Privée de son matériel pour dessiner, Ghislaine Maxwell apprend le russe en prison

Mise sous surveillance anti-suicide depuis son incarcération le 2 juillet dernier, la complice d’Epstein dénonce les conditions de détention qui lui sont imposées. Mais alors qu’elle était privée de toute forme de divertissement, elle peut maintenant pratiquer une activité.

«Je suis agressée et maltraitée depuis près d’un an et demi», avait-elle déclaré en novembre dernier, depuis sa cellule du Metropolitan Detention Center à New York. Si ses conditions n’ont guère beaucoup évoluées depuis, la complice de Jeffrey Epstein peut désormais pratiquer une activité : apprendre une langue étrangère. Cette dernière, qui parle déjà couramment le français, l’italien et l’espagnol, a demandé la permission de prendre des cours de russe. Une requête qui a été acceptée sous certaines conditions.

Privée de papier et de crayon dans le cadre de sa surveillance anti-suicide, Ghislaine Maxwell a le droit d’apprendre la langue sur un ordinateur portable, et seulement par le biais d’un lecteur CD. «Cela l’aide à garder son esprit concentré et à préserver sa santé mentale», a précisé une source au Daily Mail.

Placée sous surveillance anti-suicide, Ghislaine Maxwell continue sa détention en isolement. Comme le rapporte le journal britannique, l’ex-collaboratrice et complice de Jeffrey Epstein dans son réseaux de trafic sexuel de mineures, ne porte plus que des vêtements en coton, ne lit pas de livres, et ne peut utiliser de feuilles ni de crayons.

En vidéo, Ghislaine Maxwell, de la jet-set à la prison

«Faible» et «frêle»

Par l’intermédiaire de son avocate, Ghislaine Maxwell ne cesse de dénoncer les conditions de détention qui lui sont imposées. En février 2021, son avocate Bobbi Sternheim faisait déjà part des «violences physiques» à l’encontre de sa cliente, cette dernière étant «à la merci d’un groupe de gardiens». En novembre dernier, l’inculpée avait elle-même déclaré : «Je n’ai pas eu un seul repas nutritif depuis tout ce temps. Je n’ai pas dormi sans lumières allumées – des lampes fluorescentes qui m’ont abîmé les yeux – ni été autorisée à dormir sans être constamment interrompu.» La détenue s’était décrite comme «faible» et «frêle». «Je n’ai pas d’endurance. Je suis fatiguée. Je n’ai même pas de chaussures à ma taille. Ils me donnent de la nourriture pourrie. Il y avait des asticots dans une pomme. On ne me laisse pas faire d’exercice».

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Ghislaine Maxwell est soumise à une vigilance optimale en raison des risques de suicide présumés. Une précaution liée à la mort de Jeffrey Epstein, retrouvé mort pendu dans sa cellule en août 2019. L’enquête avait conclu à un suicide et à des dysfonctionnements dans l’organisation des gardiens chargés de sa surveillance dans la prison de Manhattan, où il était incarcéré.

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