Tout savoir sur le syndrome prémenstruel : symptômes, durée, remèdes…

Seins tendus, humeur en dents de scie, fatigue, migraines… Ces manifestations correspondent au syndrome prémenstruel (SPM) qui touche de nombreuses femmes, quelques jours avant leurs règles. Comment reconnaître le syndrome prémenstruel et surtout, comment mieux le vivre ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le SPM.

Le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de manifestations, à la fois physiques et émotionnelles, qui surviennent habituellement avant les règles : de 2 à 7 jours en moyenne, et parfois jusqu‘à 14 jours. Le site Sexplique, service d’information en contraception et sexualité de Québec, explique : « La définition du SPM se base sur le caractère cyclique de ces manifestations, puisque celles-ci sont en lien avec le cycle menstruel. Ainsi, c’est l’apparition d’une série de manifestations à chaque mois, ou presque, et avec plus ou moins d’intensité ».

Souvent minimisé et tourné en dérision (« t’as tes règles ou quoi ? »), le SPM touche pourtant 25 à 77% des femmes, allant des symptômes légers à la veille ou au moment de leurs règles à un syndrome prémenstruel sévère (dans 5 à 10% des cas).

Les symptômes du syndrome prémenstruel

Les symptômes du syndrome prémenstruel varient d’une femme à l’autre. Peuvent apparaître :

  • Sensibilité au niveau des seins
  • Tension et/ou douleur au niveau des seins
  • Crampes abdominales
  • Douleurs musculaires (souvent en bas du dos et dans les jambes)
  • Baisse du désir sexuel
  • Maux de tête ou migraines
  • Troubles du sommeil
  • Problèmes cutanés comme l’acné
  • Modification de l’appétit (envie de sucre et de gras)

Il s’agit là des manifestations physiques mais de nombreux symptômes psychologies peuvent également survenir au cours de cette période : irritabilité, anxiété, humeur changeante, manque d’énergie, difficulté à se concentrer, état dépressif…

Dans les cas les plus sévères, on parle de trouble dysphorique prémenstruel (TDPM), qui concernerait 3 à 8% des personnes menstruées. Les manifestations sont alors semblables mais beaucoup plus intenses et handicapantes, surtout au niveau affectif et psychologique.

Le syndrome prémenstruel peut arriver à tout moment, dès l’adolescence et les premières règles mais aussi plus tardivement, à toutes les femmes et peut aussi être passager.

Combien de jours avant les règles commence le syndrome prémenstruel ?

Le SPM débute généralement de 5 à 10 jours avant le flux menstruel et s’estompe dès l’arrivée des règles. Chez certaines femmes, les symptômes du syndrome prémenstruel se manifestent dès les premiers jours de l’ovulation (vers le 14e jour) et durent jusqu’à l’arrivée des menstruations. D’autres seraient affectées quelques jours après l’ovulation.

Pour constater la présence de la SPM, il faut aussi évaluer les moments d’absence et de bien-être, qui devraient coïncider avec la phase folliculaire (au début du cycle, quand le flux se présente).

Une publication partagée par Syndrome prémenstruel Ta Mère (@spmtamere) le 6 Mars 2020 à 2 :31 PST

Quelles solutions naturelles pour soulager le SPM ?

Pour mieux vivre son syndrome prémenstruel, il n’existe pas une mais plusieurs solutions. Certaines fonctionneront à merveille sur certaines femmes et n’auront aucun effet sur d’autres.

En premier lieu, il est important d’adopter une bonne hygène de vie et d’adapter une alimentation équilibrée. Parmi les gestes naturels qui peuvent diminuer l’intensité des inconforts :

  • Adapter son alimentation

Il est conseillé de diminuer ou supprimer la caféine et l’alcool, qui semblent jouer un rôle dans la sévérité des manifestations du SPM. Limitez également les sucres rapides et orientez-vous plutôt vers des « bons » sucres (fruits, chocolat noir…). De même, essayez de réduire l’apport en sel, qui risque d’accentuer la rétention d’eau et les ballonnements.

  • Faire de l’activité physique

Pratiquer un peu d’exercice physique peut aider à atténuer les symptômes du SPM, en favorisant la production d’endorphine et diminuant le stress. Évidemment, cela s’avère compliqué si vous ne vous sentez pas bien. Misez alors sur des activités telles que la marche ou des gym douces comme le yoga, le Pilates, le stretching… A vous de voir ce qui vous convient et vous soulage le mieux pendant cette période.

  • La relaxation et le sommeil

Accordez-vous des moments de relaxation, et profitez de cette période du cycle pour prendre soin de vous et vous détendre. Méditation, yoga, exercices de respiration profonde… Autant d’activités qui peuvent aider à atténuer le SPM. Il convient également de dormir suffisamment car la fatigue rend plus vulnérable au stress, qui lui, a tendance à maximiser les manifestations du syndrome prémenstruel.

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Syndrome prémenstruel et traitement médicamenteux

Certains médicaments sont considérés comme appropriés pour traiter les symptômes du syndrome prémenstruel, en particulier dans les cas où il affecte considérablement la qualité de notre vie. Votre médecin peut donc également recommander certains médicaments, tels que ceux capables de réguler l’activité hormonale (par exemple les contraceptifs oraux). Lorsque les symptômes sont sévères, on prescrit un traitement hormonal par progestatifs et oestrogène. Les diurétiques sont proposés pour réduire la rétention d’eau

Parmi les solutions proposées, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (Ibuprofène) soulagent les crampes et réduisent la sensibilité des seins. Pour être efficaces, ils doivent être pris durant la semaine précédant les menstruations ainsi que les premiers jours des menstruations.

SPM : phythothérapie, homéopathie et médecines alternatives

Les remèdes alternatifs pour lutter contre le syndrome prémenstruel sont variés et concernent divers aspects. En identifiant le problème le plus pertinent qu’une femme rencontre au cours de cette période, il est possible de choisir le plus approprié.

En phythothérapie, certaines plantes, comme la camomille et la verveine pour soulager l’anxiété, le pissenlit et le gingembre pour les gonflements et le calendula pour les déséquilibres hormonaux ainsi que l’homéopathie peuvent participer à mieux vivre cette période. Les médecins peuvent prescrire du Folliculinum en 9 CH et du Progesteronum 5 CH.

Vous pouvez également faire une cure de vitamine B6, de magnésium et de calcium pour renforcer le système immunitaire et réduire la fatigue, toujours en demandant l’avis de votre médecin.

De nombreuses approches existent, comme la nutrithérapie ou les huiles essentielles. Contre les douleurs mammaires, l’huile d’onagre à prendre en gélule peut s’avérer très efficace. L’huile essentielle de Gattilier, semblable à la progestérone, agit sur la régulation hormonale.

D’autres médecines alternatives telles que la réflexologie ou la luminothérapie sont parfois proposées. À vous de trouver l’option qui vous convient et d’écouter votre corps.

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