Spasmophilie et tétanie : quels sont les symptômes et comment faire la différence ?

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Souvent prise l’une pour l’autre, la première est une forme légère de la seconde. Les identifier permet de mieux les traiter.

La spasmophilie est fréquente. Beaucoup d’hommes et de femmes (peut-être une personne sur 10 en France) en souffrent. Elle est heureusement sans gravité. La tétanie est rare mais ses symptômes sont impressionnants. On parle de crises de tétanie. Le point sur ces deux maladies.

La spasmophilie : fréquente et sans gravité

Elle se manifeste principalement par des contractures et des crampes musculaires diffuses, picotements et/ou tressautements des doigts, lèvres, visage, sensation de perte de connaissance, palpitations, frissons, tremblements, etc. Autant de symptômes, peu spécifiques, inconfortables, éphémères, mais sans conséquences, en dehors d’une inquiétude latente qui peut faciliter l’apparition de nouveaux épisodes…

Le tout survient sur un “terreau“ d’hypersensibilité neuromusculaire et affective, probablement d’origine génétique.

Spasmophilie : quels sont les différentes causes possibles ?

  • Une vulnérabilité au stress : L’autre bonne raison de crise de spasmophilie, c’est le stress. Lors d’une attaque de panique, la respiration devient superficielle, rapide et irrégulière, jusqu’à couper le souffle… On parle d’hyperventilation. Elle produit une rupture de l’équilibre acido-basique : l’augmentation de l’air inspiré entraîne une diminution du gaz carbonique dans le sang, avec pour conséquence une crise de spasmophilie.
  • Une carence en magnésium : Le magnésium intervient dans de nombreuses réactions de l’organisme, notamment au niveau des muscles et de la transmission des influx nerveux. La spasmophilie est souvent présentée comme le résultat d’un défaut de cet oligo-élément. Sauf qu’à la prise de sang, la quantité de magnésium est généralement dans les limites de la normale. Peut-être faudrait-il le doser dans les cellules directement ou il est stocké dans sa quasi-totalité (à 98 %). Le problème est que le dosage intracellulaire n’est réalisé que dans des laboratoires spécialisés.

Spasmophilie : le traitement en cas de crise

Il est indispensable de reprendre le contrôle, de sa respiration, pour en ralentir le rythme, et qu’elle devienne plus ample. Sous contrôle, respirer bouche et nez enfermés dans un sac en papier permet d’inspirer un air expiré, par conséquent appauvri en oxygène. Cela permet de rétablir ainsi l’acidité de son organisme, propice à un fonctionnement normal de l’organisme, nerfs et muscles compris.

Pour éviter de nouvelles crises, on agit sur la gestion de ses stress : sommeil suffisant, activité physique relaxante (taï chi), yoga, méditation, sophrologie, à chacun( e) sa technique pour contrer les effets néfastes d’une anxiété malvenue. En appoint, des cures de magnésium, idéalement d’origine marine (Thalamag Equilibre intérieur de Iprad ou Formag de Pileje) et/ou des oligo-éléments équilibrants, potassium, magnésium, cuivre, etc. (Granions® Décontractant musculaire).

Pour leurs vertus relaxantes, on peut encore compter sur les plantes (infusions de verveine) ou leurs huiles essentielles (petit grain bigaradier, orange douce ou lavande fine).

La tétanie : rare et impressionnante

Beaucoup plus rare que la crise de spasmophilie, souvent confondue avec elle (au moins en mots !), la crise de tétanie est associée à une diminution, objective et importante, du taux de calcium sanguin. On peut également constater une mauvaise assimilation du magnésium. Définie par des spasmes musculaires là encore, mais de grande ampleur, le plus caractéristique étant celui qui touche la main, doigts serrés les uns contre les autres et à moitié fléchis en direction du poignet. Un signe qui témoigne d’une profonde hypocalcémie, en lien possiblement avec un dysfonctionnement des parathyroïdes. Ces deux petites glandes à la face antérieure du cou, tout contre la thyroïde, sécrètent l’hormone parathyroïde, régulatrice du métabolisme calcique, avec pour conséquence une mauvaise absorption du calcium au cours de la digestion

Tétanie : elle se manifeste aussi par des difficultés respiratoires

En dehors des crises, le médecin peut déterminer le risque de tétanie à l’aide d’un brassard à tension gonflé. Chez les personnes affectées par la maladie, on constate des fourmillements et la contracture involontaire des muscles des doigts.

Quel traitement en cas de crise de tétanie ?

Il s’agit de soigner la cause de ce profond déficit de calcium d’une part, de supplémenter en calcium et vitamine D d’autre part. En cas de crise, une injection intraveineuse lente de calcium est souvent efficace. Une supplémentation en vitamine D et magnésium peut également être proposée.

Spasmophilie et tétanie : on mise sur les aliments “thérapeutiques”

Privilégiez une alimentation équilibrée, en calcium et magnésium, amandes, chocolat noir et pain complet, eaux minérales adaptées (Quézac ou Rozanna), en sachant que les produits raffinés, les graisses, l’alcool… réduisent l’absorption intestinale du magnésium.

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