Deux tiers des rêves seraient négatifs, selon Isabelle Arnulf, cheffe de service du département des pathologies du sommeil à la Pitié-Salpêtrière dans un entretien à Santé Magazine.
Mais “heureusement, seul un faible pourcentage de la population générale fait des cauchemars hebdomadaires”, complète Gary Wenk, professeur de neurosciences, ici auprès de Psychology Today.
Toutefois, ces épisodes nocturnes désagréables restent encore un mystère pour le monde scientifique. Alors de nouvelles recherches, publiées le 2 mars 2023 dans l’European Archives of Psychiatry and Clinical Neuroscience, se sont penchées sur l’origine de ceux qu’on appelle les messagers de l’inconscient, et plus particulièrement ceux qui vous réveillent en sursaut la nuit.
Un traumatisme ou une dérégulation parasympathique comme origine
Aussi désagréables qu’ils puissent être, les cauchemars ont une fonction bien précise : nous faire « digérer » nos émotions négatives.
Comme l’expliquent les chercheurs, certains cauchemars seraient déclenchés par un traumatisme ou un stress intense. Et d’après l’étude sus-mentionnée, “le trouble cauchemardesque se caractérise par une régulation dysfonctionnelle des émotions”.
Mais les scientifiques nuancent. Parfois, ces mauvais rêves sont simplement dus à une « dérégulation de notre système nerveux parasympathique ».
En effet, les chercheurs ont suivi 54 participants faisant des cauchemars ou non. Et ceux “ayant fait le plus de cauchemars présentaient une fréquence cardiaque plus élevée à tous les stades du sommeil, ainsi que pendant la journée, et une activité parasympathique significativement réduite”, explique Psychology Today.
Les femmes et les enfants davantage concernés par les cauchemars
Mais comment expliquer cette dérégulation nerveuse ? Selon les chercheurs, un dysfonctionnement des structures limbiques du cerveau, dont font partie l’hypothalamus et l’amygdale – qui sont impliquées notamment dans la réponse émotionnelle ou la mémoire – pourrait expliquer ce dérèglement.
Cependant, les cauchemars restent encore un grand mystère pour la science. Ainsi, les scientifiques assurent poursuivre leur travail, notamment dans le but de comprendre pourquoi certaines personnes, comme les enfants et les femmes, sont davantage sujettes aux cauchemars. D’autant qu’une étude récente pointé du doigt leur fréquence comme un potentiel symptôme avant-coureur de démence.
Enfin, d’après la Sleep Foundation, d’autres facteurs peuvent favoriser les cauchemars, tels que la prise de médicaments ou le sevrage, qui entraînent parfois un surplus de sommeil paradoxal propice à la survenue de cauchemars. De plus, une privation de sommeil ou des antécédents familiaux seraient également des déclencheurs.
- Faire beaucoup de cauchemars peut être le signe annonciateur d’une crise suicidaire
- Certains sons dont le piano aideraient à venir à bout des cauchemars chroniques
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