Comment reconnaître une piqûre d’aoûtat ? Comment soulager les symptômes (et surtout les démangeaisons) ? On répond à toutes vos questions.
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Piqûre d’aoûtat : de quoi parle-t-on exactement ?
Qu’est-ce qu’un aoûtat ? Premier truc à savoir : les aoûtats ne sont pas des insectes mais des acariens. Comme les araignées, ils appartiennent à la famille des arachnides.
La vie de Trombicula autumnalis (c’est le nom scientifique de l’aoûtat) est divisée en 5 phases : l’œuf (il est généralement pondu au printemps), la larve (elle ne possède que 3 paires de pattes), la pré-nymphe, la nymphe et l’adulte (qui mesure environ 2 mm de long, possède 8 pattes et est recouvert de poils ras).
Il n’existe pas réellement de » piqûre d’aoûtat « . Primo, parce que l’aoûtat adulte est inoffensif : c’est la larve de l’aoûtat qui se fixe sur un hôte (un être humain, un chien, un chat, un cheval, un lapin…) pour se nourrir, tandis que l’aoûtat adulte, lui, se nourrit de ce qu’il trouve dans le sol (végétaux, petits insectes…). Deuzio, parce que la larve de l’aoûtat ne » pique » pas : comme la tique, elle se fixe sur la peau à l’aide de ses » crochets » – par conséquent, on peut plutôt parler de morsure.
Piqûre d’aoûtat : quels sont les symptômes ?
À savoir. Lorsqu’elle parvient à se fixer sur un hôte (un Homme, un animal domestique ou un animal sauvage), la larve de l’aoûtat injecte de la salive dans sa peau à l’aide de sa » trompe » : elle aspire ensuite le sang et les tissus ainsi dissous pour se nourrir.
Quelques heures (en moyenne) après que la larve se soit installée sur la peau, on peut voir apparaître les symptômes suivants :
- Un bouton rouge et boursouflé, généralement entouré d’un » halo » rouge,
- Lorsqu’il y a plusieurs boutons, ils se présentent en » grappe « ,
- Le/les bouton(s) sont localisés au niveau des plis naturels : l’aine, derrière les genoux, le tour de taille, éventuellement les chevilles, les pieds…,
- Au bout de 2 à 3 jours, des démangeaisons apparaissent : cela signifie que la larve / les larves d’aoûtats se sont détachées. Ces démangeaisons peuvent être intenses et s’accompagner d’une sensation de brûlure.
Piqûre d’aoûtat : comment soulager les symptômes ?
À savoir. La larve de l’aoûtat est facile à reconnaître : de couleur rouge vif, elle possède 6 pattes et mesure environ 1 mm.
Si la larve de l’aoûtat est toujours visible… Pas question de jouer de la pince à épiler ! Les larves d’aoûtats peuvent être facilement éliminées à l’aide d’un bain chaud : on se baigne pendant plusieurs minutes, on se savonne tout le corps (avec un savon doux, de Marseille ou d’Alep, par exemple) sans oublier les plis et les zones difficilement accessibles (derrière les genoux, entre les fesses…) et on s’inspecte soigneusement après le séchage.
Pour calmer atténuer les rougeurs et apaiser les démangeaisons, il est recommandé de :
- Demander conseil à son pharmacien : celui-ci pourra proposer une crème apaisante anti-histaminique et/ou un médicament antihistaminique par voie orale sans ordonnance,
- Ne pas gratter : il existe en effet un risque de surinfection,
- Consulter son médecin en cas de fièvre, d’œdème (gonflement), de troubles respiratoires… car il peut être question d’une réaction allergique.
À savoir. L’huile essentielle de lavande vraie (ou lavande fine, c’est la même chose, il s’agit de Lavandula officinalis L. ouangustifolia P. Miller ouvera.) peut être intéressante pour apaiser les démangeaisons liées à une piqûre d’aoûtat : dès l’âge de 3 ans, on applique 2 gouttes pures sur la zone et on renouvelle autant de fois que nécessaire. Attention : cette huile essentielle est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement, ainsi que chez les personnes asthmatiques.
Piqûres d’aoûtats : comment les prévenir ?
À savoir. Les aoûtats (et surtout : les larves d’aoûtats) se trouvent dans les pelouses ombragées et humides ainsi que dans les herbes hautes (prairies, champs… surtout au bord de l’eau). Le risque de » piqûre » est maximal entre les mois de juin et de septembre.
Pour prévenir les piqûres d’aoûtats, quelques bons réflexes sont à adopter :
- Porter des vêtements couvrants et épais (chaussures montantes, tops à manches longues…) pour aller se promener à la campagne,
- Ne pas s’asseoir directement dans l’herbe (penser à une couverture en cas de pique-nique, par exemple),
- Utiliser des produits répulsifs (à acheter en pharmacie),
- Inspecter régulièrement les animaux domestiques qui peuvent aussi être porteurs de larves d’aoûtats.
Sources :
- Portail Environnement-Santé (Wallonie Environnement)
- Institut de recherche du bien-être, de la médecine et du sport-santé (IRBMS)
- Commune de Saint-Germain-en-Laye
- La Compagnie des Sens
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