Sarcome : ce qu’il faut savoir sur ce type de tumeurs cancéreuses

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Les sarcomes sont des tumeurs rares, qui sont pour l’heure encore largement méconnues. Elles peuvent survenir dans n’importe quelle région du corps. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les causes de ce type de tumeurs cancéreuses ? On fait le point.

Le sarcome est un type de cancer. Il s’agit plus précisément d’une tumeur particulière, complexe et rare. Le sarcome touche environ 4.000 personnes en France chaque année, selon l’association Info Sarcomes, et représente environ 2 % de l’ensemble des cancers. Bien que les hommes et les femmes de tout âges puissent être concernés par ce type de tumeurs cancéreuses, les sarcomes affectent majoritairement les jeunes adultes.

Sarcome : de quoi s’agit-il ?

Les sarcomes sont un groupe de tumeurs cancéreuses. Ces dernières se développent rapidement ou lentement à partir de cellules issues du tissu de soutien de l’organisme, selon l’Institut Curie. Ces tumeurs rares peuvent se disséminer dans différents endroits du corps. Il existe au moins 50 sortes de sarcomes. Néanmoins, on en distingue deux types : les sarcomes des os et du cartilage et les sarcomes des tissus mous et des viscères.

Les sarcomes des tissus mous et des viscères sont les plus fréquents. Dans ce cas, les tumeurs se développent dans les tissus graisseux et fibreux, les muscles, les vaisseaux sanguins, les nerfs, les membres, en particulier au niveau de l’abdomen, mais aussi dans les organes (estomac, côlon…).

Il existe différentes sortes de sarcomes des os et du cartilage. On parle d’ostéosarcomes quand les tumeurs se propagent sur les os des membres, en particulier le fémur et le bassin. Les sarcomes d’Edwing peuvent se trouver sur tous les gros os, notamment ceux des jambes. Quant aux chondrosarcomes, ils se développent à partir des tissus cartilagineux.

Quelles sont les causes du sarcome ?

Les origines du sarcome restent pour l’heure encore méconnues. Comme de nombreux cancers, ces tumeurs se présentent sans que l’on puisse en déterminer la cause. Cependant, certains facteurs peuvent favoriser leur apparition. Selon la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer, certaines maladies génétiques rares, telles que le rétinoblastome ou le syndrome de Werner, augmentent les risques de développer un sarcome des tissus mous.

Autre facteur de risque : l’exposition à des rayons ionisants. « Le traitement par radiothérapie de différents cancers, notamment celui du sein et les lymphomes, augmente aussi le risque de développer plus tard un sarcome », indique sur son site la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer. L’exposition à certaines toxines, comme le chlorure de vinyle ou la dioxine, est également associée à un risque accru de développer ce type de tumeurs cancéreuses.

Les infections virales sont aussi considérées comme des facteurs de risque. « Deux virus prédisposent au développement d’un type rare de sarcome, le sarcome de Kaposi, dont l’une des caractéristiques est la présence de tumeurs violacées ou brunâtres sur la peau. Les deux virus en cause sont l’herpès-virus humain 8 (HHV-8) et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) responsable du Sida. Les personnes séropositives porteuses du VIH présentent également un risque accru de développer d’autres sarcomes des tissus mous », précise la fondation. Le lymphœdème chronique, à savoir l’accumulation persistante de lymphe dans les tissus, pourrait aussi augmenter les risques de développer des sarcomes.

Sarcome : quels sont les symptômes de ce type de tumeurs cancéreuses ?

Ce type de tumeurs cancéreuses peut se présenter de différentes façons. Les sarcomes des tissus mous et des viscères se manifestent sous la forme d’une boule ou d’un gonflement. Il convient de consulter un médecin si la boule mesure plus de cinq centimètres de diamètre, même si elle n’est pas douloureuse. Ces tumeurs peuvent également passer inaperçues lorsqu’elles sont peu évoluées car elles sont asymptomatiques. En revanche, quand cette masse grossit, elle peut gêner et devenir douloureuse car elle comprime les nerfs et les muscles voisins.

« Un sarcome placé au niveau du thorax peut occasionner de la toux et des difficultés respiratoires. Placé au niveau l’abdomen, il peut provoquer des douleurs ou une augmentation du volume abdominal », précise l’Institut Curie.

Les sarcomes des os et du cartilage se caractérisent par un hématome persistant ou une bosse, qui se développe au niveau d’un os, et une fracture inexpliquée de l’os. Ces tumeurs se manifestent aussi par des douleurs osseuses qui deviennent de plus en plus intenses au fil du temps et résistent aux antidouleurs.

Sarcome : comment le diagnostiquer ?

Le diagnostic d’un sarcome doit être établi et confirmé par des professionnels de santé entraînés. Les symptômes de ce type de cancer, tels qu’une gêne ou une douleur, doit amener le patient à consulter son médecin. Le praticien lui demander de réaliser des examens d’imagerie (scanner, IRM, radiographie…). En cas de suspicion d’un sarcome, une biopsie est prescrite. L’analyse d’un échantillon de tissu de la tumeur prélevé permettra de confirmer le diagnostic. L’examen anatomapathologique permet ensuite de déterminer le sous-type du sarcome afin d’administrer au patient un traitement adapté.

Quels sont les traitements du sarcome ?

Le traitement du sarcome repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. Ces différents traitements peuvent être appliqués seuls ou être associés. La chirurgie est le principal traitement des sarcomes. Cette intervention chirurgicale est réalisée par des chirurgiens spécialisés formés pour opérer ce type de tumeurs. Cette opération consiste à retirer tous les tissus contenant des cellules cancéreuses avec une marge de tissu sain pour limiter le risque de récidive.

En fonction des résultats de l’intervention chirurgicale, du grade et de la localisation du sarcome, la chirurgie peut être complétée par la radiothérapie. Ce traitement peut être prescrit avant l’opération pour limiter la zone à enlever ou après pour traiter un sarcome qui ne peut être complètement retiré. La radiothérapie consiste à utiliser des radiations pour détruire les cellules cancéreuses et réduire leur multiplication.

Autre traitement complémentaire : la chimiothérapie avant ou après la chirurgie. Ce traitement médicamenteux agit contre les cellules cancéreuses et les empêche de proliférer. Les spécialistes peuvent aussi administrer au patient atteint d’un sarcome des médicaments anticancéreux capables de s’attaquer aux cellules. Le médicament le plus utilisé à ce jour est la doxoribicine.

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