À l’occasion des 500 ans de sa mort, tour d’horizon des plus belles œuvres du grand peintre italien Raphaël.
Avec Michel-Ange et Léonard de Vinci, Raphaël incarne l’art de la Renaissance, peintre officiel du Vatican qualifié de divin pour la grâce de ses toiles, la subtilité de ses gestes, et pour ses sujets qui mêlent la religion au paysage et au portrait, où se rencontrent la pureté de l’art grec et les grandes figures de son époque. À l’occasion des 500 ans de sa mort, retour sur quelques toiles incontournables du grand peintre italien.
L’école d’Athènes (1508-1512)
C’est le Pape Jules II qui commande à cette fresque à Raphaël, récemment nommé peintre officiel de la papauté, pour habiller les murs de la Camera della Segnatura du Vatican, bibliothèque privée où il signait ses décrets. Symbole de la philosophie, elle témoigne de l’importance de l’antiquité grecque comme inspiration chez les peintres de la Renaissance. En représentant les grands théoriciens de l’Antiquité tels que Platon, Héraclite ou Aristote, sous les traits de des figures modernes, comme Michel-Ange ou Raphaël lui-même, le peintre dresse un parallèle entre la Grèce Antique et Rome.
L’école d’Athènes, Raphaël (1483-1520), 1508-1511, Musée et Galeries du Vatican, Italie
© Luisa Ricciarini/Leemage©Luisa Ricciarini/Leemage
La Madone Sixtine (1513-1515)
Conservé à la Gemäldegalerie Alte Meister de Dresde, en Allemagne, la Madone Sixtine fut réalisée pour le monastère Saint-Sixte de Plaisance, en guise de présent pour remercier la ville de son soutien contre les troupes françaises en Italie. Saint Sixte, protecteur du Pape, est lui-même représenté sur cette toile composée comme une conversation entre les mondes célestes et terrestres, où la vierge et l’enfant occupent l’espace principal, entourés des Saints Barde et Sixte, et de deux angelots rêveurs qui comptent parmi les figures les plus célèbres de l’histoire de l’art.
Madone Sixtine, Raphaël, 1512, Dresde, gemaldegalerie
© FineArtImages/Leemage
La Fornarina (1518-1519)
La Fornarina, ou Portrait de jeune femme, a été identifiée comme représentant Margarita Luti, la fille d’un boulanger de Sienne et grand amour de Raphaël. Huile sur bois achevée l’année qui précède la mort du peintre, elle est devenue symbole de sa passion amoureuse pour cette jeune femme représentée seins nus, à peine couverte par un voile, qui porte au bras un bracelet sur lequel on peut lire le nom de l’artiste, à la fois signature et marque d’appartenance. La toile a fait scandale, à tel point qu’on continue de mettre en doute la paternité de Raphaël, peintre divin, sur un sujet si érotique.
La Fornarina, Raphaël, 1520, Roma, Palazzo Barberini, Galleria Nazionale d’Arte Antica
© Luisa Ricciarini/Leemage
Les trois Grâces (1504-1505)
Conservée au Musée Conti de Chantilly, cette toile a fait l’objet de nombreux débats quant à l’identité des sujets représentés. Son titre laisse à penser qu’il s’agit des filles de Zeus, Aglaé, Euphrosyne et Thalie, symboles d’allégresse, d’abondance et de splendeur. D’autres y voient une représentation des Hespérides, nymphes de la Grèce Antique venues offrir les pommes de leur jardin au personnage d’une autre toile de Raphaël, Le songe du chevalier. Selon certaines théories, les deux oeuvres formeraient un diptyque.
Raffaello Sanzio , dit Raphaël (Urbino, 1483 – Rome, 1520) Les Trois Grâces Huile sur bois Chantilly, musée Condé
© RMN-Grand Palais Domaine de Chantilly-Frank Raux
La transfiguration (1518-1520)
L’une des dernières peintures réalisées par Raphaël avant sa mort, La transfiguration est conservée à la Pinacothèque du Vatican. Elle représente la transformation de l’apparence de Jésus Christ durant sa vie terrestre, révélant sa nature divine. Flottant au ciel depuis le mont Thabor, il est entouré des prophètes Élie et Moise, et des apôtres Pierre, Jacques et Jean, aveuglés par la lumière. On y voit également une référence à l’évangile de Matthieu et à l’histoire d’un garçon possédé guéri par la parole du Christ.
La transfiguration, Raphaël, 1519-1520, Musées et galeries du Vatican
© Luisa Ricciarini/Leemage
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