INTERVIEW. – À la tête de sa propre maison de joaillerie aux influences japonaise, Milamore Jewelry, George Root cultive entre ses nombreux voyages sa deuxième passion pour un autre objet de désir, les montres iconiques. Une collection intrigante dont il nous dévoile en exclusivité les secrets.
À lui seul, ce jeune philippino-américain, élevé à Tokyo, incarne la fougue de cette nouvelle garde joaillière qui bouscule les codes de ce secteur ultra-feutré. Passionné de nature, George Root s’est jeté à corps perdu dans l’aventure avec Milamore Jewelry, puisant dans ses souvenirs les plus intimes de son rapport avec son pays d’adoption, le Japon pour en conter les plus beaux aspects (kintsugi, philosophie et talismans). Entre l’ouverture de sa première boutique à Tokyo, l’installation de ses bureaux à Soho et son tour des différentes fashion weeks pour voir ce qui s’y fait de plus beau, George Root n’a pas une minute à lui. Et pourtant, il prend le temps d’étoffer sa propre collection de bijoux, mêlant ear cuff Bulgari à des chaînes Hermès vintage et autres colliers de perles genderfluid où se mêlent ses charm’s précieux. Et c’est alors que notre regard s’est posé sur sa série de garde-temps griffés. Audemars Piguet, Rolex, Patek Philippe, Cartier, Vacheron Constantin… Si une première partie de sa collection a malheureusement disparu dans les affres d’un cambriolage, la douzaine de pièces qu’il nous dévoile avec un enthousiasme communicatif n’a rien de classique.
Qu’est-ce qui est venu en premier, la joaillerie ou l’horlogerie ?
George Root – C’est difficile à dire. Je me souviens enfant avoir été obsédé par les colliers, d’ailleurs j’ai du avoir mon premier bijou quand j’avais six ans, à l’époque où les chokers en résille faisait fureur. Et ma toute première montre était une Fossil quand j’ai atteint 10 ans. Je suis vraiment tombé dedans à 20 ans et que je travaillais dans une boutique de bijoux. J’ai toujours été obsédé par la signification des pierres et des matières, le platine pour l’éternité et le diamant pour la force.
Quelle fut votre première montre ?
La toute première était une Roadster de Cartier en acier inoxydable. Même si j’ai du faire de nombreux sacrifices pour me l’offrir, j’ai attrapé à ce moment là le virus du collectionneur. Malheureusement, mon appartement new-yorkais fut cambriolé en 2015. Je ne pouvais plus m’empêcher de penser à ma Roadster perdue, donc je me suis offert la bicolore en acier et or le jour de mes 30 ans pour me rappeler de mes débuts.
Mix & match de montre Audemars Piguet et bijoux Milamore Jewelry
Comment les portez-vous ?
J’ai lu un jour un article qui expliquait que beaucoup de gens ne portent plus de montres car on peut désormais lire l’heure sur son téléphone, mais une belle montre se regarde en permanence. D’ailleurs ma montre du quotidien, c’est ma Royal Oak d’Audemars Piguet, elle me quitte rarement. Elle est d’ailleurs couverte d’éraflures, mais ça me rappelle ma collection Kintsugi donc j’ai appris à les aimer aussi. J’aime bien la mêler à un jeu de chaînes Hermès qui appartenait à mon mari ou alors j’y ajoute un des bracelets tennis de ma collection.
Un conseil pour ceux qui débute ?
Ne jamais acheter une montre car elle est en vogue. Si vous ne pouvez pas vous l’offrir, ne baissez pas les bras, un jour vous atteindrez ce temps fort. Les montres et les bijoux ont ce don d’élever le style à un autre niveau et j’adore la mode.
Un aperçu de la collection de montres vintage de George Root.
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