Michel Cymes : "Je suis impulsif quand on parle de santé"

Le médecin-animateur lance Prenez soin de vous, un nouveau rendez-vous destiné à lutter contre la sédentarité. Interview sans filtre. Mardi 29 septembre, à 21 h 05 sur France 2, il s’intéressera aux problèmes liés à la sédentarité.

Votre nouvelle émission, Prenez soin de vous, est axée sur la lutte contre la sédentarité, dont vous parlez depuis longtemps. C’est votre dada ?

Michel Cymes : Oui, parce qu’un adulte sur deux est en surpoids. Quatre enfants sur cinq ne respectent pas la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé de faire une heure d’activité physique par jour… La sédentarité est la quatrième cause de mortalité en France. L’énorme majorité des cas graves de Covid, en réanimation, étaient des gens en surpoids ou obèses, diabétiques. Des maladies liées à la sédentarité. C’est le moment de donner une impulsion avec cette émission.

En quoi consiste-t-elle ?

On prend trois volontaires très différents mais avec pour point commun la sédentarité, et des experts les aident. Dans la première émission, Hélène avait besoin d’évacuer son stress, de se débarrasser de sa charge mentale. L’intervention d’Arthur Guérin-Boëri, champion du monde d’apnée, lui a été très utile pour retrouver son calme. Stéphane, un représentant de commerce qui passe sa vie en voiture à manger des gâteaux, a été guidé par le chef Yves Camdeborde et la nutritionniste Laurence Haurat, pour comprendre qu’on pouvait manger sainement en se faisant plaisir. Et enfin, Clarisse Agbegnenou, vice-championne olympique de judo, les a coachés en toute bienveillance.

Qu’est-ce que vous promettez ? De retrouver la ligne ?

Non, la promesse, c’est de se dire qu’en six ou huit semaines selon les émissions, en modifiant un tout petit peu quelques habitudes de son quotidien, on peut gagner des années d’espérance de vie. On va leur dire qu’il suffit parfois de pas grand-chose et que ce n’est pas difficile

Des principes que vous appliquez à vous-même ?

Oui ! Je fais beaucoup de sport. En revanche, je ne suis pas du tout un modèle en matière d’équilibre alimentaire. J’ai 63 ans et je sais que plus on vieillit, plus chaque kilo pris est difficile à perdre.

Vous animez déjà plusieurs émissions sur France 2. N’avez-vous pas peur de la surexposition ?

Je prends le risque, si cela me permet de faire passer des messages de santé publique. Si Prenez soin de vous fonctionne, nous en tournerons d’autres, en plus des trois déjà enregistrés. L’humour y est présent, même si l’enjeu est important. J’ai besoin de me marrer pour faire les choses. Je ne fais rien qui m’emmerde.

Vous aimez provoquer des polémiques ?

Pas particulièrement, mais je suis impulsif quand on parle de santé. Je ne peux pas ne pas réagir quand je vois passer des informations erronées. Pour parler de la pandémie, quand j’entends certains trucs concernant les gestes barrière, la fermeture des frontières ou bien le vaccin – surtout quand c’est dit par des médecins – ça me rend fou ! Après je me prends des coups, mais je m’en fous du moment que j’ai divulgué ce que je pense être la bonne information.

Vous qui avez déconseillé à vos fils de faire médecine, leur avez-vous conseillé de faire de la télévision ?

Quand je consulte à l’hôpital, j’ai une personne en face de moi. Quand je fais une émission de télé, j’ai 3 millions de patients d’un coup. C’est quand même fabuleux ! Pour revenir à mes fils, je les laisserai faire de la télé, même si ça n’est pas à l’ordre du jour. Si je leur ai déconseillé de faire médecine, c’était extrêmement égoïste de ma part. C’était pour ne pas faire un ulcère à chaque fois qu’ils passeraient un concours. Déjà, quand ils ont passé le bac, j’étais liquéfié. Je suis un père très anxieux.

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