Une institution dite déconnectée et qui considère le droit canonique au-dessus des lois de la République.
Si l’Église a déjà essayé de redorer son image, notamment avec des cours anti-pédophilie à l’école des prêtres, l’institution est toujours gangrenée par ces crimes. Au micro de franceinfo mercredi, le président de la Conférence des évêques de France a déclaré que « le secret de la confession » était « plus fort que les lois de la République ». En clair, un prêtre qui avoue être pédophile à un de ses pairs ne peut être dénoncé par ce dernier. À l’inverse, si l’enfant victime se confie, le prêtre ne peut pas rapporter ses propos aux forces de l’ordre. Une déclaration qui a horrifié les Français dont François Devaux, figure de la libération de la parole des victimes de violences sexuelles dans l’Église, mais aussi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
VIDEO ▶️ Pédocriminalité dans l'Église : "Le secret de la confession est plus fort que les lois de la République", selon Mgr Éric de Moulins-Beauforthttps://t.co/zHVURrgPwJ pic.twitter.com/Ranbtud0Kl
« Ces évêques sont quasiment tous hors-sol, coupés de la société. Ils ne se rendent absolument pas compte », a regretté François Devaux. « La République va devoir faire un audit de tout cela. Et quand la République va aller mettre son nez dans les affaires de l’Église, elle va vraiment être très, très choquée« , a-t-il ajouté. Hier, une source proche du ministre de l’Intérieur a affirmé que « le ministre recevra en début de semaine prochaine Mgr de Moulins-Beaufort pour lui demander de s’expliquer sur ses propos » puisque le gouvernement a rappelé que rien n’était « plus fort que la loi de la République ». Dans un communiqué, le président des évêques de France a alors indiqué avoir accepté « l’invitation » de Gérald Darmanin qu’il rencontrera mardi prochain.
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