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La fiscalité lusitanienne attire bon nombre de retraités français sur ses terres. Le soleil en prime !
C’est l’exil de nos têtes grises ! Des milliers de Français ont élu domicile au Portugal. Pourquoi ? Parce que « c’est la France mais en mieux » affirme Patrick Mangin, président de l’antenne régionale de l’Union des Français à l’étranger. Le pays offre, en effet, une multitude d’avantages. Jusqu’en 2007, les Britanniques trustaient les côtes paradisiaques de l’Algarve, ponctuées de villages de pêcheurs, de criques secrètes et de falaises ocre. Mais depuis la crise et les problèmes de change avec la livre sterling, ils battent en retraite, cédant leurs villas aux seniors venus de l’Hexagone.
Dans certains bourgs, une maison sur dix appartient à un Français. Pas difficile donc de rencontrer des compatriotes. D’autant plus que Patrick organise régulièrement des réunions pour mettre en relation les nouveaux arrivants avec ceux déjà installés. Et pour les convaincre, il ne manque pas d’arguments. La qualité de vie ? Exceptionnelle. Les soins de santé ? Identiques à ceux prodigués en France. Sans compter que l’on continue de bénéficier du régime de protection sociale français. Le prix de l’immobilier ? Entre 20 à 50 % inférieur à celui de la France. « À trois heures de Lisbonne, on peut trouver des maisons de 100 m2 pour 60 000 euros. Ici, les taux d’intérêt sont particulièrement bas, moins de 1,5 % », relève Patrick Mangin. Histoire de lever les dernières réticences de leurs acheteurs, des agences immobilières proposent même vingt heures de cours de portugais gratuits à l’institut de langue Camões.
Du soleil en plus, des impôts en moins
Mais le principal atout de cette petite nation de onze millions d’habitants porte évidemment sur la fiscalité. Pour conjurer les effets de la crise, l’État a instauré, depuis 2013, le statut de résident non habituel (RNH). Il permet ainsi aux Européens de bénéficier pendant dix ans d’une exemption complète d’impôts sur leur retraite à condition qu’ils séjournent dans le pays plus de 183 jours par an (six mois). Un cadeau fiscal plutôt alléchant. Dès le premier mois d’installation, alors que l’on est encore imposé en France, on cesse de payer la CSG et la CRDS. Et, cerise sur le gâteau, la vie est meilleur marché. D’après ceux qui ont franchi le pas, on gagne 35 % de pouvoir d’achat
Et les petits-enfants ?
Seule ombre à ce tableau idyllique : la question des enfants et des petits-enfants dont il faut s’éloigner, au risque de perdre un peu le contact. Dans les faits, ce problème n’en est pas un ! Pris quelques semaines à l’avance, les billets coûtent à peine une quarantaine d’euros, soit trois moins cher qu’un Paris-Strasbourg. Cela laisse songeur. Enfants, petits-enfants viennent volontiers et apprécient ces échappées belles. À tel point que la fille de Patrick songe à son tour à s’expatrier. Car le Portugal offre aussi des avantages pour les professions libérales et free-lance. Après les seniors, le petit pays deviendra-t-il l’eldorado des juniors ?
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