Ancien candidat de The Voice (TF1) en 2014, Spleen, de son vrai nom Pascal O., a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles, révèle l’AFP, relayée par Le Parisien.
Les faits ont été révélés en novembre dernier dans une enquête de NEON, à la suite de nombreux témoignages reçus par #MusicToo, collectif luttant contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la musique.
Des captations à caractère sexuel sans consentement
L’artiste, âgé de 39 ans, a été mis en examen pour viol et harcèlement moral envers deux femmes, et agression sexuelle sur une troisième. Libre, mais sous contrôle judiciaire, son avocate a annoncé à l’AFP que Spleen conteste les faits.
Il a également été mis en examen pour « captation ou transmission d’images à caractère sexuel sans consentement » à la suite de trois plaintes. « Ce qui relie toutes ces histoires, c’est de la captation de photos et de vidéos sans le consentement des personnes », a détaillé une source proche du dossier à l’AFP.
Le magazine NEON avait révélé les faits fin novembre, dans une longue enquête, réunissant les témoignages de vingt femmes victimes.
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Des plaintes déjà déposées en 2018
D’après les informations de NEON, deux plaintes ont déjà été déposées fin 2018 par une même personne, pour agression sexuelle, puis harcèlement sexuel et captation d’images impudiques.
Les témoignages font état d’un processus similaire. Les jeunes femmes sont invitées au domicile du chanteur. Une caméra est installée face à elle pendant que Spleen leur pose des questions intimes, avant de les agresser sexuellement.
Plusieurs évoquent également auprès du média des agressions filmées, comme ces faits, en 2016 : « C’était horrible, il était au-dessus de moi et il mettait son coude à gauche de ma tête pour me forcer à regarder vers son appareil photo qui était à droite. Je me rappelle que pendant l’acte, j’essayais de cacher mon visage en faisant des mouvements avec mes cheveux. »
Une autre victime a confirmé ce mode d’action de l’agresseur présumé : « Ce malade m’a envoyé une capture de la vidéo qu’il a prise de moi pendant qu’il était en train de me violer ! »
Une autre jeune femme a décrit une agression semblable, ayant aussi eu lieu en 2016, et a raconté au magazine que Spleen « a effectivement envoyé des photos de moi ou des captures de la vidéo à certains de mes amis. » Certaines femmes interrogées ont confié ne pas avoir porté plainte par « peur de Spleen », et en raison de l’attitude de la police, avaient témoigné des victimes présumées auprès de NEON.
« La flic qui m’a interrogée a balayé la question du viol. Elle m’a dit : ‘Mais vous ne vous êtes pas débattue ?’ J’ai dit non, donc la question a été expédiée. Ça m’a découragée de porter plainte », disait ainsi l’une d’elles.
D’autres récits de viols et d’agressions sexuelles remontent à 2009.
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