Sevrage tabagique : l'ANSM rappelle tous les lots de ce médicament qui aide à arrêter de fumer

La présence d’une impureté dans la varénicline, un médicament aidant au sevrage tabagique, a poussé l’ANSM à demander le rappel de tous les lots de ce traitement, commercialisé sous le nom de Champix en France.

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Chaque année, de plus en plus de Français essaient d’arrêter de fumer, comme en témoignent les données de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) : les ventes de traitements d’aide à l’arrêt du tabac en pharmacie ont augmenté de 4 % en 2020.

Parmi les dispositifs permettant d’arrêter de fumer, on retrouve les substituts nicotiniques tels que les patchs, des gommes à mâcher ou encore les comprimés à sucer. Des médicaments peuvent également être utilisés en deuxième intention, à l’image de la varénicline, commercialisée sous le nom de Champix dans l’Hexagone.

Cependant, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a annoncé, le 1er octobre, le rappel de tous les lots de ce traitement en raison de la présence d’une « impureté ». La substance pointée du doigt ? La N-nitroso-varénicline retrouvée « à un taux supérieur à la limite acceptable fixée au niveau de l’UE » dans ce médicament.

Une substance potentiellement cancérogène pointée du doigt

Le Champix est un traitement développé par les laboratoires Pfizer a pour but de stimuler les récepteurs du système nerveux central et notamment les récepteurs nicotiniques, afin de réduire l’envie de fumer.

Si la présence de N-nitroso-varénicline en excès inquiète, c’est parce qu’il s’agit d’une nitrosamine, qui est classée parmi les substances probablement cancérogènes. « Les impuretés nitrosamines peuvent augmenter le risque de cancer pour les personnes qui y sont exposées au-delà des limites acceptables pendant de longues périodes », indique l’ANSM.

Varénicline : pas de risque immédiat pour les patient en cours de traitement

L’agence du médicament précise qu’il n’y a pas de risque immédiat pour les patients en cours de traitement et insiste sur la nécessité d’un arrêt progressif de ce traitement. « Les professionnels de santé devront conseiller aux patients suivant un traitement avec Champix de ne pas interrompre le traitement sans avis médical et de les consulter si besoin pour toutes questions ou inquiétudes ».

Face aux ruptures de stock entraînées par le rappel de tous les lots de Champix, l’ANSM recommande aux professionnels de santé d’envisager la prescription d’un traitement alternatif. « Les alternatives thérapeutiques sont les traitements nicotiniques de substitution (TNS) et le bupropion », précise l’agence du médicament.

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