Sites insolites : 6 cimetières étonnants

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Couleurs éclatantes, emplacements étonnants… Ces sites se distinguent de nos lieux de recueillement !

Philippines : des cercueils à flanc de falaise

Dans le parc d’Echo Valley, les membres de la tribu Sagada fabriquaient autrefois eux-mêmes leur propre cercueil en bois. A chaque décès, celui-ci était suspendu à l’aide de cordes et de crochets à une falaise, renfermant le corps du défunt. Le spectacle de ces bières perchées dans un équilibre précaire, depuis des centaines, voire des milliers d’années, s’avère saisissant. Si la tradition a presque disparu au profit des rituels chrétiens, certains villageois observent encore cette pratique ancestrale qui protège les morts des inondations et des animaux, tout en facilitant, selon la croyance locale, le passage vers l’au-delà.

Etats-Unis : des abris temporaires

Ces petites « maisons des esprits » colorées font office de tombes dans le village d’Eklutna. La tradition funéraire des Athabascans, peuple autochtone de l’Alaska, est issue d’un mélange entre leurs croyances animistes et celles du christianisme orthodoxe russe. Selon le rituel, les morts sont enterrés et la tombe est recouverte d’une « couverture », prévue pour réconforter l’esprit des défunts. Après quelques jours, les familles positionnent pardessus une petite cabane en bois de la taille d’une maison de poupée. Ces mini-mausolées en bois n’ont évidemment pas vocation à durer. Ils sont censés abriter les âmes qui, selon la religion orthodoxe, errent durant quarante jours avant de monter au ciel.

Guatemala : un festival de couleurs

Le noir et le gris ne sont pas forcément de mise pour faire son deuil en Amérique latine. Nichée dans les hautes terres de l’ouest du Guatemala, Chichicastenango est le point de ralliement de plusieurs communautés amérindiennes. Aux abords de son marché réputé, le cimetière municipal accueille ainsi un incroya ble patchwork de couleurs et de styles. Selon la tradition autochtone maya, honorer les morts tout en gaieté inciterait les vivants à faire la paix avec cette fin inéluctable. Chaque tombeau et chaque croix revêt une signification particulière, que ce soit à l’adresse du défunt ou de celui chargé de les peindre. Ainsi le turquoise représente la protection, tandis que le jaune désigne le soleil éclairant le chemin des vivants.

Roumanie : y a d’la joie à Sapânta

Le cimetière de Sapânta a la réputation d’être le plus joyeux au monde. Et pour cause : les traditions valaques de cette région du nord de la Roumanie comprennent souvent des rituels funéraires festifs, la mort étant associée à un état d’immortalité. Oubliés sous l’influence de l’Eglise, ils ont été remis au goût du jour par Stan Ioan Patras. En 1935, ce sculpteur décide d’orner les pierres tombales du cimetière du village de motifs joyeux et colorés. A sa mort, son apprenti a pris le relais. Les quelque 800 stèles sont désormais toutes surmontées d’un bas-relief représentant une scène de la vie quotidienne, ou mentionnant les causes du décès du défunt, voire accompagnées d’une amusante épitaphe afin de redonner le sourire aux vivants.

Russie : la cité des condamnés

Située en bordure du village de Dargavs, dans une zone isolée d’Ossétie du Nord, la « cité des morts » intrigue les historiens. On mentionne pour la première fois son existence au XIVe siècle. Les dépouilles de plus de 10 000 personnes y ont été retrouvées dans 99 petites maisons en pierre, typiques de l’architecture Nakh (du Caucase). Ressemblant à des tumulus, ces cryptes positionnées à flanc de montagne, contiennent les ossements de familles entières, aux côtés d’effets personnels et d’offrandes. Selon l’une des hypothèses, une épidémie aurait dévasté le Caucase au XVIIIe siècle, obligeant des familles entières, condamnées, à s’isoler dans les cryptes en attendant leur sort.

Irak : le plus grand cimetière du monde

Considéré comme le plus étendu au monde, le cimetière de Wadi-us-Salaam, à Najaf, s’étale sur 6 km2, soit trois fois la superficie de Monaco. Et sa surface n’a cessé d’augmenter ces dernières années, en raison notamment de la guerre contre Daech. Des millions de musulmans chiites y reposent, aux côtés notamment de celui qu’ils reconnaissent comme leur premier imam, Ali, le gendre du prophète Mahomet.

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyage n°39 décembre-janvier 2020

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