À force de croiser des déchets le long des côtes méditerranéennes, il a décidé d’allier nage et écoresponsabilité dans Le Grand Saphir, mercredi 27 novembre à 6 h 30 sur Ushuaïa TV.
À quand remonte votre prise de conscience sur la pollution de la mer ?
Emmanuel Laurin : En 2015, j’ai quitté Dijon pour Aix-en-Provence. J’ai découvert le parc national des Calanques et le plaisir de nager en mer, de faire 4 à 5 km le long des côtes. J’ai été révolté par le nombre fou de déchets que je voyais en mer.
C’est là qu’est né le projet de Grand Saphir ?
Oui, c’est un clin d’œil au Grand Bleu. J’ai pensé que je pourrais nager de Marseille à Toulon sur deux semaines, en ramassant les déchets trouvés au passage. J’ai pris un job alimentaire, j’étais livreur de 5 h à 14 h, et j’ai consacré tous les après-midi à la préparation de ce défi. Le 25 mai 2017, nous avons été nombreux à participer à cette nage citoyenne.
Le 30 mai 2019, à Marseille vous lanciez le "Grand défi" : une compétition de ramassage de déchets à la nage avec 150 participants…
On a récolté 1,2 tonne de déchets sur 8 km : beaucoup de plastiques, des filets de pêche, un fer à repasser… Ils ont été valorisés à 80 %, notamment via mon association*. Je travaille à la deuxième édition, en 2020, j’espère que nous serons encore plus nombreux.
Avez-vous l’impression que la pollution recule ?
Malheureusement non. À chaque tempête, on le constate : la mer charrie toujours plus de détritus. Certains jours, je ne vois rien, d’autres je tombe sur un cimetière de plastiques… J’ai toujours un sac où je mets tout ce que je trouve.
* https://sauvage-med.fr
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