Le soleil, un coût de la vie inférieur de 30 %, et, depuis juillet 2020, un taux d’imposition imbattable pour les retraités qui s’y établissent. Qui dit mieux que la Grèce ?
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Un taux d’imposition des pensions imbattable
Depuis un an, la Grèce a instauré un taux d’imposition de 7 % pour les retraités étrangers qui viennent s’installer. Cet avantage ne concerne que les revenus en provenance de l’extérieur du pays – comme les retraites versées depuis la France – et reste valable quinze ans. « Attention, les ex-fonctionnaires sont exclus de ce dispositif, car leurs pensions restent taxées par la France », précise Paul Delahoutre, auteur des guides « Retraite sans Frontières ».
Pour en bénéficier, il n’est pas nécessaire d’acheter un logement en Grèce, mais il faut devenir résident fiscal grec et ne pas l’avoir été durant cinq des six dernières années (ceux qui se sont établis avant juillet 2020 dans le pays restent imposés à l’impôt sur le revenu grec selon un barème progressif plus sévère qu’en France, comme les citoyens locaux). Votre pays d’origine doit aussi avoir signé une convention fiscale avec la Grèce, ce qui est le cas de la France.
Avec cette stratégie, la Grèce va plus loin que l’Italie, qui a adopté un taux similaire d’imposition de 7 % pour les retraités étrangers, mais seulement pour cinq ans, et à condition de s’installer dans des petites villes du sud du pays.
Le pays devient aussi plus attractif que le Portugal – longtemps considéré comme l’eldorado fiscal des seniors – qui a relevé son taux d’imposition à 10 % en mars 2021 pour les nouveaux arrivants (depuis 2013, ce taux était de 0 % pendant les dix années suivant l’arrivée au Portugal).
Retraite en Grèce : les autres impôts et la Sécurité sociale
Vos revenus issus de l’immobilier (loyer d’un appartement en France, loyers de SCPI, etc.) restent taxés par la France, même après le départ pour la Grèce. Vos biens immobiliers détenus en France – pour les plus aisés – restent aussi imposables à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Côté santé, puisque vous restez dans l’Union européenne, vous pouvez être couvert par la Sécurité sociale locale, à condition de demander à votre caisse d’Assurance-maladie le transfert de vos droits avant le départ. Vous pourrez également toujours vous faire soigner en France lors de vos séjours. « À ce titre, il peut être utile de souscrire une mutuelle locale, tout en conservant votre mutuelle française », conseille Paul Delahoutre.
Votre résidence fiscale étant hors de France, vous ne serez plus redevable de la CSG et de la CRDS, mais une cotisation d’Assurance-maladie sera prélevée sur vos retraites françaises (3,2 % sur la pension de base et 4,2 % sur la pension complémentaire pour le régime général des salariés, 7,1 % sur les retraites des travailleurs indépendants).
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