Tampons et choc toxique : les conseils des experts pour réduire les risques

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Garder un tampon trop longtemps peut être dangereux, car cela renforce les risques de syndrome du choc toxique. Comment se protéger de cette infection ? Des experts prodiguent quelques conseils pour utiliser cette protection hygiénique en toute sécurité et pour limiter les risques de choc toxique.

Le syndrome du choc toxique (SCT) est une infection causée par une souche de staphylocoque doré qui produit une toxine particulièrement virulente et agressive. Celle-ci peut empoisonner tout l’organisme. Le syndrome du choc toxique peut être à l’origine d’une défaillance des organes, de nécroses pouvant entraîner des amputations et même, conduire à la mort.

Dans la plupart des cas, le syndrome du choc toxique se manifeste pendant les menstruations. Cependant, les femmes ne sont pas les seules concernées par cette infection. En effet, il existe un syndrome du choc toxique non-menstruel. Les hommes peuvent ainsi également être touchés par l’intermédiaire d’une plaie. Il en est de même pour les nourrissons lors d’une infection nasale par exemple.

Le syndrome du choc toxique reste rare

Le syndrome du choc toxique peut survenir lorsque les protections hygiéniques, telles que les coupes menstruelles ou les tampons, sont gardées pendant de longues heures. La présence d’un staphylocoque doré combinée à une mauvaise utilisation des tampons durant les règles peut favoriser la survenue de cette infection.

« Peu de données sont disponibles sur la prévalence du choc toxique, mais le nombre de cas pourrait s’élever à une centaine par an en France selon certaines estimations », indique l’Inserm. Bien que le choc toxique reste rare, des chercheurs de plusieurs institutions, organismes et universités ont identifié les facteurs de risque pouvant dans certains cas le favoriser. Dans une étude publiée le 10 mars dernier dans le journal Eclinical Medecine de la revue The Lancet, une équipe menée par le professeur Gérard Lina propose des mesures simples à mettre en place pour un meilleur usage des tampons et limiter les risques de cette infection durant les menstruations.

Choc toxique : bien lire la notice des boites de tampons

L’étude suggère que le risque de syndrome du choc toxique est associé au fait de ne pas suivre les instructions relatives à l’utilisation des tampons. Les scientifiques conseillent ainsi de lire attentivement les informations figurant sur les notices ou l’emballage de ces protections périodiques, afin de les utiliser en toute sécurité et se prémunir de cette infection.

Tampons : bien se laver les mains avant chaque manipulation

Autre recommandation : se laver soigneusement les mains, à l’eau et au savon, avant et après un changement de la protection. Les auteurs de cette étude ne sont pas les seuls à avoir donné ce conseil. L’Anses avait également insisté sur la nécessité de ce geste car, selon son enquête parue en décembre 2019, le lavage des mains est loin d’être systématique. « Seules 61% des femmes lavent leurs mains avant de changer de protection (24% à l’eau, 50% avec du savon et 7% avec un gel hydroalcoolique). 39% des femmes ne se lavent pas du tout les mains. C’est davantage le cas après ledit changement (94%). Cependant, plus de 35% des répondantes lavent leurs mains uniquement à l’eau », détaille le gendarme du médicament.

Porter un tampon pendant 6 heures maximum pour limiter les risques de choc toxique

L’équipe menée par le professeur Gérard Lina préconise également de ne pas garder un tampon plus de 6 heures. La raison est simple : le risque de choc toxique est multiplié par deux au-delà de cette durée. Le risque du syndrome du choc toxique a également été associé à l’utilisation de tampons pendant la nuit. Dans ce cas, les tampons peuvent être portés plus de 8 heures, ce qui multiplie par trois le risque de contracter cette infection.

Syndrome du choc toxique : quels sont les symptômes ?

Les chercheurs de l’étude rappellent que les signes qui doivent alerter sont :

  • Des troubles digestifs et forte fièvre
  • Une éruption cutanée anormale
  • Une chute de la pression artérielle
  • Une défaillance de plusieurs organes

En cas de questions, de doutes ou de problèmes, il est recommandé de demander conseil à un spécialiste de santé.

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