Mais qui a tué Pamela Rose ?, Les Infidèles, La famille Bélier… Le réalisateur Éric Lartigau est un adepte des comédies à succès. Parmi elles : Prête-moi ta main, sortie en 2006, re-diffusée ce jeudi 24 mars sur France 3. Le film est un condensé de répliques cultes, de scènes hilarantes.
Cinq sœurs et Bernadette Lafont sur le dos d’Alain Chabat
Prénom : Luis. Âge : 43 ans. Profession : nez, un métier qui l’épanouit. Situation amoureuse : célibataire et heureux ainsi. Mais sa mère, jouée par la regrettée Bernadette Lafont, et ses cinq sœurs, n’en peuvent plus de le materner. Le personnage d’Alain Chabat ne supporte plus les rencards arrangés qu’elles lui organisent, ni leur obsession « mariage ». Alors, à son tour, il met en place un plan : il va leur demander de cesser de lui chercher des prétendantes, prétextant avoir trouvé de son côté la femme parfaite. Cette dernière, il va en fait la payer pour jouer auprès de lui la fiancée idéale jusqu’au jour du mariage… Où elle l’abandonnera. Après un tel drame, aucune de ses sœurs et encore moins sa mère, n’oseront prononcer le mot « mariage » devant lui.
Charlotte Gainsbourg, belle-fille idéale
À fond dans son rôle de perle rare, Emma, la fiancée louée, interprétée par Charlotte Gainsbourg, a complètement séduit le gang de femmes autour de Luis. Elles ne jurent que par elles. Elles l’adorent tellement que Luis pense qu’elles ne se remettront jamais de son abandon à la cérémonie de mariage.
Alors changement de plan : Emma doit les dégoûter avant la cérémonie. Elle devient mal polie, sans filtre, vulgaire… Rien n’y fait. Le faux couple complice tente tout pour modifier l’opinion unanime sur Emma.
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Quand Bernadette Lafont surprend Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat
Énième tentative : alors qu’ils savent que Bernadette Lafont doit leur rendre visite, le binôme simule un rapport sado-maso, déguisé, au milieu du salon. Le but : que la mère les surprenne, soit choquée et plus tout à fait emballée à l’idée d’avoir Emma comme belle-fille.
« Luis, Emma ! C’est maman ! », hurle-t-elle depuis la cage d’escalier, pendant que Charlotte Gainsbourg chevauche et fouette Alain Chabat. Mais ça ne marche pas. La belle-mère n’est même pas mal à l’aise et trouve encore des excuses à sa belle-fille rêvée.
C’est bien, c’est très bien… Il faut mettre du piment dans sa vie de couple !
« C’est bien, c’est très bien… Il faut mettre du piment dans sa vie de couple ! », lâche Bernadette Lafont. « Regardez-moi Emma, je n’ai pas l’air comme ça, et ben, avec mon pauvre Hercule, on se faisait une session… » Son fils la coupe, c’est lui qui est gêné. « Avec Hercule, ce qu’on adorait… », insiste-t-elle.
« Oh c’est bon il y a prescription ! Une fois…, rit-elle, et puis les enfants n’étaient même pas loin en plus… » Chabat, en string en latex, quitte le salon. Il chante et se bouche les oreilles en même temps pour recouvrir les confidences gênantes de sa mère.
Puis elle tourne les talons, ravie de ce qu’elle vient de voir. « Bon, je pense que vous avez mieux à faire que d’écouter mes radotages, je me sauve ! Au revoir les enfants, amusez-vous bien ! » Le plan a encore échoué. Charlotte Gainsbourg et Alain Chabat n’ont l’air de rien dans leurs déguisements qu’ils n’assument pas. Bernadette Lafont est parfaite.
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