L’animateur d’Historiquement vôtre (Europe 1) et de Secrets d’Histoire (France 2) voue une réelle passion à ses deux teckels. Il défend aussi la biodiversité et les espèces menacées.
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Possédiez-vous un animal quand vous étiez enfant ?
Non, mais dès que j’ai eu un bout de jardin à ma disposition, j’ai pris un animal.
Qui a été votre premier compagnon sur pattes ?
J’ai d’abord eu un petit labrador qui n’a pas vécu vieux, hélas. Ensuite, j’ai eu mon premier teckel à poils durs, ma chienne Virgule, qui était malvoyante. Je lui ai donc pris un chien d’aveugle pour la guider : un autre teckel, Dash. Quand Virgule est décédée à l’âge de treize ans, Dash a été très malheureux… Il a fallu lui retrouver une copine : Mirza, mon troisième teckel !
Pourquoi appréciez-vous autant cette race ?
Les teckels à poils durs m’amusent. Ils ont beaucoup de tempérament, ils sont impertinents, assez rebelles à l’autorité, comme moi.
Vos chiens sont-ils de vrais compagnons ?
Oui, complètement. Ma vie tourne autour de mes chiens. Les rares fois où je ne les ai pas avec moi, ils me manquent. Je fais même passer leur confort avant le mien. Ce matin, comme tous les lundis, je suis parti très tôt à Europe 1. Je me suis levé à 5 h 50 et pourtant, j’ai donné à manger à mes chiens avant de me faire mon café… Je nourris toujours mes chiens avant de me nourrir moi-même !
Ne sont-ils pas trop envahissants ?
Mes chiens me compliquent l’existence en voyage. Je dois m’organiser surtout pour les tournages de mes émissions, où il faut trouver quelqu’un pour les garder. Et si j’ai un chien malade, je suis au quatrième dessous, je peux annuler un dîner !
Pourquoi êtes-vous plus chien que chat ?
Je suis moins chat, car on ne sait jamais quand le chat va sortir ses griffes… Je crois que je ressemble au chien : j’aboie mais je ne mords pas !
Que nous apprennent les animaux en matière de comportement ?
Ce qui me touche le plus chez eux, c’est qu’ils vous donnent de l’amour sans rien demander en échange. Ils vous aiment pour ce que vous êtes, pas pour ce que vous pourriez leur rapporter. Mes chiens se fichent de savoir si je suis connu ou pas !
Quel animal sauvage vous inspire le plus ?
J’ai accepté d’être ambassadeur du WWF pour la faune sauvage, notamment pour défendre les lynx des Vosges, les loups… J’ai évidemment une passion personnelle pour les ours, puisque je m’appelle Bern – un nom dérivé de « Bear » (ndlr : le mot signifie ours en anglais). J’ai sûrement eu un aïeul qui avait un caractère d’ours mal léché !
Quel est votre héros animalier de fiction ou de roman favori ?
J’ai été très marqué par Croc-Blanc de Jack London, l’une de mes toutes premières lectures enfantines. Et le feuilleton Belle et Sébastien m’a aussi longtemps passionné.
Les citadins savent-ils encore cohabiter avec les animaux ?
La coexistence avec les animaux est parfois plus problématique à la campagne, où l’on ne supporte plus le bruit des vaches, des poules, des coqs !
Faut-il redonner une place à l’animal en ville ?
Oui, tout à fait. J’ai moi-même pris deux chèvres pour tondre une parcelle, chez moi, dans le Perche. En pleine ville, c’est également valable : les moutons et les chèvres peuvent entretenir nos espaces verts.
L’intelligence animale peut-elle être une source d’inspiration pour l’humanité ?
Evidemment. On se rend compte que les animaux peuvent nous aider en détectant les cancers ou les malades de la Covid, aujourd’hui. Ils ont un flair, une intuition… Ils pressentent les dérèglements climatiques et les catastrophes naturelles, comme les tsunamis.
Quel animal a eu une place prépondérante dans l’histoire de France ?
Les chiens, les épagneuls en particulier, ont toujours eu une place importante. Je suis en train d’écrire la suite d’Une vie de chien (ndlr : à paraître en 2021). Et je redécouvre combien les rois de France étaient attachés à leur chien. A commencer par Louis XIV et même avant, puisque Charles IX a porté le deuil de son compagnon canin comme s’il était un membre de sa famille. Quant à Henri III, son chien se mettait à japper et à aboyer pour l’alerter des menaces. Le jour de son assassinat, ce chien s’est mis à aboyer comme un damné : il avait pressenti le meurtre du roi !
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Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Animo n°5 janvier-février 2021
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