Pandora papers : 336 dirigeants et responsables politiques accusés d'évasion fiscale

Le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie, les présidents du Kenya et d’Equateur, l’ancien Premier ministre ou encore DSK… L’ICIJ a dénoncé plus de 300 personnalités politiques.

Cinq ans après l’affaire des Panama Papers, le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) a publié une nouvelle enquête dimanche dernier baptisée « Pandora Papers ». Grâce à 11,9 millions de documents issus de 14 sociétés de services financiers, les 600 journalistes ont dévoilé l’existence de 29 000 sociétés offshores (créées dans un pays à fiscalité avantageuse autre que celui du propriétaire). Selon le rapport, 35 anciens ou actuels dirigeants ont bénéficié de ces paradis fiscaux. Le roi Abdallah II de Jordanie aurait créé une trentaine de sociétés offshore, le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, aurait, lui, placé 22 millions de dollars dans des sociétés-écrans afin de financer l’achat du château Bigaud dans le sud de la France. Plus largement, 336 dirigeants et responsables politiques sont accusés d’évasion fiscale dont certains très connus en France

NEW: #PandoraPapers reveals the inner workings of a shadow economy that benefits the wealthy and well-connected at the expense of everyone else.Brought to you by ICIJ and 600+ journalists, the largest collaboration in journalism history. ???? https://t.co/qXMuUcqPc4

Dans l’enquête publiée dimanche, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique a lui aussi été cité pour avoir réalisé l’achat d’un bien immobilier à Londres via une société à l’étranger tout comme Dominique Strauss-Kahn (DSK). L’ancien ministre français, qui a fait la Une à l’international suite à l’affaire du Sofitel à New York et du Carlton à Lille, est de nouveau pointé du doigt. Le rapport a souligné que l’ancien directeur général du Fond Monétaire International (FMI) a fondé la société de conseil Parnasse International, en 2013, au Maroc, là où il réside. Si cela n’a rien d’illégal, l’enquête a souligné le décalage entre les discours anti-corruption des personnalités et les faits. Pour DSK par exemple, il aurait engrangé plus de 21 millions d’euros de bénéfices et se serait versé plus de 5,3 millions d’euros de revenus entre 2013 et 2018. Autre que des personnalités politiques, des stars comme la chanteuse colombienne Shakira ou encore la mannequin allemande Claudia Schiffer ont été pointées du doigt.

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