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Qui a dit qu’à partir d’un certain âge, les femmes se désintéressent du sexe ? Rien de plus faux, heureusement ! Comme le prouve Dominique…
Dominique, 52 ans, agent de centre d’appel. Depuis deux ans, cette mère de trois enfants, mariée depuis 26 ans à un Irlandais, a redécouvert le goût de la vie. Dégagée des contraintes familiales, elle peut enfin s’occuper d’elle. Plus épanouie que jamais, Dominique est la première à s’étonner de voir sa libido augmenter…
“Le sexe était presque devenu une corvée pour moi”
“Ma vie ressemblait à celle de toutes les mamans à plein-temps, qui passent leur temps à faire les courses, le taxi pour les enfants, à préparer les repas, à gérer les devoirs, à organiser les sorties et les week-ends. Le soir, j’étais si fatiguée que je n’avais souvent qu’une seule envie : dormir ! J’ai la chance d’avoir un mari compréhensif et “gentleman”, qui ne me met jamais la pression. Bien sûr, comme tous les hommes, il tentait parfois sa chance, mais toujours avec tact, par un clin d’oeil malicieux. Il m’était facile de décliner sa proposition : “Pas maintenant, chéri…” D’avoir une libido au ralenti ne nous inquiétait nullement. Car lorsque j’avais envie, le plaisir était au rendez-vous. Si notre histoire n’a pas démarré par un coup de foudre, nous avons toujours ressenti l’un pour l’autre une attirance quasi animale. Pas facile toutefois de se retrouver quand on est aux prises avec une vie de famille bien réglée.
“Ma vie a basculé après le décès de ma mère”
L’année 2015 fut une année charnière. Mes deux parents sont tombés malades. Du fait de mon éloignement géographique, je n’ai pu être aussi présente que je le voulais. Mes pensées ne les quittaient pas. Ce fut pour moi le début d’une réflexion sur le temps qui passe, la fragilité de la vie. Mon père fut le premier à partir, en décembre, à l’âge de 80 ans. Ma mère l’a suivie, en mars 2018. Elle avait 87 ans. Une semaine plus tard, anéantie par le chagrin, épuisée, je reprenais l’avion en direction de Belfast. J’ai eu mes 50 ans en plein vol. C’est le douanier à l’aéroport qui, le premier, m’a souhaité mon anniversaire, après avoir vérifié mon passeport. Pathétique ! J’ai eu comme un déclic. A cette époque, étrangement, je n’arrivais pas à m’ôter cette image de la tête : moi grimpant laborieusement sur le mont Everest et arrivant au sommet sans même m’en apercevoir. “Profite tant que tu peux de cette superbe vue, car tu vas être bientôt obligée de redescendre”, me répétais-je à moi-même comme un mantra ! C’était l’heure du bilan. Quand je me demandais ce que j’avais fait de ma vie, jusque là, je ne pouvais m’empêcher de répondre : “Pas grand chose”. Une envie furieuse de changer mon train-train, de m’occuper de moi, plutôt que des autres, tant qu’il en était encore temps, m’a saisie. C’était maintenant ou jamais.
“En moins de six mois, je me suis métamorphosée”
Je pense qu’on ne devient vraiment adulte qu’après avoir perdu ses deux parents. Elevée dans une petite ville de Savoie, j’ai passé ma jeunesse à faire très attention au qu’en-dira-t-on pour ne pas mettre mes parents dans l’embarras. Leur mort a entériné la disparition de la petite fille sage, timide et réservée, que j’étais. Il m’a fallu quelques mois à peine pour commencer à m’affirmer, à exprimer mes envies, comme par magie. Moi qui restais beaucoup à la maison, je me suis mise de nouveau à sortir avec mes ami(es), à faire la fête, à voyager, à revivre, ou peut-être tout simplement à … vivre ? Physiquement aussi, j’ai beaucoup changé. “Plus tu avances en âge, plus tu rajeunis”, me fait-on remarquer. Il faut dire que j’ai passé ma vie de mère à courir en jean et baskets. Je prends plaisir aujourd’hui à porter des robes, avec une paire de bottes. Et, surtout, j’ai réalisé mon rêve : sauter en parachute ! Quand j’ai rencontré mon mari, j’avais ce projet très à coeur, mais il m’en a vite dissuadée : “C’est trop dangereux.” Il y a un an, n’écoutant que mon envie, j’ai réservé un saut en tandem à plus de 4000 mètres. A cause de la météo, celui-fut annulé, à deux reprises. J’ai persévéré, le troisième essai fut le bon. J’ai éprouvé une telle sensation de liberté que j’ai décidé de m’inscrire à un stage pour apprendre à sauter en solo. J’en suis à mon deuxième saut et cela me plaît de plus en plus…
“Mon mari m’a retrouvée”
Ce changement de vie a eu des conséquences très positives sur mon désir. Je n’ai pas peur de dire que je suis devenue très gourmande au lit ! Nous pouvons faire l’amour plusieurs fois par semaine, et autant le week-end. Mon mari s’estime chanceux. Au golf, il échange beaucoup avec ses amis. Certains sont très déprimés de ne plus avoir aucun rapport avec leur femme depuis des mois ou des années. “Nous, c’était pas plus tard que ce matin”, répond-il quand ils l’interrogent. Avec les années, nous avons développé une connivence, une intimité, qui rend le plaisir plus intense que jamais. Ce qui est paradoxal, puisque nous n’avons jamais été aussi indépendants tous les deux et que, comme tous les “vieux couples”, nous passons beaucoup de temps à nous chamailler ! Il faut dire qu’en ce moment, j’ai un peu les nerfs à vif. Mon mari, comblée par une femme redevenue désirante, me le pardonne aisément ! En octobre dernier, je me suis inscrite sur le groupe Facebook “Ménopause sans complexes, ni tabous” pour chercher des explications à mes sautes d’humeur très inhabituelles pour moi et m’assurer que je n’étais pas la seule à ressentir ce genre de désagrément. Sur le site, beaucoup de femmes se plaignent de sécheresse vaginale, de moral et de libido en berne. Je me sens privilégiée. Pour moi, tant qu’il y a de la vie et de l’envie, il y a du désir.
“Maintenant, je veux plus, beaucoup plus”
Je ne suis pas du tout nostalgique de mes “années perdues”, de cette période où mes enfants étaient petits. A 24, 20 et 17 ans, ils sont quasi autonomes et ne comptent plus sur moi. Quel soulagement ! Quand ma fille aînée veut sortir, je lui passe les clefs de la voiture… Parfois, je me pose des questions sur ma vie de couple (je n’ai jamais trompé mon mari) et il y a même des jours ou j’ai envie de tout larguer, de retourner vivre en France. Une chose à laquelle je n’avais jamais pensé auparavant. Je me rappelle alors que “l’herbe est toujours plus verte ailleurs” ! Retrouverais-je autant de connivence avec un autre homme ? Je ne le pense pas. Même s’il m’arrive d’être agacée par lui et de ne pas être toujours très patiente ou gentille, Paul reste mon meilleur ami et… amant !
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