Rentrée littéraire 2020 : les romans les plus attendus | Vogue Paris

Le retour de Frédéric Beigbeder, un nouveau roman de Daniel Pennac ou le dernier volet de la trilogie Au revoir là-haut, voici quelques-unes des parutions les plus attendues des mois de janvier et février, à inscrire dès maintenant sur votre liste de lecture.

Pour les éditeurs, pour les critiques, mais surtout pour les auteurs, la rentrée littéraire de janvier est le deuxième rendez-vous le plus important de l’année. Si cette rentrée littéraire constitue en théorie un enjeu moins grand que celle du mois de septembre, notamment parce qu’elle intervient après la saison des ventes de Noël, elle n’en est pas moins de taille, avec la parution de 481 romans français et étrangers cette année. C’est douze parutions de moins que l’an dernier, avec toutefois quelques événements à noter dès maintenant.

Briser en nous la mer gelée d’Erik Orsenna, Gallimard

Une mer gelée, c’est ce qui s’est installé entre les deux membres d’un couple fraichement divorcé, protagonistes du nouveau roman de l’académicien français. « Après L’Exposition coloniale, après Longtemps, l’heure était revenue pour moi de m’embarquer pour la seule exploration qui vaille : aimer.» écrit-il en note d’intention. L’histoire d’un voyage dans les plaines du Grand Nord, « refuge des loutres de mer, des libraires slavophiles et des isbas oubliées », et allégorie de l’amour, pour l’écrivain pour qui tout est géographie.

Briser en nous la mer gelée d’Erik Orsenna, éditions Gallimard, 464 pages, 22 €, à paraitre le 3 janvier 2020

L’homme qui pleure de rire de Frédéric Beigbeder

À la place du titre, c’est un emoji rieur qui anime la couverture du nouveau roman de Frédéric Beigbeder, qui signe avec L’homme qui pleure de rire le troisième volet de la trilogie d’Octave Parango, Après 99 Francs et Au secours pardon. Le lecteur est prévenu, « Tout est malheureusement vrai (et vécu) dans cette satire, hilarante et désespérée, des dérives de notre société de divertissement. » Dans un entretien accordé au Monde en 2016, l’écrivain affirmait que s’il devait être un smiley, il serait « Tous sauf celui qui pleure de rire, il m’exaspère, il en fait trop. » Fallait-il y voir un indice ?

L’homme qui pleure de rire

© Grasset

L’homme qui pleure de rire de Frédéric Beigbeder, éditions Grasset, 320 pages, 20,90 €, à paraitre le 2 janvier 2020

Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza

L’auteure d’Art revient avec un nouveau texte, qu’elle mettra en scène avec André Marcon au Théâtre de la Colline au mois de mars 2020. Anne-Marie, une actrice de théâtre, y évoque ses souvenirs de son amie Giselle, avec qui elle a démarrée, consacrée par le grand écran. À la mort de cette dernière, Anne-Marie se remémore leur vie, son enfance dans le Nord, les rôles qu’elles ont incarnés, les hauts et les bas de la vie sur les planches.

Anne-Marie la Beauté de Yasmina Reza, éditions Flammarion, 96 pages, 12 €, à paraitre le 8 janvier 2020

Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre

Avec Miroir de nos peines, Pierre Lemaitre achève la trilogie démarrée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, et Couleurs de l’incendie, paru en 2018. On y retrouve le personnage de Louise, dans le Paris des années 1940. « Elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… » Un dernier épisode particulièrement attendu.

Miroir de nos peines de Pierre Lemaitre, éditions Albin Michel, 544 pages, 22,90 €, à paraitre le 2 janvier 2020

La loi du rêveur de Daniel Pennac

Le nouveau roman du célèbre auteur de la saga Malaussène s’ouvre sur une citation extraite du Livre de mes rêves de Federico Fellini. Si l’on en croit les premiers extraits, l’ombre du cinéaste italien plane sur cette histoire qui prend racine entre le rêve et l’éveil, quand le personnage principal fait une chute qui le plonge dans le coma. Il revit alors des chapitres de sa vie, mais pas tout à fait comme ils se sont déroulés.

La loi du rêveur

© Gallimard

La loi du rêveur de Daniel Pennac, éditions Gallimard, 176 pages, 17 €, à paraitre le 3 janvier 2020.

Voir la lumière de T.C. Boyle

Le romancier américain plonge dans l’Amérique des années 1960, terrain de toutes les utopies, et dans l’histoire de Timothy Leary, célèbre adepte du LSD et fervent défenseur de ses vertus thérapeutiques. Partant de cette figure controversée de la recherche sur des psychotropes, il raconte les expériences hallucinatoires, la vie en communauté, la libération sexuelle et l’addiction qui s’installe, au sein d’un petit groupe de personnes persuadées d’avoir trouvé le chemin vers une vie meilleure.

Voir la lumière de T.C. Boyle, éditions Grasset, 500 pages, 22 €, à paraitre le 5 février 2020.

La prière des oiseaux de Chigozie Obioma

Finaliste du Man Booker Prize 2019, le nouveau roman de l’écrivain nigérian raconte l’histoire d’une relation à priori impossible entre un éleveur de volailles du Nigeria et une riche étudiante, après qu’elle ait tenté de se jeter du haut d’un pont et que l’homme soit parvenu à l’en empêcher. Être au bon endroit au bon moment et nouer des liens solides alors que tout nous éloigne, une histoire de destin.

La prière des oiseaux de Chigozie Obioma, éditions Buchet-Chastel, 528 pages, 25 €, à paraitre le 3 janvier 2020.

Source: Lire L’Article Complet