"Qu’est-ce que je peux faire ?" : l’histoire derrière cette phrase culte de "Pierrot le fou"

En 1965, Jean-Luc Godard réunit à l’écran la talentueuse Anna Karina et l’inoubliable Jean-Paul Belmondo, dans le film Pierrot le fou. À l’occasion de la 47e cérémonie des César, le film et les deux interprètes sont mis à l’honneur.

L’affiche officielle honore « trois instants de complicités et d’amour », avec des images tirées du film de Godard. Deux figures incontournables du cinéma français auxquels l’Académie des César 2022 rendent hommage. L’actrice franco-danoise décédait en 2019, tandis que Jean-Paul Belmondo nous a quitté en septembre 2021.

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Pierrot le fou, c’est l’histoire de Ferdinand (Jean-Paul Belmondo) coincé dans un ennuyeux mariage avec une femme riche. Au cours d’une soirée, il rencontre Marianne (Anna Karina), une étudiante qu’il a connu cinq ans auparavant. Délaissant son épouse, il s’entiche de la belle et s’installe avec elle. Mêlée à des affaires louches, Marianne contraint le couple à entrer dans la clandestinité.

Un drame policier et comique où Anna Karina nous livre l’une des ses répliques les plus célèbres.

Une improvisation validée par Godard

« Qu’est-ce que je peux faire ? Je sais pas quoi faire ? » Voici les deux phrases, répétées plusieurs fois par l’actrice, alors qu’elle marche sur une plage, les pieds dans l’eau. 

À l’origine, pour les besoins du film, Anna Karina devait simplement se promener, sans avoir aucune réplique. Face caméra et sans rien dire, l’actrice se sent rapidement mal à l’aise. C’est alors que ces quelques mots, en apparence anodins, lui viennent naturellement. 

« Cela vient de moi », raconte Anna Karina à Télérama en 2018.  » Un jour, je me suis mise à jeter machinalement des cailloux dans la mer en sortant ces phrases, comme une enfant. »

Une improvisation que le réalisateur, qui n’est autre que son ex-mari, valide totalement. « Godard a tilté et m’a aussitôt demandé de les répéter », souligne l’actrice.

Un coup de maître puisque ces simples paroles sont devenues cultissimes. Ces tournures de phrases ont même été intégrées dans notre langage courant. « Il avait ce don de tout récupérer », constate simplement Anna Karina.

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