Physique ou psychique, c’est l’équilibre qui nourrit notre énergie, assure la force de notre mental et l’éclat de notre peau. Mais il est fragile. Massages, posture, soins, autohypnose… On a testé six pistes pour garder le cap.
Apaiser ses hormones
On ne peut parler d’équilibre sans parler des hormones, ces messagères bien-être. «Elles influencent tout le fonctionnement émotionnel, digestif et cutané… bref, l’essentiel de notre confort de vie !», écrit la micronutritionniste Valérie Espinasse en préambule de son livre Les Secrets de l’équilibre féminin (Éditions Leduc.s). On le sait, on le vit : quand les hormones déraillent, rien ne va plus. La spécialiste répond dans son ouvrage à toutes les questions que l’on peut se poser, de façon claire et sans tabou, livrant une foule de conseils pratiques. S’il ne fallait consommer qu’un seul complément alimentaire pour se rééquilibrer, quelle que soit la problématique (ménopause, syndrome prémenstruel, fatigue cutanée…), ce serait l’huile d’onagre, idéalement bio, à raison d’une capsule de 500 mg matin et soir.
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Lâcher prise avec le breathwork
Accessible à toutes, la respiration abdominale, pratiquée plusieurs fois par jour, nous permet de nous reconnecter à nous-mêmes et de libérer en douceur le mental et le physique. Le thème en inspire beaucoup, comme le montre l’engouement actuel pour le breathwork, une technique respiratoire de libération du stress et des émotions importée en France par l’Américaine Susan Oubari. Réservée à celles qui veulent aller plus loin, la méthode a été conçue en plein new age, puis développée dans les années 1970 par le psychiatre Stanislav Grof.
Concrètement, il s’agit d’une séance de respiration par la bouche, qui procure un état de conscience modifié grâce à l’hyperventilation. «Un moment intense, déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes ayant des troubles cardiaques, dorsaux et digestifs», avertit Susan Oubari. Dès la première séance de trente minutes, le lâcher-prise peut être radical et libérateur. Mais il peut aussi faire surgir des émotions pertubantes, et il faudra en passer par une zone d’inconfort pour retrouver l’alignement avec soi-même. Mieux vaut donc pratiquer la séance avec son coach.
Tenir bon la barre
C’est grâce aux muscles profonds que l’on se tient droite et que l’on garde physiquement un bon équilibre. Le meilleur entraînement pour les tonifier ? Celui des danseurs. Outre la classique barre au sol, les nouveaux cours de cardio-barre ont tout bon, en conjuguant des exercices classiques avec du cardio sur de la musique dynamique. Toute la posture est progressivement mieux tenue, plus alignée. Ventre, cuisses et bras sont aussi tonifiés. Mieux encore, la danse réduit efficacement le stress en stimulant la synthèse de nouveaux neurones. Selon le Pr Gilbert Deray, auteur de Choisissez votre destin génétique (Éditions Fayard), elle permet de retrouver «l’harmonie nécessaire à notre équilibre mental et physique ».
Des cours inspirants, à Paris : Ballet Tonic à La Salle de Sport Reebok ; Ballet Pilates et Cardio Barre par Kalon ; Turbulence 2.0 au club Blanche ; Clubbing à L’Usine ; Xtend Barre au Studio Rituel.
Soigner son microbiote cutané
Vous êtes composée 50% de bactéries. Vous avez bien lu ! Cette flore microbienne, appelée microbiote, colonise aussi bien les intestins que les poumons ou la peau. Sur 2 centimètres carrés d’épiderme, on recense jusqu’à 2 millions de bactéries, que nous avons tort de mépriser. «Elles souffrent des décapages, des errances cosmétiques, des ingrédients chimiques. Il est urgent de formuler autrement», insiste Marie Drago, docteure en pharmacie, fondatrice de Gallinée. Un microbiote sain est la clé d’une peau heureuse. Il intervient dans la régulation du pH, dans celle du système immunitaire, il freine l’inflammation et renforce la barrière cutanée. Pour soigner ce petit monde qui nous veut du bien, les marques utilisent de plus en plus de probiotiques, mais aussi – plus intéressant – des prébiotiques, nourriture des bonnes bactéries.
Pour aller plus loin : Le Microbiote cutané, d’Alain Géloën et Alexandra Raillan, First Éditions.
Mieux dormir avec l’autohypnose
Sans sommeil de qualité, point de salut. Pourtant, pas toujours facile de débrancher avec un mode de vie qui suractive le mental. Hypnothérapeute, auteur des livres Qu’est-ce que l’hypnose de François Roustang ? et Fatigue (Édition Flammarion-Versilio), Léonard Anthony nous encourage à tenter l’autohypnose : «D’abord, je préconise, à l’encontre de ce que l’on entend souvent, de rester couché, même si on ne dort pas.» L’idée est de cultiver un état entre la veille et le sommeil, le fameux état alpha. On désamorce la machine à obsessions qui se met en place le soir ou nous réveille au milieu de la nuit en laissant venir les pensées. «On les laisse tourner en boucle en les visualisant devant nous, comme un hamster dans sa roue. Au bout de quelques tours, on abandonne la roue en tournant sa tête de l’autre côté sur l’oreiller», explique le thérapeute. Là, on s’attache à prendre conscience de ce qui nous entoure, du moelleux de l’oreiller, des draps sur la peau, du poids de la couette… On s’enfouit dans ses sensations pour s’échapper ensuite vers un lieu qui nous est agréable. On s’imagine dans un jardin qu’on aime, sur une plage…
Une pensée obsessionnelle revient ? «On ne lutte pas contre, mais on s’adresse à elle en lui disant qu’on ne peut pas s’en occuper maintenant mais qu’on le fera dans la journée», poursuit Léonard Anthony. On prend rendez-vous avec soi-même pour le lendemain. En plein jour et après un bon repos, beaucoup de problèmes n’en sont plus.
Confier ses traits à une facialiste
Ce sont les nouvelles stars de l’anti-âge : elles s’appellent Aline Faucheur, Vinida Savant, Delphine Langlois, Sophie Carbonari, Marie Depoulain. Ces «superesthéticiennes» ne s’occupent que du visage, avec des techniques de massage de haut vol, qui stimulent la circulation, l’oxygénation, la fabrication du collagène. Travaillés comme de la pâte à modeler, les traits remontent sous leurs doigts, le visage se rééquilibre. «On travaille des tissus superficiels jusqu’aux muscles. Il en existe une cinquantaine au niveau du visage. On détend là où il y a des crispations et on tonifie là où il y a relâchement. Progressivement, les muscles prennent plus de place, la peau se repulpe réellement», explique Aline Faucheur, la première à avoir introduit le massage kobido en France. Une séance fait déjà la différence, mais, comme pour la gym, c’est la régularité qui intensifie les résultats.
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