Rugby, miel et popularité… Une journée découverte pour Élisabeth Borne

  • Élisabeth Borne avait convié ses ministres de la Culture et des Sports à une déambulation dans les jardins de Matignon pour les Journées du patrimoine.
  • Entre ateliers découverte handisports et des métiers d’art, la Première ministre a pu aller à la rencontre d’un public bienveillant et chaleureux.
  • « La culture est quelque chose qui nous rassemble et donc qui a une importance capitale surtout dans les contextes difficiles », confie Élisabeth Borne à 20 Minutes.

« Le sport et la culture offrent de grands moments de partage ! » Élisabeth Borne a profité des Journées européennes du patrimoine pour tester sa popularité, dans un « match à domicile ». Les jardins de l’hôtel de Matignon accueillaient, tout le week-end, les visiteurs (sur réservation préalable), mais aussi pour des ateliers de découverte de disciplines handisports et de métiers d’art.

Pour incarner la thématique « Sport & Patrimoine » de cette édition 2023, la Première ministre était flanquée, samedi après-midi, de sa ministre de la Culture, Rima Abdul Malak et de sa ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera. Les trois ministres devaient découvrir les ateliers sportifs et patrimoniaux, saluer les visiteurs puis rencontrer des jeunes bénéficiaires du Pass Culture. Au lieu de ça, la Première ministre a travaillé la discipline non-olympique du serrage de main.

« On est chez elle »

Alors qu’elle commençait à saluer les visiteurs qui attendaient de pouvoir participer aux ateliers handisports, une file s’est formée. Bientôt, la foule ne formait plus qu’une longue ligne sur les 300 mètres d’allées des jardins, jusqu’à l’hôtel Matignon. Au bout d’un moment, les ministres « secondaires » se sont éclipsées, appelées à d’autres obligations sans doute.

Élisabeth Borne n’a pas boudé son plaisir face à un public chaleureux, sage et poli. Les enfants veulent poser avec elle, les adolescents réclament des selfies, les parents y vont de leur anecdote et les « bon courage », « tenez bon » et autres « on est avec vous » fusent. « Non, je ne suis pas de son camp politique, pas du tout, rectifie Gérard qui vient pourtant de lui serrer la main avec un « merci » appuyé. Au moins, elle, on sent qu’elle bosse. Et puis aujourd’hui, on est chez elle, c’est pas le moment de lui chercher des noises. »

« Je vais me passer du bras gauche, il ne sert à rien. »

Sans doute galvanisée par cet accueil populaire, Élisabeth Borne n’a pas hésité à s’essayer aux ateliers. Si elle a zappé le cécifoot, pour le tennis de table handisport, la Première ministre a d’abord songé à se bander un bras : « Je vais me passer du bras gauche alors, il ne sert à rien. ». Elle opte finalement pour le fauteuil et échange quelques balles. Dont pas mal dans le filet, il faut le reconnaître.

Ensuite, place au rugby à 5, discipline sans plaquage ni contact. La ministre des Sports fait une série de passes avec sa patronne qui s’exclame, en riant et montrant sa jupe et ses escarpins, « j’ai joué avec mes handicaps ! »

Cadrage-débordement entre Elisabeth Borne et Amélie Oudéa-Castéra sur la pelouse de Matignon pour les Journées du Patrimoine (même ça, le sport vient nous le gâcher…)

PS : Ne venez pas me chercher sur le terme technique, je n’y connais rien et ça ne m’intéresse pas pic.twitter.com/QcV2AfJUHH

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Le meilleur miel de Paris

La déambulation est aussi l’occasion de rencontrer les artisans d’art qui travaillent à Matignon. Laura Roubinet, responsable des jardins, profite d’avoir sa Première ministre sous la main pour lui parler des osmanthes exceptionnelles de son parc. « Des quoi ? – Les osmanthes, madame. » Une plante à fleur « emblématique des jardins parisiens, très présente à Matignon, et qu’il faut valoriser », vante la jardinière en cheffe.

Un peu plus loin, c’est la responsable des ruches de Matignon qui fait goûter son miel à Élisabeth Borne. « C’est le meilleur de Paris », vante l’apicultrice. Après les tailleurs de pierre et les restaurateurs d’art, Élisabeth Borne fait une pause pour répondre à une chaîne d’info en continu, pour un court direct. Le sport et le patrimoine laissent vite la place à d’autres actualités, plus lourdes. Inflation, immigration, suicides de collégiens suite à du harcèlement scolaire… Après l’interview, la Première ministre reprend son chemin de serrage de main. En chemin, elle nous affirme qu’il n’y a aucune hiérarchie, à ses yeux, entre les sujets lourds de l’actualité et les enjeux de patrimoine : « La culture est quelque chose qui nous rassemble et donc qui a une importance capitale surtout dans les contextes difficiles. »

Plantes rares et ados qui vont au théâtre

Alors que se décident actuellement les budgets des différents ministères, Élisabeth Borne ne chiffre pas encore cette « importance capitale » de la Culture : « Je ne vais pas vous annoncer le budget du ministère de la Culture, la ministre le fera le moment venu. Mais depuis le début du quinquennat le budget de la culture a régulièrement progressé. Il m’apparaît essentiel d’affirmer notre engagement en ce sens. »

Le marathon des jardins se termine par une courte rencontre avec des jeunes bénéficiaires du Pass Culture. « Vous en avez bien profité ? Avec autre chose que des mangas ? » Les adolescents sélectionnés pour l’occasion sont opportunément amateurs de théâtre et de musique. Élisabeth Borne justifie ce coup de pub pour le Pass Culture : « On a besoin de notoriété. Si vous avez un dispositif formidable que personne ne connaît, le but n’est pas atteint. Pour que ça fonctionne comme le Pass Culture fonctionne, avec des jeunes qui lisent, qui vont au spectacle, il faut que ce soit des applis faciles, et qui évoluent. Faciliter la vie des jeunes, c’est essentiel. J’avais déjà porté, avant le Pass Culture, la plateforme « Un jeune, une solution ». On a tous en tête que quand on est jeune, ça peut être la galère. Et ça me tient à cœur de continuer à développer des applis de ce type-là. »

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