulièrement. Réponses et conseils d’un gynécologue obstétricien.

  • Facebook
  • Twitter
  • Pinterest
  • Linkedin
  • Whatsapp

Le trajet pour se rendre sur son lieu de villégiature quand on est enceinte peut poser question. Celui en voiture plus précisément. Les secousses que le parcours peut entraîner peuvent-elles être risquées pour le bébé ? Faut-il éviter de prendre la voiture durant le premier et le dernier trimestre de la grossesse ? Privilégier des trajets courts ?

En vidéo, 11 conseils pour bien vivre sa grossesse

Pas de contre-indication lors d’une grossesse sans risque

Familier de ces inquiétudes, le Dr Jérémy Sroussi, gynécologue obstétricien à l’hôpital Lariboisière à Paris, est catégorique et le rappelle : «Aucune preuve scientifique n’a démontré que la voiture peut poser problème ou provoquer un accouchement.» Si un trajet en train peut être moins fatiguant parce qu’il demande moins de concentration, la voiture n’est pas contre-indiquée dans le cas d’une grossesse sans risque particulier.

«Elle l’est pour les patientes présentant un problème médical, un souci de col raccourci ou dilaté à un terme prématuré, de placenta recouvrant, ou encore de saignements en début de grossesse, souligne le médecin. Dans ces cas de figure, la femme enceinte doit se reposer et la voiture n’est pas forcément relaxante.»

Penser à l’éloignement induit par le trajet

Plus que la voiture en elle-même, ce sont surtout l’éloignement du domicile, des lieux de soins et les difficultés d’intervention en cas d’urgence lors du trajet ou sur un lieu de vacances isolé qui posent problème, selon le Dr Jérémy Sroussi. «Faire huit heures de route quand on est proche de son terme peut effectivement ne pas être très raisonnable, par exemple. Il faut toujours avoir une maternité à moins de 30 minutes», indique le gynécologue.

Voici pourquoi le médecin recommande de toujours informer son praticien du trajet que l’on s’apprête à faire : «Une patiente peut ne pas se penser à risque et l’être finalement.» Pour le reste, tout serait surtout une question de bon sens. Il est primordial de s’écouter et de ne pas prendre la route si l’on ressent des douleurs ou de la fatigue, cette dernière peut provoquer des contractions.

Il est aussi essentiel de faire régulièrement des pauses durant le parcours, que la femme enceinte conduise ou non. «Sans arrêt, le corps reste immobilisé pendant des heures et expose à des risques plus élevés de phlébite (formation d’un caillot dans un vaisseau sanguin qui peut migrer vers les poumons et crée une embolie pulmonaire, NDLR)», mentionne le praticien. Pour s’en prémunir, quelques minutes de marche suffisent. De quoi en profiter pour s’hydrater et prendre une collation légère.

Source: Lire L’Article Complet