- Des symptômes désagréables transitoires en cas d’addiction
- Arrêter l’alcool pour soulager son foie
- Un regain de tonus appréciable
« Notre organisme n’est pas conçu pour métaboliser l’alcool », constate le Dr Cyril Gauthier, médecin nutritionniste, membre du Collège scientifique de la Fondation Ramsay Santé.
Les calories apportées sous forme liquide par le vin, le gin ou la vodka ne sont donc pas utilisées comme source d’énergie pour les besoins du corps. Une fois absorbées, elles sont immédiatement transportées vers le foie qui les transforme en substances toxiques et en graisses. La prise d’alcool perturbe également de nombreuses fonctions de l’organisme, comme le sommeil.
Y mettre un frein génère en conséquence une amélioration notable de l’état de santé et un sentiment rapide de mieux-être.
Des symptômes désagréables transitoires en cas d’addiction
Pour les consommateurs réguliers et excessifs, l’arrêt de l’alcool peut s’avérer difficile car les bienfaits escomptés sont provisoirement gommés par des symptômes de sevrage, plus ou moins sévères selon le niveau de dépendance.
Le cerveau, soudain en manque, produit en effet moins de dopamine et de sérotonine, des neuro-hormones associées au plaisir et au bien-être. Leur déficit brutal induit une nervosité et une anxiété susceptible de générer de l’angoisse et une déprime passagère.
Des insomnies, des nausées, des tremblements et une fatigue intense sont également fréquents, surtout lors des premières 24 à 48 heures. Mais heureusement, ces sensations de malaise généralisé s’estompent peu à peu et disparaissent après 7 à 10 jours d’abstinence.
En cas d’addiction sévère, mieux vaut se faire accompagner pour passer ce cap plus en douceur et diminuer les risques de rechute*.
Arrêter l’alcool pour soulager son foie
Dès qu’on cesse de boire, le corps se met en mode détox et le foie peut commencer à souffler.
Après quelques semaines sans surcharge, il se débarrasse des graisses stockées à outrance, « ce qui réduit la stéatose hépatique, donc le risque de fibrose et de cirrhose du foie », explique le Dr Gauthier. Un mois d’arrêt, à l’occasion de l’opération Dry January par exemple, est déjà favorable, même si ne pas reprendre à l’issue de ce défi est toujours mieux.
Si l’alcool n’est pas remplacé par une surconsommation de sodas ou de bonbons, sa privation induit une perte de poids rapidement visible, surtout au niveau abdominal. Un gramme d’alcool délivre en effet 7,1 Kcal, soit davantage qu’un gramme de sucre (4 kcal) ! Supprimer cette bombe énergétique amenuise alors le risque d’apparition d’un diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Autre avantage majeur : le risque de cancer diminue peu à peu (source : Ligue contre le Cancer). « À partir d’un verre par jour, l’alcool favorise en effet la survenue de cancers digestifs (intestin, estomac, œsophage…), de la gorge et de la bouche, ainsi que de cancer du sein chez la femme », rappelle Cyril Gauthier. S’en priver réduit ce risque au fil des années.
Un regain de tonus appréciable
Gérer l’alcool est très fatiguant pour l’organisme. Son arrêt provoque donc une réduction rapide de la fatigue. Au bout de deux semaines, le sommeil devient déjà plus réparateur.
L’endormissement n’est pas plus rapide car l’effet « massue » de l’alcool a disparu, mais les réveils nocturnes sont moins nombreux et le sommeil profond de bien meilleure qualité. Résultat : le corps récupère davantage ses capacités physiques durant la nuit, les défenses immunitaires se revigorent et le cerveau parvient mieux à se régénérer, ce qui améliore ses capacités de raisonnement, de concentration et de prise de décision.
Au bout d’un mois, la peau retrouve également un meilleur aspect. Comme l’alcool est diurétique, il tend à dessécher les tissus cutanés. Une fois sa consommation cessée, l’épiderme retrouve son élasticité naturelle et les rougeurs s’estompent. Le teint devient alors plus uniforme et éclatant.
*Alcool Info service
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