Une compression du nerf pudendal, situé dans la région du périnée, est à l’origine de la névralgie pudendale. Comment la reconnaître ? Comment la soulager ? On vous explique.
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C’est une douleur qui touche le périnée, région située entre les organes génitaux et l’anus. La névralgie pudendale appartient à la famille des douleurs neuropathiques, qui résultent d’un dysfonctionnement du système nerveux.
A l’origine de cette douleur : une compression du nerf pudendal, l’un des principaux nerfs qui innerve le périnée. Quelle que soit la cause de la compression – traumatisme, fractures pelviennes, difficultés lors d’un accouchement, déviation de la colonne vertébrale ou encore pratique excessive du vélo – la douleur est aggravée par une position assise et par le port de vêtement serrés.
Brûlure intense et engourdissement
La névralgie pudendale provoque des sensations de brûlure intense et aiguë, parfois des engourdissements au niveau du périnée. Elle peut aussi entraîner des sensations de corps étrangers au niveau du rectum et du vagin.
Cette douleur peut être associée à des troubles urinaires (envie fréquente d’uriner, douleur ou gêne au moment d’uriner…), des troubles ano-rectaux (incontinence fécale, douleurs après être allé à la selle) et des troubles sexuels (douleurs pendant les rapports ou troubles de l’érection par exemple). Cette névralgie débute généralement entre 50 et 70 ans et touche les femmes dans 6 cas sur 10.
Cinq critères de diagnostic
Le diagnostic de la névralgie pudendale est clinique : il repose sur cinq critères appelés « Critères de Nantes » : l’existence d’une douleur située dans le territoire anatomique du nerf pudendal, aggravée en station assise, ne réveillant pas la nuit, sans dysfonctionnement sensitif mais soulagée par une analgésie du tronc du nerf pudendal. Les examens d’imagerie, comme l’IRM, ne permettent pas de diagnostiquer la névralgie pudendale mais peuvent être nécessaire pour écarter d’autres diagnostics.
Une prise en charge globale
Le médecin qui pose ce diagnostic vous proposera une prise en charge globale de la névralgie, car cette pathologie peut avoir des répercussions majeures sur la qualité de vie professionnelle, psychologique et intime.
Cette prise en charge inclut généralement un traitement de la douleur neuropathique par la prise d’antidépresseurs ou d’antiépileptiques, qui diminuent l’excitabilité des cellules nerveuses. Elle peut aussi inclure des stimulations des nerfs des jambes, des séances de kinésithérapie et de psychothérapie. Dans les formes les plus persistantes, une chirurgie de décompression du nerf pudendal sera envisagée.
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