Porter la charge mentale familiale peut véritablement abîmer votre santé mentale

Dans une vidéo TikTok visionnée plus de 8 millions de fois sur la plateforme, une étudiante de 19 ans aborde un fardeau émotionnel invisible et peu abordé dans les familles : le “kinkeeping”. Alors qu’il consiste à imposer à un membre d’une famille d’en être son “gardien”, le garant de son unité et de sa santé. Une charge mentale familiale qui pèse sans surprise davantage sur les femmes. 

Obligées de prévenir des besoins de chacun.e, de gérer les conflits familiaux, d’organiser les possibles retrouvailles ou encore de maintenir des liens entre les différents membres, les « gardiennes familiales » voient leur santé mentale fragilisée par ce fardeau.

Ainsi, Stylist a interrogé Kiran Singh, coach de vie, sur la façon dont se libérer de cette charge psychique. 

Une énième charge mentale majoritairement féminine

D’abord, d’après Psychology Today, “les gardiens de famille sont des membres de la famille qui aident à permettre et à faciliter la communication familiale, à planifier les réunions de famille et à aider la famille à rester en contact”. Mais cette charge mentale et familiale “est souvent attribuée aux femmes parce qu’elles sont perçues comme des nourricières« , explique Kiran Singh à Stylist

Un fardeau invisible qui repose depuis des décennies sur des épaules majoritairement féminines : “nous avons étudié pour la première fois les gardiens de la famille en 1996 et avons appris que 85 % étaient des femmes, principalement d’âge moyen (mères, tantes et grands-mères), âgées de 40 à 69 ans, certaines assumant ce rôle jusqu’à 70 ans”, précise le média de psychologie. 

Un rôle lourd à porter qui détériore la santé mentale 

Mais alors qu’elles donnent du temps et de l’énergie pour maintenir à flot leurs familles, les femmes y laissent souvent leur santé mentale : “le rôle de gardien de la parenté peut être difficile en raison du temps et des engagements financiers, ainsi que des exigences émotionnelles« , détaille Kiran Singh. Par exemple, elles “peuvent se retrouver prises dans les désaccords et les conflits familiaux”. 

Un poids émotionnel imposé qui leur fait oublier leurs propres besoins : « les personnes qui assument le rôle de kinkeeper sont susceptibles de devoir concilier de nombreuses exigences différentes dans leur propre vie à la maison, au travail et dans leur communauté, ce qui leur laisse peu de place pour se concentrer sur elles-mêmes”, ajoute de son côté Psychology Today

Comment s’en libérer ? 

Bien qu’il s’agit d’un “rôle important pour aider les relations familiales à prospérer et à rester fortes” explique le média de psychologie, comment les femmes peuvent-elles parvenir à s’en libérer, ou du moins à atténuer ses effets sur leur vie et leur santé mentale ?

Tout d’abord, en établissant des limites claires sur l’exercice de ce rôle, tout en maintenant un réseau de soutien pour ne pas se laisser submerger.

Mais en parler autour de soi et aux membres de sa famille semble être la technique la plus efficace : “si vous vous êtes retrouvé dans la position de gardien de la famille et que vous souhaitez répartir la charge, une ou plusieurs personnes peuvent se proposer pour assumer le rôle de gardien de la famille afin d’aider la famille à mieux se connecter”, conclut la coach de vie. 

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