Schizophrénie : définition, symptômes, traitement, causes, qu'est ce que c'est ?

La schizophrénie est une maladie psychiatrique complexe qui entraîne un trouble mental sévère. Elle se déclare généralement entre 15 et 25 ans et se manifeste différemment d’une personne à l’autre. Contrairement aux idées reçus, une personne atteinte ne possède pas une double personnalité. Il s’agit d’une perte de contact avec la réalité.

Presque une personne sur cent dans le monde est atteinte de schizophrénie (0,7 %), selon les chiffres de l’Inserm. La maladie est ainsi deux fois plus répandue que la maladie d’Alzheimer et cinq fois plus que la sclérose en plaques. Par ailleurs, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de la moitié des personnes touchées « ne bénéficient pas des soins appropriés ».

Les manifestations de la schizophrénie sont très variables d’un patient à l’autre. Leur installation est dans la majorité des cas progressive. Le patient passe alors par des phases aiguës pendant lesquelles elles s’expriment davantage. On les regroupe en plusieurs familles :

  • Les symptômes positifs (ou excédentaires) : ce sont les plus visibles et les plus impressionnants. Ils regroupent les hallucinations sensorielles (majoritairement visuelles ou auditives), la paranoïa, les idées délirantes, la mégalomanie…
  • Les symptômes négatifs (ou déficitaires) : ils correspondent à une mise en retrait sociale du patient. On constate un isolement, un appauvrissement affectif et une perte d’intérêt vis-à-vis du monde qui l’entoure.
  • Les symptômes dissociatifs : il s’agit d’une désorganisation de la pensée et du comportement. Le malade tient des discours incohérents et exprime des émotions contradictoires.

En fonction de leur intensité de ces troubles, on distingue plusieurs formes de schizophrénie. La plus fréquente est la schizophrénie paranoïde. Mais il existe également les formes catatonique (manifestations majoritairement physiques), affective et indifférenciée (symptômes mixtes).

Quels en sont les causes et facteurs ?

Les causes de cette affection sont encore méconnues. Cependant, les facteurs génétiques et environnementaux sont le plus souvent mis en avant par les chercheurs.

Le risque de développer la schizophrénie par hérédité dépend du degré de parenté. Ainsi, s’il est de 1 % dans la population générale, il expose à 13 % chez une personne dont l’un des parents est affecté, 10 % pour un frère ou une sœur et 40 % si les deux ascendants sont malades. Identifier les gènes associés à un risque de schizophrénie devrait permettre aux chercheurs de mieux comprendre la maladie.

La consommation de cannabis et autres substances psychogènes est également soupçonnée de jouer un rôle important dans le déclenchement de la maladie. Leur usage régulier avant l’âge de 18 ans augmenterait considérablement les risques. De même pour les situations de stress (tensions sociales, forte pression) ou encore le fait de grandir dans un milieu urbain.

Comment se traite-t-elle ?

Le traitement contre la schizophrénie doit être suivi en continu pendant toute sa vie. En effet, un arrêt brutal peut provoquer une rechute au bout de quelques jours ou quelques mois. L’observance — c’est-à-dire l’adéquation du comportement du patient avec les recommandations du médecin — est donc une des clés de la stabilisation voire de la rémission.

Le traitement repose en grande partie sur la prise de médicaments neuroleptiques (antipsychotiques) mais également par d’autres psychotropes comme les antidépresseurs, les thymorégulateurs et les tranquillisants. Ils permettent de limiter considérablement les symptômes et d’améliorer la vie des patients, sans pour autant guérir totalement de la maladie. En période de crise aiguë, une hospitalisation peut être nécessaire.

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