Environ 15 % des garçons et des filles en France souffrent de surpoids ou d’obésité. On fait le point sur les causes et les solutions.
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Surpoids et obésité infantile : de quoi parle-t-on exactement ?
Quelques chiffres… En 2013, selon les chiffres des autorités sanitaires françaises, 12 % des enfants scolarisés en grande section de maternelle étaient en surpoids ; parmi eux, 3,5 % souffraient d’obésité. En 2015, le surpoids et l’obésité infantile concernaient 16 % des garçons et 18 % des filles âgés de 6 à 17 ans en France.
Surpoids et obésité infantile : qu’est-ce que c’est ? Comme chez l’adulte, le surpoids de l’enfant se définit comme un excès de masse grasse corporelle. La masse grasse correspond à l’ensemble de la graisse du corps (on parle aussi de « tissu adipeux ») ; elle s’oppose à la masse maigre, qui correspond au poids des muscles, des organes et des viscères. Lorsque le surpoids infantile est très important, on parle d’obésité infantile.
Le surpoids et l’obésité infantile peuvent avoir des conséquences graves à l’âge adulte : les enfants obèses ou en surpoids présentent ainsi un risque accru de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension artérielle, de cancers, de problèmes articulaires, de troubles psychologiques, voire de décès prématuré. Par ailleurs, la probabilité qu’un enfant obèse reste obèse à l’âge adulte est comprise entre 20 % et 50 % avant la puberté, et 50 % à 70 % après la puberté.
Surpoids et obésité infantile : comment est-ce diagnostiqué ?
Le surpoids et l’obésité infantile se dépistent grâce à un suivi régulier de l’indice de masse corporelle (IMC) et à une surveillance de l’évolution de la courbe de corpulence, présente dans le carnet de santé de l’enfant.
Attention ! Comme le précise l’Assurance Maladie, « le surpoids ne se constate pas toujours visuellement chez les enfants et adolescents : seul le tracé de la courbe de corpulence permet d’identifier ceux en surpoids (IMC supérieur ou égal au 97ème percentile)« .
Les autorités sanitaires françaises recommandent donc de surveiller l’indice de masse corporelle (IMC) systématiquement chez tous les enfants et adolescents « quel que soit leur âge, quelle que soit leur corpulence apparente, au minimum 2 ou 3 fois par an« .
Surpoids et obésité infantile : quels facteurs de risque ? Les enfants nés de parents en surpoids ou obèses présentent un risque plus important d’obésité / de surpoids que la moyenne. Idem pour les enfants nés de mères ayant souffert de diabète gestationnel, ou ayant pris beaucoup de poids pendant leur grossesse. Le surpoids et l’obésité infantile sont aussi plus fréquents chez les enfants macrosomes (poids de naissance supérieur à 4 kilos).
Surpoids et obésité infantile : quelles sont les causes ?
Outre les facteurs de risque mentionnés ci-dessus, le surpoids et l’obésité infantile surviennent principalement en raison d’un « déséquilibre entre apports alimentaires et dépenses énergétiques » (Assurance Maladie) : en clair, « l’apport calorique par l’alimentation étant supérieur aux dépenses caloriques du corps, le bilan énergétique est positif et entraîne une augmentation du poids« .
- L’alimentation
« Une alimentation trop riche en aliments gras et sucrés, ou gras et salés, est la principale cause du déséquilibre alimentaire » précise l’Assurance Maladie. Les spécialistes montrent aussi du doigt les grignotages sucrés et/ou salés entre les repas (chips, cacahuètes, chocolat… devant la télévision, l’ordinateur ou la console de jeu) ainsi que la consommation de boissons sucrées (sodas, jus de fruits…).
- Le manque d’activité physique
« Chez un enfant, le fait d’être inactif entraîne une augmentation de la masse grasse et favorise le surpoids » souligne l’Assurance Maladie. Pour les spécialistes, la surexposition aux écrans est un facteur de sédentarité chez les enfants et chez les adolescents.
Et aussi… Chez l’enfant comme chez l’adolescent, le surpoids ou l’obésité peuvent être favorisés par des troubles du sommeil, par la prise de certains médicaments (anti-épileptiques, psychotropes, corticoïdes…) ainsi que par certaines pathologies (troubles des conduites alimentaires comme l’hyperphagie boulimique, par exemple).
Surpoids et obésité infantile : comment réagir ?
Attention ! En cas de surpoids ou d’obésité infantile, « l’objectif n’est pas que l’enfant perde du poids mais qu’il continue à grandir tout en gardant le même poids pendant un certain temps, précise l’Assurance Maladie. Chez l’adolescent en fin de croissance, l’objectif est de stabiliser le poids, puis d’en perdre très progressivement« .
La lutte contre le surpoids / l’obésité infantile nécessite un suivi médical, par un médecin pédiatre ou par un médecin généraliste : pas question de mettre l’enfant au régime sans avis médical préalable !
Pour combattre le surpoids / l’obésité infantile, le médecin pourra proposer d’agir sur trois paramètres : l’alimentation (adopter une alimentation saine et équilibrée, limiter les grignotages, limiter les produits gras, salés et sucrés sans interdire d’aliments), l’activité physique (bouger au moins 30 minutes par jour, limiter les activités sédentaires, limiter les écrans) et les rythmes de vie (se coucher à heures fixes…).
Sources :
- Assurance Maladie
- Hôpital du Valais
- Haute Autorité de Santé (HAS)
- Association pour la Prise en charge et la Prévention de l’Obésité en Pédiatrie
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