Monic : comment fonctionne l’outil du gouvernement qui traque les nouveaux clusters de Covid-19 ?

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Afin d’identifier les clusters actifs et de casser les chaînes de contamination, Santé publique France a mis au point un outil baptisé Monic. A quoi sert-il et comment fonctionne-t-il ? On fait le point.

« Il y a entre 400 et 500 clusters actifs en France (…) Nous sommes très loin de la vague épidémique mais nous constatons toutefois une dynamique de circulation du virus qui nous inquiète et qui doit inquiéter les Français ». C’est ce qu’avait déclaré le ministre de la Santé Olivier Véran le 20 juillet dernier sur Franceinfo.

S’il a pu obtenir ces données, c’est notamment grâce à un outil bien spécifique : Monic. Ce nom de code signifie MONItorage (ou suivi) des Clusters (ou foyers de contamination). Conçu par Santé publique France, ce système d’information sert à identifier les clusters actifs dans l’Hexagone afin de casser les chaînes de contamination, révèle Le Parisien. . Mais comment fonctionne-t-il ?

Identifier les clusters de Covid-19 actifs

Lancée le 9 mai 2020, Monic s’appuie sur les données fournies par des professionnels de santé. Celles-ci sont ensuite traitées par les agents de Santé publique France et rassemblées dans cet outil informatique.

Résultat ? Les lieux de contamination, les dates, le nombre de personnes contaminées ainsi que les « personnes contact », autrement dit les individus qui ont été en contact avec une personne ayant été testée positive à la Covid-19 et ayant été identifiée, sont ainsi listés. Autant d’informations qui permettent notamment de donner un statut aux foyers de contamination : « en cours d’investigation », « maîtrisé », « clôturé » ou « diffusion communautaire ».

Covid-19 : trois niveaux de traçage

Pour en arriver là, les premiers signalements sont réalisés par les médecins traitants : lorsque l’un de leurs patients est touché par la Covid-19, ils retracent ses contacts dans le cercle familial et transmettent ces données à l’Assurance maladie. Il s’agit du niveau 1 du traçage des malades. Le niveau 2 est géré par l’Assurance maladie, qui élargit ce cercle et répertorie les « personnes contact » au-delà de la famille.

Le niveau 3 est déclenché si un risque de chaîne de transmission important est identifié. Il est géré par Santé publique France, l’Assurance maladie et les Agences Régionales de Santé (ARS). L’objectif ? Elargir au maximum le cercle de « personnes contact » et leur proposer un dépistage.

Monic, un « outil travail »

Quid de la confidentialité ? Chaque semaine, Santé publique France publie une carte des clusters actifs réalisée à partir des informations fournies par Monic. Les données rendues publiques restent néanmoins partielles, pour des questions de respect de la vie privée. Ainsi, les coordonnées des personnes infectées et des « personnes contact », ainsi que la localisation précise des clusters ne sont pas divulguées.

L’objectif est aussi d’éviter des « effets pervers, comme des mouvements de panique, qui n’ont pas lieu d’être. Cela pourrait aussi avoir pour effet de faire baisser la garde à des personnes qui constateraient qu’un cluster est identifié, mais éloigné à l’autre bout de son département », explique au Parisien Patrick Rolland, coordonnateur interrégional chez Santé publique France. Monic est avant tout un « outil de travail », conclut-il.

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