Mini-crédit : tout ce qu'il faut savoir

Une réparation urgente, des frais de santé ou une envie irrésistible : les mini-crédits représentent un coup de pouce financier, à considérer avec prudence.

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Emprunter instantanément de 200 à 1.000 €, voire jusqu’à 2.500 € grâce à quelques offres, à rembourser en quinze jours ou en six ou dix mensualités au maximum, c’est le principe du mini-crédit que proposent de nombreux opérateurs en ligne. Une formule tentante pour répondre à un besoin ponctuel mais en réalité coûteuse et non sans risque.

L’obtention en quelques clics

Bling, Cashper, FinFrog, Floa Bank… Pour emprunter auprès de ces opérateurs en ligne, il suffit d’être âgé d’au moins 21 ans, d’être domicilié en France et de justifier d’un revenu mensuel. Une facilité que dénoncent les associations de consommateurs, notamment l’UFC-Que Choisir, qui alertent sur le fait que le cumul de ces mini-crédits peut conduire au surendettement et appelle donc à une législation plus contraignante.

Pour un coût variable…

Floa Bank (groupe Casino) propose un mini-prêt Coup de pouce de 100 à 2.500 €, remboursable en trois mensualités et facturé 2,35 % du montant emprunté. Chez Lydia, les taux d’intérêts s’échelonnent de 15,87 % à 20,15 % selon le montant concerné (de 100 à 1.500 €), à quoi s’ajoutent des frais, de 2,42 % à 3 % dudit montant. Soit un coût total de 29 € pour un prêt de 1.200 €, par exemple, remboursable en trois mensualités. Dans la plupart des cas, il faut patienter 7 à 15 jours pour recevoir la somme demandée.

… Et des options ruineuses

Pour les besoins urgents, les opérateurs suggèrent une option « versement en 24 heures » qui alourdit singulièrement l’addition. Comptez ainsi 5 € pour 100 € empruntés chez Bling, à partir de 6,90 € et jusqu’à 24,90 € chez Lydia selon le montant du crédit, et de 9,90 € à 29,90 € chez Floa Bank. Chez Cashper, vous pouvez demander de 50 à 1.000 €, à rembourser un mois après la demande, au taux d’intérêts de 18 %, soit un coût de 13,69 € pour un crédit de 1.000 €. Mais pour recevoir les fonds en 24 heures, il faut acquitter des « frais » égaux à 30 % du montant emprunté. Astronomique !

A savoir

  • La plupart de ces formules ne sont pas soumises à la législation sur le crédit à la consommation, ce qui limite considérablement la protection de l’emprunteur. Il ne bénéficie, notamment, d’aucun droit de rétractation si, par exemple, il estime avoir été mal informé.
  • L’UFC-Que Choisir a déposé une plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » à l’encontre de certains opérateurs du secteur.

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